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CHIEN EN PENSION – Comment combattre son anxiété ?

Chien en pen­sion : c’est sou­vent une source d’an­xiété (1) pour le chien et encore plus pour son maître. Mais l’an­xiété n’existe pas pour tous les chiens en pen­sion. Certains y voient une “expé­rience” et se font faci­le­ment des “copains”. Lorsque l’an­xiété est pré­sente, ce sera la consé­quence de mul­tiples fac­teurs : d’a­bord l’an­xiété de sépa­ra­tion car les chiens le “sentent” (Travail en amont à faire – Voir “Anxiété du chien – Soigner par l’é­du­ca­tion et dres­sage”), expé­rience de che­nil (Chien adopté), la non habi­tude de vivre 24 h par jour avec d’autres chiens, perte de ses marques et sa rou­tine, de ses pro­me­nades, horaires déca­lés (Heure des repas, bruits et aboie­ments alen­tour), etc. Ne pas oublier qu’un chien adulte dort de 12 à 14 heures par jour, dans le calme (ce qui n’est pas tou­jours le cas en che­nil), les chiots et les chiens âgés 3 à 4 heures de plus ! 

Chien en pension ou chenil : préparation avec des plantes qui calment et renforcent l’organisme

Beaucoup de pen­sion ou che­nils sont propres et bien tenus pour le bien être de votre chien. Mais vous pou­vez tou­jours pen­ser “qu’a l’ex­té­rieur”, votre chien sera déso­rienté, anxieux, que la pro­mis­cuité avec d’autres chiens peut entraî­ner la pro­li­fé­ra­tion de microbes et autres para­sites. Dans ce cas, vous pour­rez aider votre chien en uti­li­sant des plantes :

  • Pour atté­nuer son anxiété éventuelle
  • Pour ren­for­cer ses défenses immu­ni­taires contre les microbes et para­sites (Renforcer son sys­tème immunitaire)

On ajou­ter un boos­ter de sys­tème immunitaire 

Anxiété de chien en pension : les plantes ou compléments qui calment

C’est un domaine de pré­di­lec­tion pour les plantes. Elles agissent en dou­ceur, mais il faut les prendre à l’a­vance, par exemple 8 et si pos­sible 15 jours avant la date de la sépa­ra­tion. Si c’est pos­sible, faite conti­nuer la prise de ce “com­plé­ment” pen­dant son séjour. Les pro­fes­sion­nels pré­co­nisent très sou­vent ces 2 ou 3 plantes : Valériane, Passiflore et Millepertuis 

Chien en pension ou chenil : les plantes ou compléments qui renforcent l’organisme

Pour ce qui concerne le ren­for­ce­ment de l’or­ga­nisme, deux plantes sont par­ti­cu­liè­re­ment mises en avant par les thé­ra­peutes. Il s’a­git de l’Echnacée et du Cyprès (Les fruits, pas les feuilles). Echinacée a une action bac­te­rienne pré­ven­tive et cura­tive Cyprès est un antio­vi­ral de pre­mier ordre qui empêche la dupli­ca­tion de pra­ti­que­ment tous les virus. Mais bien sûr, il y a beau­coup de “petites autres choses” à faire afin que la sépa­ra­tion de votre chien se passe bien. En par­ti­cu­lier pour évi­ter le pro­blème d’ac­cep­ta­tion de votre chien, voir à l’a­vance le para­graphe en fin de page “Rappel des condi­tions à rem­plir pour lais­ser son chien en pen­sion ou chenil”

Avant de mettre votre chien en pension : l’habituer à la séparation

Si vous tra­vaillez des jour­nées entières en lais­sant votre chien à la mai­son, il saura déjà ce qu’est la sépa­ra­tion d’a­vec son maître. Cela lui sera plus facile d’ac­cep­ter d’être mis en pen­sion, car il saura que son maître va reve­nir. Bien sûr, plus votre absence est habi­tuelle et plus elle est pro­lon­gée, plus votre chien “com­pren­dra” lors­qu’il se retrou­vera au che­nil ou en pen­sion. A l’in­verse, si votre com­pa­gnon est constam­ment avec vous et que c’est la pre­mière fois que vous le lais­sez, ce sera peut être dif­fi­cile pour lui d’al­ler en pen­sion ou en che­nil – mais pas obli­ga­toi­re­ment. En effet, il aura beau­coup de nou­velles choses inha­bi­tuelles à vivre qui pour­ront détour­ner son atten­tion. De toute façon, il sera bon dans ce cas, de le pré­pa­rer à votre absence les jours, voire les semaines pré­cé­dent son pla­ce­ment. Dans une pre­mière étape, éclip­sez vous dis­crè­te­ment, sans qu’il s’en aper­çoive. Éloignez vous de votre appar­te­ment ou mai­son pen­dant 15 à 30 mn afin qu’il ne vous voit plus, ne vous sente plus et reve­nez en vous mani­fes­tant assez bruyam­ment afin qu’il vous entende reve­nir. Ceci afin qu’il com­mence à com­prendre qu’il était seul et que rien de par­ti­cu­lier ne s’est passé. 

Chien en pension : préparation active a la séparation

La deuxième étape consiste à par­tir sans pré­cau­tion, en lais­sant votre chien dans votre mai­son ou appar­te­ment. Ceci afin qu’il sache que vous par­tez sans lui. Allongez pro­gres­si­ve­ment votre temps d’ab­sence. Pour cela pre­nez les pré­cau­tions suivantes : 

  • Supprimez tout rituel de départ (et de retour, voir ci-​dessous). Ignorez votre chien, c’est-​à-​dire, ne pas le regar­der, le tou­cher ou lui par­ler. Changer votre heure de départ ou se retour, si vous le pou­vez. Ceci pour le “décon­nec­ter” des signes qui signi­fient pour lui “aban­don”. Et sur­tout, avant votre départ réel, ne pas lui tenir des dis­cours “lar­moyants”.  Ce ne ferait qu’a­li­men­ter son angoisse et sa peine.
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Cet os n’est pas une friandise !

Positivez votre départ afin que votre chien l’as­so­cie à quelque chose de très posi­tif : donnez-​lui un jouet d’occupation ou une frian­dise ou sim­ple­ment sa gamelle (En fai­sant coïn­ci­der l’heure de son repas avec votre départ). 

  • Réduisez l’espace de votre chien où votre chien peut se dépla­cer lorsque vous par­tez. Plus l’es­pace à sa dis­po­si­tion est grand, plus votre chien aura de “points à sur­veiller” pour se sen­tir en sécu­rité et guet­ter votre retour (Fenêtres, portes). Et plus il sera agité. Si l’a­gen­ce­ment de votre appar­te­ment ou mai­son le per­met, ins­tal­lez votre chien dans une pièce à part, avec son panier, de l’eau et ses jouets pour qu’il se sente “chez lui”. Vous pou­vez même le mettre dans sa caisse de trans­port, si votre absence est limi­tée à moins de 4 heures et après l’a­voir habi­tué (Friandises).
  • Au fil des jours et en règle géné­rale, gérez la “den­sité” des contacts “per­son­nels” avec votre chien. Il ne doit pas avoir votre atten­tion à chaque fois qu’il la demande. En clair, si votre chien trouve tou­jours satis­fac­tion lorsqu’il vient vous récla­mer une caresse, il sera vrai­ment très frus­tré et n’arrivera pas à gérer cette émo­tion lorsque vous ne serez pas là. Comment pro­cé­der ? Ignorez votre chien lorsqu’il vient vous qué­man­der de l’attention. Il pas­sera rapi­de­ment à autre chose. Une fois qu’il est habi­tué à ce “nou­veau régime”, c’est vous qui devez l’ap­pe­ler pour lui pro­po­ser un contact mais quand vous le dési­rez.

Chien en chenil : modifier ses habitudes quelques jours à l’avance

Votre chien sera pro­ba­ble­ment confronté à un chan­ge­ment assez radi­cal quant à sa façon de vivre lors­qu’il est en pen­sion ou dans un che­nil. Hors, les chiens aiment bien leurs habi­tudes. Mais beau­coup de chiens sont aussi curieux, cer­tains plus que d’autres. Il en est même qui aiment la nou­veauté, qui leur évite de s’en­nuyer. Donc, il est utile de for­cer votre chien dans la semaine avant son dépôt en pen­sion ou en che­nil. Sortez à des heures inha­bi­tuelles, met­tez le en pré­sence d’autres chiens qu’il ne connait pas, condui­sez le en voi­ture en de nou­veaux endroits, chan­gez ses heures de repas, son menu, etc… 

Préparer l’arrivée de votre chien dans la pension ou au chenil

Le pre­mier point a véri­fier est la qua­lité de la pen­sion ou du che­nil et les condi­tions d’hé­ber­ge­ment. S’y prendre à l’a­vance, car les bons che­nils ou les bonnes pen­sions sont sou­vent très sol­li­ci­tés, en par­ti­cu­lier à cer­taines périodes. Recueillez le maxi­mum d’in­for­ma­tions sur les che­nils et pen­sions alen­tours, leur répu­ta­tion et l’ex­pé­rience d’autres pro­prié­taires de chiens. Par ailleurs, pour­quoi ne pas visi­ter le che­nil ou la pen­sion qui a votre pré­fé­rence avec votre chien et voir son com­por­te­ment. De plus, peut être envi­sa­gez de le lais­ser 24 heures pour tes­ter et voir com­ment il revient de cette expé­rience. Enfin, le jour de votre sépa­ra­tion, sur­tout ne mon­trez votre propre anxiété : res­tez calme et lais­sez le sans aucune effu­sion – cela ne ferait qu’aug­men­ter son anxiété”. 

Chiens en pension ou chenil : les risques de stress

Le nombre de che­nils ou pen­sions canines a consi­dé­ra­ble­ment aug­menté ces der­nières années : centres canins, auberges pour chiens, che­nils, et rési­dences qui pro­posent d’accueillir votre chien. Le contrôle de l’hy­giène reste sou­vent assez limité et le temps dont les ges­tion­naires s’oc­cupent de leurs pen­sion­naires l’est encore plus. 

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Par ailleurs, chaque chien a sa per­son­na­lité : il peut être convi­vial avec ses congé­nères ou pas, il peut être natu­rel­le­ment tou­jours anxieux (Voir notre article “Chien stressé = défense immu­ni­taire en dan­ger – Traitement natu­rel par les plantes”). Il peut aussi être curieux d’un chan­ge­ment de vie, mais peut être aussi avoir peur de ne plus revoir son maître… Cela signi­fie donc que le com­por­te­ment de votre chien dépend de beau­coup de para­mètres. Cela peut se tra­duire en stress plus ou moins impor­tant :

  • Les chiens sont “pos­ses­sifs” : c’est leur ins­tinct de sur­vie qui fait que dans les zones com­munes des che­nils ou pen­sions, avec des chiens aux carac­tères et édu­ca­tions variées, des conflits peuvent sur­ve­nir pour un jouet, une frian­dise ou de la nour­ri­ture. Ce qui oblige chaque chien à être dans une situa­tion d’a­lerte stres­sante constante.
  • Le chien a besoin d’une meute pour sur­vivre (Voir article “Anxiété du chien – Soigner par l’é­du­ca­tion et dres­sage. Avec la domes­ti­ca­tion du chien, l’homme s’est converti en com­pa­gnon insé­pa­rable pour le chien, avec la famille ser­vant de “meute”. Tout cela dis­pa­raît pen­dant le temps passé au che­nil, ou pour le moins doit se recons­truire sur place avec les chiens pré­sents. Cela conduit à un des pro­blèmes les plus cou­rants, chez les chiens, qui est l’anxiété en géné­ral qui s’a­joute à l’an­xiété de séparation.(Voir article “Chien seul à la mai­son : com­ment sup­pri­mer son anxiété”)
  • Les chiens ont besoin de leur rou­tine pour se sen­tir bien. Les heures de repas, de som­meil et de pro­me­nades sont des élé­ments qui ne sont pas sou­vent res­pec­tées en che­nils. Le chien doit bien sou­vent s’adapter aux horaires du che­nil, aux bruits et jap­pe­ments des autres chiens. Un chien adulte dort en moyenne 14 heures sur 24. La solu­tion pour que le chien ne souffre pas de ces chan­ge­ments est qu’une per­sonne s’occupe de lui, de lui seul ou avec peu de congé­nères (Pension).
  • Absence de pro­me­nade, mais cela n’est pas tou­jours vrai : nombre de che­nils ou pen­sions ont de grands espaces où les chiens peuvent inter­agir. Mais le che­nil peut s’avérer pour le chien une expé­rience inté­res­sante dans les pre­mières heures, il devient vite ennuyeux et peu sti­mu­lant. D’où l’an­xiété possible.
  • Si votre chien a des besoins par­ti­cu­liers (Prise de médi­ca­ments, aller­gie, com­por­te­ment déviant, etc.), la prise en compte de ses par­ti­cu­la­ri­tés n’est pas tou­jours respectée.

Lorsque les situa­tions oppres­santes se pro­longent dans le temps, le stress s’aggrave. Il peut conduire à des réac­tions agres­sives et par­fois dan­ge­reuses, par peur de sti­mu­lis aussi banaux que des bruits, ou croi­ser un inconnu ou être en pré­sence d’ob­jets nou­veaux pour le chien. De plus, le sys­tème immu­ni­taire peut aussi être affecté, ainsi que la capa­cité d’apprentissage ou encore le cycle du som­meil. (Voir article “Chien stressé = défense immu­ni­taire en dan­ger – Traitement natu­rel par les plantes

Mais le stress du chien en chenil ou pension est-​il vraiment ce que les propriétaires croient ?

Une étude scien­ti­fique bri­tan­nique a mesuré le degré de stress engen­dré par la mise en pen­sion de temps en temps du chien. Leurs conclu­sions vien­draient plu­tôt en contra­dic­tion avec les des­crip­tions qui pré­cèdent, les chiens trou­vant ce dépay­se­ment plu­tôt exci­tant à être en pen­sion. Cette étude (2) a été menée par une équipe qui com­pre­nait des uni­ver­si­taires de l’Université de Lincoln, Royaume-​Uni, l’Université de Birmingham, l’Université Queen de Belfast et le Royal Veterinary Collège. Ils ont mesuré une série de para­mètres de stress (3) sur 29 chiens de par­ti­cu­liers à la fois à la mai­son et dans trois pen­sions pri­vées d’Irlande du Nord. 

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Joyeuse colo­nie de vacances ?

Le Dr Lisa Collins, de l’é­cole des sciences de la vie, Université de Lincoln, Royaume-​Uni, a déclaré : “… cette étude sug­gère que les chiens semblent avoir un niveau plus élevé d’ex­ci­ta­tion dans en pen­sion com­pa­rés à leur état à la mai­son. Cette exci­ta­tion n’est pas néces­sai­re­ment due à des chiens qui consi­dère la pen­sion comme stres­sante néga­ti­ve­ment. Les rai­sons émo­tion­nelles pour les réponses phy­sio­lo­giques et com­por­te­men­tales des chiens étaient ambi­guës et aucune preuve défi­ni­tive n’a été trou­vée pour sug­gé­rer que les chiens ont subi néga­ti­ve­ment leurs pré­sences en pen­sion… Les résul­tats de cette étude semblent indi­quer que les chiens ne per­çoivent pas l’ad­mis­sion en pen­sion comme un fac­teur de stress agres­sif et peut-​être, au contraire, perçu comme un chan­ge­ment pas­sion­nant envi­ron­ne­ment, au moins à court terme “.. L’équipe recom­mande cepen­dant une enquête plus appro­fon­die pour déter­mi­ner la vali­dité des mesures tes­tée comme indi­ca­teurs de stress aigu et chro­nique chez les chiens domestiques. 

Rappel des conditions à remplir pour laisser son chien en pension ou chenil

Les chiens de 1ère ou 2ème caté­go­rie ne sont géné­ra­le­ment pas accep­tés en pen­sion ou che­nils. Vous devrez avoir à jour le car­net de vac­ci­na­tion et la carte d’i­den­ti­fi­ca­tion (Tatouage ou puce élec­tro­nique). Pour ce qui concerne les vac­ci­na­tions, votre chien doit être vac­ciné depuis plus de 5 jours et moins de 1 an contre la mala­die de Carré, l’hépatite de Rubarth, la lep­to­spi­rose, la par­vo­vi­rose, la toux du che­nil et même contre la rage. Côté para­sites, votre chien devra éga­le­ment être cor­rec­te­ment ver­mi­fugé et traité contre les para­sites externes comme les puces. 

Notes
(1) Comment recon­naître des signes d’an­xiété chez un chien
(2)“Physiological, phy­si­cal and beha­viou­ral changes in dogs (Canis fami­lia­ris) when ken­nel­led : Testing the vali­dity of stress para­me­ter” Physiology & Behaviour DOI : 10.1016/j.physbeh.2014.05.018 – C.E. Part, J.L. Kiddie, W.A. Hayes, D.S.Mills, R.F. Neville, D.B.Morton, L.M. Collins. Pour plus de details voir
(3) La séche­resse de la peau, la tem­pé­ra­ture du nez, la tem­pé­ra­ture cor­po­relle et la quan­tité d’a­li­ments consom­més. Les mesures com­por­te­men­tales incluaient les com­por­te­ments spon­ta­nés tels que lécher les babines, la patte levée, les bâille­ments, les trem­ble­ments et l’a­gi­ta­tion. Mesures phy­sio­lo­giques incluant les hor­mones de stress (cor­ti­coïdes) et l’é­pi­né­phrine (adré­na­line).

Conseils vété­ri­naires et réglementation
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