Marcher en foret

De la blessure à la lumière — quand tout s’effondre, quelque chose en nous renaît

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Il existe des moments dans la vie où tout bas­cule. Des ins­tants où l’on réa­lise que l’on ne peut plus conti­nuer comme avant. Pour beau­coup, ce bas­cu­le­ment sur­vient quand le corps, l’âme et le cœur n’ont plus la force de sup­por­ter le trop-​plein accu­mulé pen­dant des années.

Pendant long­temps, j’ai pensé que je pou­vais tout tra­ver­ser sans jamais faillir.
J’ai pensé que la per­for­mance, le mou­ve­ment, les pro­jets et les voyages suf­fi­raient à apai­ser la dou­leur silen­cieuse qui me sui­vait par­tout. Mais en réa­lité, aucune bles­sure émo­tion­nelle n’accepte d’être igno­rée éternellement.

dou­leur silen­cieuse qui me sui­vait par­tout. Mais en réa­lité, aucune bles­sure émo­tion­nelle n’accepte d’être igno­rée éternellement.

Cet article raconte mon che­min : celui qui m’a conduite du déni au réveil, de la bles­sure à la com­pré­hen­sion, de l’effondrement à la lumière. Il par­ti­cipe à l’évènement De la bles­sure à la lumière — un che­min vers soi, orga­nisé par Beni, du site Éveil des hyper­sen­sibles. Beni accom­pagne les hyper­sen­sibles à révé­ler la force de leur hyper­sen­si­bi­lité et à créer une vie ali­gnée avec leur véri­table essence. J’ai tout spé­cia­le­ment appré­cié son article : Hypersensibles : com­ment trou­ver son iki­gai en 8 étapes

Car trou­ver son iki­gai nous per­met de don­ner un sens plus pro­fond à nos actions quo­ti­diennes et nous oriente ainsi vers une vie plus cohé­rente et harmonieuse.

Quand l’hypersensibilité se tait trop longtemps

Les hyper­sen­sibles ont un talent rare : celui de res­sen­tir le monde de façon pro­fonde, vibrante, sub­tile, avec un piège récur­rent, celui de s’oublier faci­le­ment pour répondre aux attentes des autres.

Pendant des années, j’ai fui dans le tra­vail. C’était ma manière de mas­quer mes bles­sures émo­tion­nelles en me noyant dans les pro­jets, ou encore en empi­lant les res­pon­sa­bi­li­tés comme on empile des briques autour d’un cœur fragile.

À l’extérieur, tout brillait. J’étais cette femme capable de par­ler avec pas­sion et engoue­ment de mes domaines de pré­di­lec­tion. Une femme solide, indé­pen­dante, qui voyage, qui crée, et à qui tout réus­sit, du moins en apparence.

À l’intérieur, pour­tant, je me vidais. Je per­dais peu à peu mon propre sens. Je me cou­pais de mon corps, de mon intui­tion, de ma sen­si­bi­lité pro­fonde — celle qui m’avait tou­jours guidée.

La fuite ne guérit rien

La vérité que j’ai mis tant d’années à com­prendre : trans­for­mer sa dou­leur en action ne la fait pas dis­pa­raître. J’ai trans­muté mes bles­sures émo­tion­nelles en voyages loin­tains comme en Chine, au Japon ou encore au Canada, en pro­jets, per­for­mances ou encore divers défis. Mais fuir n’est pas gué­rir. La dou­leur attend, patiente, elle revient toujours.

2025 : l’année du trop-plein

On croit sou­vent que les bles­sures émo­tion­nelles sur­viennent d’un seul coup.
En réa­lité, elles sont pro­gres­sives. Elles craquent inté­rieu­re­ment pen­dant long­temps… puis elles cèdent. 2025 a été pour moi une année char­nière. Une année de vérité.

La colère refou­lée a com­mencé à s’infiltrer par­tout : une colère d’injustice, d’humiliation silen­cieuse, de mani­pu­la­tion insi­dieuse. Une rela­tion pro­fes­sion­nelle toxique qui me vidait de ma sub­stance parce qu’au fil des mois elle gri­gno­tait ma confiance, ma joie, ma santé.

Je me suis retrou­vée dans une spi­rale détrui­sant tout ce que j’avais mis des années à construire durant des années. J’ai embar­qué dans un bateau sans capi­taine qui cou­lait à pic.

Et puis un jour, c’est devenu clair : res­ter, c’était me perdre défi­ni­ti­ve­ment. Avec cette sen­sa­tion de ne plus arri­ver à sor­tir la tête de l’eau, et sur­tout qu’au-dessus de toi au lieu de te tendre la main on t’enfonce une fois de plus – celle de trop – la tête sous l’eau, c’est … la noyade assu­rée ! C’est ainsi que mes nuits sont deve­nues cau­che­mar­desques ! Alors j’ai pris une déci­sion radi­cale : par­tir pour sur­vivre, par­tir pour renaître

Je suis par­tie dans la colère, oui. Mais aussi dans la luci­dité. Celle qui dit ceci et dont trop sou­vent on sous-​estime son impor­tance tant qu’il est encore tant : « Protéger ta santé est plus impor­tant que tout le reste. »

Il existe des envi­ron­ne­ments qui détruisent. Des rela­tions qui usent l’âme. Des situa­tions qui rongent l’estime de soi et qui vous amène à vous cou­per de vos libertés.

Quand vous sen­tez que les neu­ro­trans­met­teurs du bien-​être – la dopa­mine et la séro­to­nine en tête – com­mencent à s’éteindre, il est encore temps d’agir sans plus attendre ! Après cette déci­sion, la soli­tude exces­sive est deve­nue pour moi une autre forme de dou­leur. C’est là, dans cet entre-​deux mys­té­rieux entre pro­tec­tion et souf­france, que quelque chose d’inattendu s’est passé.

Écrire : mon fil d’Ariane vers la lumière

Un matin, sans y pen­ser, j’ai pris la plume. Au début, écrire était un geste thé­ra­peu­tique. Un réflexe de sur­vie. Une manière de mettre du sens dans le chaos.

Je n’écrivais pas pour publier. J’écrivais pour me retrou­ver.

Et au fil des pages ma colère s’est trans­for­mée, mon amer­tume s’est dis­soute, ma lumière est reve­nue, ma sen­si­bi­lité a repris sa place.

L’écriture est deve­nue mon fil d’Ariane, celui qui me rame­nait vers moi quand tout sem­blait perdu.

Petit à petit, j’ai épuré, net­toyé et enlevé les couches de dou­leur, de ran­cœur, de peurs.

Je n’ai pas écrit pour régler des comptes. J’ai écrit pour com­prendre, pour me recons­truire, pour me libé­rer. Ce pro­ces­sus – encore et tou­jours en cours à l’heure où vous me lisez – devrait don­ner nais­sance à un livre — mon grand prio­ri­taire pour l’automne 2026.
Un livre de trans­for­ma­tion, de renais­sance, de vérité.

Parce que oui, la colère peut don­ner du cou­rage. Et je ne vou­lais plus sur­vivre : je vou­lais revivre.

Ce que mes blessures émotionnelles m’ont appris ?

Si je devais résu­mer ce che­min inté­rieur, voici ce que j’ai décou­vert et que je par­tage volon­tiers avec la com­mu­nauté du site Eveil des hyper­sen­sibles.

Les blessures sont des messagères

Elles ne sont pas là pour nous détruire. Elles sont là pour nous révé­ler. Elles montrent ce que l’on refuse de voir : nos besoins, nos limites, nos dés­équi­libres, nos intui­tions étouffées.

L’hypersensibilité : une force et non une faiblesse

Longtemps, j’ai essayé de la mas­quer. De deve­nir plus dure, plus forte, plus résis­tante. Mais la vérité est simple : mon hyper­sen­si­bi­lité m’a sau­vée. C’est elle qui m’a aler­tée. C’est elle qui a détecté la toxi­cité de mon quo­ti­dien depuis des mois.

Les cicatrices émotionnelles deviennent lumière

Mes cica­trices sont aujourd’hui des traces d’or. Elles racontent que j’ai choisi la vie et que je me suis relevée.

Traverser l’ombre pour retrouver sa vraie lumière

Traverser l’ombre ne signi­fie pas gom­mer le passé. Ni par­don­ner trop vite. Ni mini­mi­ser ce que l’on a vécu. Traverser l’ombre, c’est : com­prendre, trans­for­mer, reprendre son pou­voir, choi­sir la vérité inté­rieure, reve­nir au centre de soi. Ce que je croyais être un effon­dre­ment était en réa­lité une renais­sance. Ce que je pre­nais pour un effon­dre­ment n’était fina­le­ment qu’un pas­sage, une mue, un seuil vers une ver­sion plus authen­tique de moi-même.

Et, au cœur de cette tra­ver­sée, un être est arrivé comme un souffle d’amour inat­tendu : Vanda.
Ce petit bout de vie a remis de la joie là où il n’y avait plus que du silence. Elle a replacé du sens là où tout sem­blait cassé. Elle m’a rap­pelé que la vie, mal­gré tout, conti­nue à offrir des tré­sors — par­fois sous la forme d’un museau chaud, d’un regard fidèle, d’une pré­sence unique.

Grâce à Vanda, j’ai recom­mencé à croire. À me sen­tir reliée. À me sen­tir vivante.

Je vous invite à décou­vrir la chaîne Youtube Zen dans mes pattes — une chaîne dédiée à la rela­tion com­plice entre l’humain et le chien, fon­dée sur le res­pect, la confiance, l’éducation bien­veillante… et beau­coup de jeu et de com­pli­cité avec son chien. 🐾 Une chaîne où nous par­ta­geons nos aven­tures, nos appren­tis­sages dans une dis­ci­pline que nous ado­rons : le dog dan­cing. Notre objec­tif n’est ni la per­fec­tion, ni les per­for­mances des concours, mais le plai­sir : celui de pro­gres­ser ensemble de façon ludique, de ren­for­cer notre lien, et célé­brer nos petites vic­toires, quelles qu’elles soient.

Si cette aven­ture vous touche, si vous aimez suivre des duos com­plices, sen­sibles et un peu fous… n’hésitez pas à vous abon­ner à la chaîne. Je vous par­tage ci-​dessous une vidéo qui pré­sente les bien­faits des balades en forêt avec son chiot pour un chien Zen. 

👉 Abonnez-​vous à Zen dans mes pattes pour suivre toutes les pro­chaines aven­tures de Vanda. 🐾

Fabienne & Vanda

6 Commentaires sur “De la blessure à la lumière — quand tout s’effondre, quelque chose en nous renaît

  1. Bruno MAZE dit:

    Belle idée de blog , je confirme , moi qui a eu la chance d’a­voir plu­sieurs chiens dans ma vie . Maintenant que je tra­verse une période où je res­sens le besoin de vivre ma soli­tude sans com­pa­gnon à 4 pattes , cela a tou­jours été pour moi un bon­heur et une joie de par­ta­ger ma vie avec un chien (ou même deux ) . Et toi qui veut écrire un livre , je te conseille la lec­ture de “Son odeur après la pluie ” de Cédric Sapin-​Defour , et peut-​être aussi ” il n’est jamais trop tard ” de Rimiquen ( que je n’ai pas encore lu ) et bravo aussi pour ta chaine YT , déja 1600 abon­nés en seule­ment 13 vidéos .

    • Fabienne Bruttin dit:

      Merci beau­coup, Bruno, pour ton mes­sage, il me touche vraiment. 🌿
      On sent à quel point les chiens ont compté dans ta vie. Et je te com­prends … — c’est pré­cieux de savoir écou­ter ce dont on a besoin à chaque étape de sa vie.

      Merci aussi pour tes recom­man­da­tions de lec­ture !j’adore décou­vrir de nou­veaux auteurs autour de la rela­tion humain-​chien et psy­cho­lo­gie canine. 

      Et oui, pour ma chaîne YouTube Zen dans mes pattes, je suis très contente de sa pro­gres­sion en si peu de temps. Cela me motive énor­mé­ment à conti­nuer avec des vidéos plus ludiques pour pré­sen­ter les étapes de vie impor­tantes du chiot, et bien plus encore. Alors à très vite pour de nou­velles aventures !

  2. Valérie dit:

    Merci infi­ni­ment pour ce témoi­gnage bou­le­ver­sant et lumi­neux. Il me touche pro­fon­dé­ment car il révèle que même l’effondrement peut être un pas­sage vers une renais­sance. Votre cou­rage à par­ta­ger cette bles­sure ouvre une vraie voie vers la lumière.

    • Fabienne Bruttin dit:

      Merci Valérie pour votre inté­rêt et pour votre mes­sage. En fait, je pense que mes bles­sures m’ont vrai­ment mon­tré ce que je refu­sais de voir, tout par­ti­cu­liè­re­ment mes intui­tions étouf­fées. Il faut savoir s’é­cou­ter pen­dant qu’il est encore temps. Et j’ai eu beau­coup de chance avec l’en­trée dans ma vie de cette petite Berger blanc suisse qui m’ouvre la porte à de nou­veaux pro­jets pour 2026. Merci à elle et merci à tous les ani­maux qui illu­minent nos vies.

  3. Sylvie dit:

    Merci pour ce par­tage. Les ani­maux ‑a for­tiori un jeune chiot- sont une vraie bouf­fée de vie. Ils remettent tout sim­ple­ment du sens dans notre chaos inté­rieur… Suivre tes aven­tures avec Vanda nous fait déjà du bien par procuration !

    • Fabienne Bruttin dit:

      Merci Sylvie pour ton message ✨
      C’est vrai… dans tout ce chaos exté­rieur comme inté­rieur, les ani­maux ont cette capa­cité presque magique de nous rame­ner à l’essentiel. Ils ne demandent rien d’autre que le moment pré­sent, une connexion sin­cère, un regard, un souffle par­tagé. Avec un jeune chiot, tout devient encore plus évident : on ralen­tit, on observe, on res­sent… et sou­dain le monde reprend un peu de sens. Suivre leurs petites vic­toires, leurs mal­adresses, leurs élans de joie, c’est comme se recon­nec­ter à quelque chose de plus simple et plus juste. Si Vanda apporte ne serait-​ce qu’un peu de dou­ceur et de res­pi­ra­tion à tra­vers l’écran, alors c’est déjà beaucoup 🐾 

      Encore merci pour tes mots qui réchauffent. Et à tra­vers ton art, je sais que tu com­prends cette connexion à l’ins­tant présent.

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