Aliments BARF : liste et définition de la nourriture BARF

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Les Aliments BARF ne sont pas “que de la viande”. Ils repro­duisent l’a­li­men­ta­tion des chiens adap­tée à leur mor­pho­lo­gie et à leur capa­cité diges­tive. Il faut donc connaître avec pré­ci­sion les ali­ments et les ingré­dients à inclure dans la nour­ri­ture BARF de votre chien. Et pour vous aider encore plus, nous avons écrit un article spé­cial que vous pou­vez consul­ter en cli­quant sur “Alimentation canine : com­ment pas­ser au régime BARF”.
Note
Pour vous aider à pla­ni­fier les menus BARF, nous met­tons à votre dis­po­si­tion un cal­cu­la­teur qui s’a­dapte à la mor­pho­lo­gie, l’é­tat (Chiot, adulte, âgé, malade), au tem­pé­ra­ment et autres “carac­té­ris­tiques” de votre chien. Cliquez ici.

La viande et les os : la part la plus importante mais pas la seule du menu BARF

Dans les “cal­culs” des quan­ti­tés d’a­li­ments BARF, la part “Viandes et os” com­prend la viande des muscles plus ou moins grasse et sans os, les os recom­man­dés char­nus crus (Moitié chairs, moi­tié os atta­chés) et les abats (Au sens large, cœur y com­pris).
L’origine ani­male dans la ration BARF repré­sente 60 à 90% de la tota­lité de l’a­li­men­ta­tion du chien.
Viennent ensuite les autres ali­ments BARF mais en moindre quan­tité, les légumes et les fruits crus. Ils sont éga­le­ment néces­saires à l’hy­giène nutri­tion­nelle et à la santé de votre chien.
Les céréales (Pas n’im­porte les­quelles) et les pro­duits lai­tiers lorsque tolé­rés peuvent être des sup­plé­ments utiles à l’é­qui­libre ali­men­taire du chien.
Enfin, les huiles, herbes et plantes viennent ajus­ter la ration BARF. Et les com­plé­ments aussi, si néces­saire seulement. 

Le muscle dans les aliments du BARF

Aliments BARF - Viande BARF

Les ali­ments BARF com­prennent la viande (Muscles) maigre ou per­sillée (Jusqu’à 15 à 25% de gras), la langue, le dia­phragme, etc.
Elle peut être de bœuf, che­val, mou­ton, chèvre, gibier, dinde, pou­let, canard, oie, lapin, autruche et éven­tuel­le­ment porc.
Exception dans le régime cru : la viande de porc doit être bien cuite par pré­cau­tion (Virus d’Aujescsky nor­ma­le­ment dis­paru d’Europe).
Voir nos articles sur “Débuter BARF : menu sans jeûne, équi­li­bré sur 7 jours avec céréales et pro­duits lai­tiers” en cli­quant ici.

  • Viande per­sillée (15 à 25% de gras)
  • Langue
  • Diaphragme
  • Muscles
  • Gorge
  • Larynx
  • Babine
  • Trachée

Note
1/ Des chiens éle­vés depuis tou­jours avec des ali­ments indus­triels (Croquette ou boîtes) tou­jours for­te­ment arti­fi­ciel­le­ment aro­ma­ti­sés et conte­nant des phé­ro­mones ajou­tés, peuvent ne pas aimer la viande crue qui leur parait trop “fade” au début.
Le chien ne recon­nait pas alors la viande comme de la nour­ri­ture.
Faire légè­re­ment reve­nir ou ébouillan­ter la viande pour accen­tuer son odeur au moment du pas­sage aux ali­ments BARF.
2/ Vous pou­vez encore ser­vir de la viande crue qui sent fort ou qui a changé de cou­leur.
Les chiens l’aiment beau­coup et c’est sans dan­ger pour lui, il a des “pro­tec­tions” adap­tées dans sa bouche et son tube diges­tif.
3/ La viande hachée peut faci­le­ment être mélan­gée aux légumes ou fruits.
Elle faci­lite légè­re­ment la diges­tion des chiens souf­frant de défi­cience pan­créa­tique.
La viande en gros mor­ceaux faci­lite l’hy­giène den­taire et s’oxyde moins. Si votre chien avale tout rond, soit vous opter pour la viande hachée soit au contraire pour de très gros mor­ceaux qui l’o­blige à mâcher.
4/ Lorsque vous uti­li­sez de la viande sur­ge­lée, lais­sez la viande décon­ge­ler len­te­ment au réfri­gé­ra­teur – mais ne jetez pas le jus qui s’é­coule et qui est riche en vita­mines et miné­raux.
Si la veille vous avez oublié de la mettre au réfri­gé­ra­teur, décon­ge­lez dans l’eau chaude, c’est plus rapide.
Donner de la viande en par­tie décon­ge­lée peut pro­vo­quer des diar­rhées pour cer­tains chiens.

Abats : primordial parmi les aliments BARF

Aliments BARF - Rognons de porc

Les ali­ments BARF, ce sont aussi les abats des mêmes ani­maux que pré­cé­dem­ment : bœuf, chèvre, mou­ton, che­val, gibier, autruche, dinde, pou­let, canard, oie, lapin, éven­tuel­le­ment porc.

Ils devraient consti­tuer envi­ron 10% de l’a­li­men­ta­tion totale soit 15% de la part ani­male.
Les abats “clas­siques” sont de gros four­nis­seurs de vita­mines.
On trouve dans cette caté­go­rie le foie (Vitamine A), les rognons, la rate, les pou­mons, le cœur (Le cœur est un muscle mais il est tou­jours donné en petites quan­ti­tés et traité comme abats).
Leur pro­ve­nance peut être de cha­cun des ani­maux cités pré­cé­dem­ment.
Mais étant une part impor­tante de la ration totale (10% env.), il faut tou­jours répar­tir les abats sur la semaine(1), jamais don­ner toute la por­tion heb­do­ma­daire en un seul jour. Cela condui­rait pro­ba­ble­ment à de fortes diar­rhées.
En plus des abats cités ci-​dessus, il faut ajou­ter la panse et le feuillet qui ont un “sta­tut” par­ti­cu­lier.
Ils peuvent atteindre près de 15 à 20% de la part ali­men­taire d’o­ri­gine ani­male – voire plus pour un chien malade ou qui souffre de troubles diges­tifs.
La panse a un rap­port Calcium/​Phosphore idéal et une bonne teneur en graisse, vita­mines, aligo-​éléments et de “bonnes” bac­té­ries pro­ve­nant de la ver­dure pré­di­gé­rée qu’elle contient. Elle est aussi coriace à man­ger et contri­bue à la santé des dents du chien qui doit la mâcher avant de l’a­va­ler. En résumé, les abats comprennent :

  • Foie
  • Rognons
  • Rate
  • Poumons
  • Cœur (Bien que n’é­tant pas un abat)
  • Panse
  • Feuillet

Note
1/ Ne pas don­ner la quan­tité totale pré­co­ni­sée en une seule fois (Risque de diarrhées) 

Os et cartilages, aliments BARF et calcium

Aliments BARF - Chien avec os

Les os et car­ti­lages sont les prin­ci­paux four­nis­seurs de cal­cium des ali­ments BARF.
Ils devraient consti­tuer 5% du régime (Os seul) ou de pré­fé­rence 10% os char­nus crus (OCC).
Vous pou­vez don­ner à votre chien des ani­maux entiers, peau et poils inclus (Très bon pour l’es­to­mac).
Eviter les os “creux”, ce sont des os “por­teurs du sque­lette” très durs et le chien peut “coin­cer “sa mâchoire à vou­loir man­ger la moelle.
Os de pou­lets et autres : lais­ser de la viande (Protège l’es­to­mac – Exemple bouts d’ailes), ils ne sont dan­ge­reux qu’a­près avoir été cuits (Très durs et forment alors des éclats poin­tus).
Donner des os assez gros (Par rap­port à la gueule du chien) au début afin de l’ha­bi­tuer à mâcher (Et évi­ter qu’il avale “tout rond”).
Cependant, en cas de dif­fi­cul­tés pour le chien (Âgé, den­ti­tion), ils peuvent être hachés ou broyés, voire com­plé­tés par des sup­plé­ments (Os broyés) pour cou­vrir les besoins en cal­cium.
A noter qu’en cas de consti­pa­tion, dimi­nuer la quan­tité d’os. La quan­tité d’os peut être le para­mètre de régu­la­tion de la consti­pa­tion (Voir aussi légumes et fruits).
Les par­ties des ani­maux entrant dans cette caté­go­rie sont :

  • Epaule
  • Os d’ar­ti­cu­la­tion
  • Patte (Sabot ccmpris)
  • Queue
  • Sternum
  • Tête de chèvre
  • Tête de gibier
  • Tête de mouton

Note
1/ Pourquoi des os char­nus si pos­sible dans les ali­ments BARF ?
La viande res­tant atta­chée à l’os pro­tège le tube diges­tif et l’es­to­mac du chien. Les os sont “décom­po­sés” par l’a­ci­dité de l’es­to­mac. Ne pas oublier que les chiens ont ten­dance à “ava­ler tout rond”.
La dési­gna­tion “os charnu” (OCC) signi­fie moi­tié viande moi­tié os (Ex : aile de pou­let avec viande et peau).
Si vous n’a­vez à don­ner que des os sans viande, aug­men­ter la quan­tité de muscle pour com­pen­ser.
2/ Les os de pou­lets crus ne sont pas dan­ge­reux s’il reste assez de viande et ne pro­viennent pas de vieilles volailles.
A l’in­verse, les os de pou­lets cuits sont très dan­ge­reux car très durs et forment des éclats poin­tus. Ne pas les ser­vir à votre chien. 

Comment évaluer la quantité de calcium des aliments

La quan­tité de cal­cium recom­man­dée dans la ration du chien a été revu à la baisse en 2006. D’après la NRC (National Researche Council amé­ri­cain, les besoins du chien par kilo de poids cor­po­rel et par jour varient en fonc­tion de son poids.
Un chien de 2 kg aurait besoin de 110 mg/​kg/​jour (soit 220 mg par jour) et un chien de 40 kg de 50 mg/​kg/​jour (soit 2 000 mg par jour).
Un chien est capable d’as­si­mi­ler 10 à 90% du cal­cium qu’il ingère, la vita­mine D aug­mente son absorp­tion, l’ex­cès de graisse la limite. 

  • Pour ce qui concerne les os (OCC), la teneur moyenne en cal­cium est de 2500 mg pour 100 g d’os (OCC).
    Varier l’ori­gine des os (Sternum, queue de bœuf, ailes de pou­let, etc.).
    Ne pas dépas­ser 10% d’os (OCC) de la ration totale pour com­plé­ter les besoins ali­men­taires en cal­cium de votre chien.
    Si vous n’a­vez que des os non char­nus, limi­ter à 5% leur quan­tité, rem­pla­cer les 5% par des muscles ou abats.
  • Les coquilles d’œufs sont aussi une source de cal­cium dans la liste des ali­ments BARF.
    Teneur en cal­cium de 37% pour un poids (masse) de 6 à 7 g par coquille, soit 2 g à 2,5 g de cal­cium par coquille ou 2000 à 2500 mg env. par coquille d’œuf ? soit autant que 100 g d’os (OCC)!
    D’où l’im­por­tance de ser­vir les œufs avec coquilles à votre chien (1 à 2 fois par semaine). 
  • Compléments “cal­cium” natu­rels
    Le citrate de cal­cium, en géné­ral bien toléré.
    Egalement car­bo­nate de cal­cium mais il réduit l’a­ci­dité de l’es­to­mac, ce qui n’est pas indi­qué dans un régime “cru”.

Les légumes et fruits font aussi partie des aliments BARF !

Les légumes et les fruits sont aussi les pro­duits de base de l’a­li­men­ta­tion BARF, et viennent en deuxième posi­tion (En quan­tité).
Ils apportent vita­mines, miné­raux, enzymes et sub­stances végé­tales secon­daires et très peu de calo­ries.
Ils sont aussi une source impor­tante de fibres qui entre­tiennent et net­toient l’in­tes­tin. De ce fait elles évitent aussi la consti­pa­tion.
Cependant il faut noter que le chien ne pos­sède pas les enzymes néces­saires pour désa­gré­ger les légumes et les fruits. Il est donc néces­saire de les mixer fine­ment ou de les faire cuire légè­re­ment à la vapeur ou à l’é­tu­vée.
Les légumes peuvent être ser­vis seuls ou mélan­gés à la viande. Toujours inclure un légume vert en feuilles.
Les fruits peuvent aussi être ajou­tés à la viande ou aux céréales si ces der­nières font par­tie du menu.
Les “légumes racines” peuvent aider en cas de selles mal mou­lées.
Les “légumes feuilles” au contraire sont à conseiller en cas de consti­pa­tion.

Note
Les légumes : doivent tou­jours être légè­re­ment cuits ou mixés

Légumes

  • Betterave rouge
  • Blettes
  • Brocoli
  • Carotte
  • Céleri
  • Chou chi­nois
  • Chou de Milan
  • Chou-​fleur
  • Chou frisé
  • Concombre
  • Courge (Chair)
  • Courgette
  • Endive
  • Epinard
  • Germes
  • Panais
  • Poivron (Jaune et rouge)
  • Pomme de terre (Cuite)
  • Pourpier
  • Rave
  • Salade
  • Topinambour

Fruits 

  • Abricot
  • Ananas
  • Baies
  • Banane
  • Figue
  • Kiwi
  • Nectarine
  • Noix de coco
  • Orange
  • Poire
  • Pomme
  • Prune

Ne jamais mettre au menu :

  • Avocat
  • Aubergine
  • Haricots crus
  • Pomme de terre crue
  • Oignons
  • Légumineuses ou légumes secs [Lentilles (verte, corail, noires, etc.), hari­cots (blancs, rouges, noirs, fèves, etc.) et pois secs (pois chiches, pois cas­sés, etc.)]
  • Radis
  • Coings
  • Baie de sureau crues

Légumes et fruits à mettre en très petites quan­ti­tés seulement

  • Tomates (Mûres uniquement)
  • Artichauts
  • Petits pois
  • Herbes aro­ma­tiques à très forte teneur en huile essentielle
  • Ail et ail sau­vage “des ours” (Allium ursinum)

Note
1/ Si votre chien n’aime pas trop les légumes, mélan­gez les avec un ingré­dient qu’il adore (Ex : foie). Ou com­men­cez avec de plus petites quan­ti­tés mélan­gées à d’autres ali­ments puis aug­men­tez pro­gres­si­ve­ment la quan­tité de légumes.
2/ L’ail n’est pas un poi­son pour le chien, contrai­re­ment à ce qui est sou­vent écrit. C’est même excellent pour la santé. Une gousse d’ail 3 fois par semaine pour un chien de 30 kg cor­res­pon­drait à 1/​100ème de la dose dan­ge­reuse (Destruction de la paroi cel­lu­laire des glo­bules rouges). Pour plus d’in­for­ma­tion, voir notre article sur l’ail pour le chien, ses bien­faits et son uti­li­sa­tion.
3/ Les rai­sins frais ou secs, asso­ciés à des insuf­fi­sances rénales, peuvent être dan­ge­reux pour le chien. Les évi­ter ou res­ter dans des quan­ti­tés infé­rieures à 10 g.

Céréales : peuvent être aussi un des aliments BARF, si elles sont cuites

Les céréales peuvent aussi être asso­ciés aux ali­ments BARF. Il faut que le chien les tolère, ce qui n’est pas tou­jours le cas.
Beaucoup de chiens ont des dif­fi­cul­tés prin­ci­pa­le­ment du fait du glu­ten contenu dans nombre de céréales, en par­ti­cu­lier le blé.
Préférer les céréales com­plètes si dis­po­nibles et/​ou sans glu­ten si néces­saire.
Physiologiquement, le chien tire son éner­gie des graisses et un peu des pro­téines ani­males. Il n’a donc pas besoin des glu­cides conte­nus dans les céréales comme “source d’éner­gie rapide” (Que peuvent four­nir les glu­cides).
Mais les céréales contiennent aussi de l’a­mi­don rapi­de­ment trans­formé en gly­co­gène, sto­cké en réserve de glu­cose dans le foie et les muscles ou trans­formé en graisse en cas de stock suf­fi­sant. D’où risque d’obé­sité.

Tableau de préparation des céréales (Cuisson dans 200 à 300 g d’eau pour env. 100 g de céréales) 

CéréalesTemps de cuis­son (mn)Calories par 100 g de céréalesProtéines (g) par 100 g de céréales
Amarante20 – 3030010
Avoine10 – 2025018
Epeautre20 – 3030010
Epeautre vert20 – 3030010
Flocons de maïs10 – 3035018
Millet20 – 3045014
Orge30 – 6042013
Quinoa10 – 2030014
Riz com­plet30 – 4555010
Sarrasin20 – 3041014
Seigle30 – 4050013
Semoule de maïs10 – 2035010
Son de blé5 – 1048010

Ce qu’il faut aussi savoir sur les céréales pour votre chien

  1. Vous pou­vez don­ner des céréales à votre chien s’il les tolère mais en faible quan­tité et non pas 60 à 90% des por­tions comme c’est le cas avec l’a­li­men­ta­tion indus­trielle (Croquettes).
  2. Choisissez aussi les céréales “com­plètes”, lais­sez les trem­per une nuit avant de les ser­vir ou les cuire.
  3. Les céréales sont contre-​indiquées en cas de patho­lo­gie can­cé­reuse, aller­gies (En par­ti­cu­lier ali­men­taires), affec­tions arti­cu­laires, épi­lep­sie et infec­tion par les levures. 
  4. Pourquoi cuire les céréales ? La lon­gueur de l’in­tes­tin du chien est beau­coup plus court que celui des vaches et che­vaux … et des humains. Les céréales doivent donc être pré-​digérées. L’équivalent d’une pré-​digestion est la cuis­son.
  5. Privilégiez les céréales qui sont res­tées à l’é­tat natu­rel d’o­ri­gine comme l’a­ma­rante, le qui­noa, le millet et l’é­peautre. L’orge l’a­voine, la polenta et le seigle si tolérés. 
  6. Le son de blé en petite quan­tité est une source impor­tante de fibres.
  7. Céréales sans glu­ten : ama­rante, sar­ra­sin, millet, maïs, qui­noa et riz. 
  8. Autres ali­ments avec glu­cides mais sans glu­ten : pomme de terre (Toujours cuite), sésame et soja.

Produits laitiers et aliments BARF : un équilibre à trouver ?

Aliments BARF - Produits laitiers

Dans la nature, le lait n’est pas dis­po­nible pour les cani­dés sau­vages d’âge adulte.
Cependant, il peut être une source alter­na­tive ou com­plé­men­taire de graisses et pro­téine dans un régime cru et peut être uti­lisé dans la nour­ri­ture BARF.
Un autre point à consi­dé­rer, le chien ne pro­duit pas de lac­tase, enzyme qui méta­bo­lisme le lait. D’où le lait pur peut entraî­ner des diar­rhées pour les chiens qui n’en consomment pas depuis leur “enfance”. Dans ce cas, l’op­tion est le lait de chèvre cru (Riche en graisse et vita­mines, plus facile à digé­rer) ou les pro­duits lai­tiers déri­vés (Babeurre, yaourt, etc.).
Babeurre, lait caillé, yaourt riches en vita­mines A et D apportent aussi des cultures vivantes à l’in­tes­tin (Recommandé notam­ment après diar­rhées ou trai­te­ments anti­bio­tiques).
Les fro­mages frais, assez pauvre en matières grasses, sont bien toléré. Les fro­mages blancs très riches en graisses sont aussi bien accep­tés et sont effi­caces en cas de der­ma­tose.
Ils aident aussi à la perte de poids.
Le beurre est accep­table en petites quantités.

  • Babeurre/​Lait caillé
  • Cottage cheese
  • Fromage blanc
  • Fromage frais
  • Lait de chèvre
  • Yaourt

Note
1/ Commencer avec de petites quan­ti­tés de pro­duits lai­tiers. Cela per­met de véri­fier la tolé­rance de votre chien à ces pro­duits.
Les pro­duits lai­tiers ne sont pas une obli­ga­tion dans la liste des ali­ments BARF. Limité de toute façon à 5% de la ration totale.
2/ Le lait pas­teu­risé modi­fie la struc­ture des pro­téines et peut détruire cer­taines enzymes et “bonnes” bac­té­ries, ce qui le rend moins diges­tible. Le lait cru est donc recommandé.

Huiles et graisses indispensables parmi les aliments BARF

Les acides gras oméga‑3 et oméga‑6 sont essen­tiels pour les chiens alors que leur corps ne peut les fabri­quer. La viande per­sillée apporte suf­fi­sam­ment d’oméga‑6 dans le cadre des ali­ments BARF, donc il faut sur­tout ajou­ter des ingré­dients riches en oméga‑3. Il s’a­git des huiles de pois­sons, de chanvre et de lin. Egalement, l’huile de bour­rache (Qui contient 20 à 24% d’a­cide gamma-​linolénique) a d’autres avan­tages telles que la baisse de la ten­sion arté­rielle, réduc­tion de l’ec­zéma et du déve­lop­pe­ment cel­lu­laire anor­mal (Cancer) Les pre­miers signes de carence en oméga‑3 sont un vilain pelage et des déman­geai­sons.

  • Huile de bourrache
  • Huile de chanvre
  • Huile de lin (Rares cas d’allergies)
  • Huiles de poisson

Autres huiles moins inté­res­santes au plan des oméga‑3 mais que l’on peut aussi utiliser : 

  • Huile d’o­live
  • Huile de carthame
  • Huile de maïs (Assez sou­vent mal tolé­rée pour cause d’allergies)
  • Huile de tournesol

Note
1/ Les apports en vita­mine E doivent être suf­fi­sants afin d’é­vi­ter que les acides gras ne ran­cissent dans l’or­ga­nisme du chien
2/ Dans la nature, les cani­dés sau­vage ne sont pas “com­plé­men­tés” en acide gras oméga‑3. Les viandes des ani­maux éle­vés en pleine nature contiennent envi­ron 20 fois plus d’oméga‑3 que les viandes d’a­ni­maux engrais­sées. Ce rap­port est encore plus élevé en ce qui concerne le gibier.
C’est une des expli­ca­tions pos­sibles de la carence nor­male en oméga‑3 des ani­maux domestiques.

Plantes médicinales et herbes aromatiques (Compléments alimentaires) dans le régime BARF

Tous les ani­maux sau­vages se servent des plantes de la nature pour cor­ri­ger natu­rel­le­ment leurs carences.
Les plantes font donc par­tie d’une ali­men­ta­tion nor­male et des ali­ments BARF.
La liste ci-​dessous est à consi­dé­rer comme “ali­men­ta­tion nor­male” pour le chien, à uti­li­ser en alter­nance au fil des sai­sons (Si vous les cueillez vous-même).

Aliments BARF - Ortie
Ortie : com­plé­ment ali­men­taire de qualité
  • Alfalfa
  • Aneth
  • Bourrache
  • Cresson de fontaine
  • Cynorhodon (“Poil à grat­ter” ou “gratte cul” – Fruit de l’Eglantier)
  • Ortie
  • Persil
  • Pissenlit

Note
1/ Si pos­sible, ramas­ser la plante ou la par­tie de plante que vous vou­lez uti­li­ser au moment où cette par­tie est la plus forte : les fleurs à la flo­rai­son maxi­male, les feuilles avant les bour­geons, les racines, en fin d’au­tomne, en hiver ou mieux en fin d’hi­ver après les gelées.
Consommer frais ou séché.
2/ Ne pas uti­li­ser de plantes médi­ci­nales à effets puis­sants sans les conseils d’un phy­to­thé­ra­peute ou natu­ro­pathe
3/ Pour d’autres infor­ma­tions plus détaillées cli­quez sur ce lien : https://www.altheaprovence.com/fiches-de-plantes/

Autres aliments importants et friandises dans la ration BARF

Les ali­ments qui suivent ne doivent pas être sys­té­ma­tiques dans la nour­ri­ture BARF pour un chien en bonne santé mais peuvent être don­nés régu­liè­re­ment, une ou deux fois par semaine. 

  1. Poissons
    Les pois­sons “gras”, riches en acide gras oméga‑3, sont très bon pour le chien. Faut-​il encore qu’ils ne soient pas pol­lués (Se méfier des ori­gines “Pacific”).
    Ils peuvent être frais ou en boîte (Bien rin­cer pour éli­mi­ner l’huile et le sel de pré­pa­ra­tion et pré­ser­va­tion). Thons , sar­dines, maque­reaux sont de bons ingrédients. 
  2. Œufs
    Les œufs se digèrent très bien et sont une bonne source de pro­téines (Chiens conva­les­cents en par­ti­cu­liers).
    Les ser­vir crus entiers (Avec la coquille qui pèse 6 à 7 grammes qui est une bonne source de cal­cium : 37% soit 2200 à 2500 mg).
    Les blancs d’œufs crus contiennent de l’a­vi­dine qui détruit la vita­mine bio­tine, donc pas très bon en soi. Mais l’ef­fet de l’a­vi­dine est lar­ge­ment contre­ba­lancé par la forte teneur en bio­tine du jaune d’œuf. 
  3. Reliefs de table
    Les chiens en bonne santé peuvent man­ger beau­coup de chose à part de leur régime nor­mal.
    Les restes de tables peuvent leur être ser­vis de temps en temps, mais ne pas deve­nir la part prin­ci­pale de leurs ali­men­ta­tion.
    Évitez les pro­duits sucrés ou trop épi­cés ou conte­nant de l’oignon. 
  4. Friandises
    Évitez les frian­dises “com­mer­ciales” sou­vent rem­plies de sucre et “d’ad­di­tifs”.
    Il est en effet très facile de trou­ver une frian­dise qui fait plai­sir au chien et reste une part du menu Barf : cubes de viande, dés de fro­mage, dés de cœur ou foie cuits légè­re­ment, un mor­ceau de fruit, une noix, etc…
    Il y a aussi sur inter­net des recettes de bis­cuits à faire vous-même. 

Compléments alimentaires dans la nourriture BARF

Les huiles et graisses, les plantes médi­ci­nales et herbes aro­ma­tiques sont sou­vent consi­dé­rées comme com­plé­ments ali­men­taires. Nous les voyons plu­tôt comme “ali­men­ta­tion nor­male”.
Mais il est vrai qu’elles consti­tuent un sup­plé­ment ali­men­taire riche et très utile dont l’ob­jec­tif est de rem­pla­cer les nutri­ments désor­mais absents de la nour­ri­ture, comme les “vrais” com­plé­ments ali­men­taires.
Cependant, il faut noter que le nombre et la quan­tité de com­plé­ments ali­men­taires don­nés aux chiens, sont sou­vent exa­gé­rés.
Un moyen de bien véri­fier le besoin ou non de com­plé­ments est de faire pra­ti­quer par votre vété­ri­naire une ana­lyse de sang. Cela per­met­tra de véri­fier si la nour­ri­ture de votre chien est bien équilibrée. 

Les carences seront cor­ri­gées par une modi­fi­ca­tion du menu Barf (Nous en avons pro­posé 5 types de menus, tous “adap­table” à votre chien – Voir nos articles en cli­quant ici) et/​ou des com­plé­ments ali­men­taires. Ce peut être : 

  • Vitamines C et E (Antioxydantes).
    Elles existent sous forme natu­relle (Cynorhodon ou fruit de l’Églantier par exemple – Voir ci-​dessus) et sont uti­li­sées contres la pol­lu­tion et le stress
    Les scien­ti­fiques pensent que l’or­ga­nisme du chien pro­duit assez de vita­mine C. Cependant, les condi­tions de vie actuelle sou­vent stres­santes font qu’il est utile de com­plé­men­ter le chien par un apport de vita­mines C.
    On peut la trou­ver dans l’acide ascor­bique (Bon mar­ché mais irrite par­fois l’es­to­mac), l’as­cor­bate de cal­cium (moins agres­sif) ou plu­tôt dans le cyno­rho­don natu­rel ou fruit de l’Eglantier (Nécessite une grande quan­tité).
    La vita­mine C ren­force le sys­tème immu­ni­taire, utile en cas d’affec­tion arthri­tiques, néces­saire à la consti­tu­tion du car­ti­lage.
  • Les algues et leur apport d’oligo-​éléments, l’iode en par­ti­cu­lier
    Les algues sont très riches en miné­raux (10 fois plus que les légumes frais, cal­cium en par­ti­cu­lier), oligo-​éléments (Iode, cuivre et zinc, ensemble des ami­nés impor­tants,) vita­mines et pro­téines.
    Elles sont uti­li­sées contre les troubles intes­ti­naux ou cir­cu­la­toires, de carence en iode, d’ar­throse, de pro­blèmes cuta­nés et com­plé­ments pré­ven­tifs.
    Les plus connues sont : 
    • La spi­ru­line bleu-​vert contient tous les acides ami­nés essen­tiels, une teneur éle­vée en bêta­ca­ro­tène, en vita­mines B1 et B12, en fer et en chlorophylle 
    • Le varech vési­cu­leux et le goé­mon noir, riches en iode 
    • La lami­naire favo­rise l’ab­sorp­tion du magné­sium et peut abais­ser la pres­sion artérielle. 
  • Les acides gras essen­tiels aident par leurs effets contre la pol­lu­tion, l’in­flam­ma­tion et le stress. Le plus impor­tant parmi les acides gras est cer­tai­ne­ment l’oméga‑3.
  • Plantes ou mélanges de plantes
    Il y a beau­coup de plantes aro­ma­tiques et/​ou médi­ci­nales sur le mar­ché.
    Certaines d’entre elles peuvent être consi­dé­rées “régle­men­tai­re­ment” comme com­plé­ments ali­men­taires.
    Les plantes aux effets puis­sants ou cura­tifs ne doivent être uti­li­sées qu’en cure pour évi­ter l’ac­cou­tu­mance ou le sur­do­sage. Il est impor­tant de véri­fier la qua­lité du pro­duit, son ori­gine.
    Vous trou­ve­rez des mélanges (beau­coup plus effi­caces par effet de com­plé­men­ta­rité) ou vous pou­vez com­po­ser vous-​même un mélange à par­tir de plantes ache­tées en phar­ma­cies ou sur internet. 

Note
Attention aux plantes d’o­ri­gine asia­tique (ou d’ailleurs que l’Europe “de l’ouest”) qui peuvent être dan­ge­reuses car ven­dues par des four­nis­seurs peu scru­pu­leux. Pour plus d’in­for­ma­tion cli­quez sur https://www.altheaprovence.com/fiches-de-plantes/

  • Enzymes diges­tives
    Elles servent à aider la diges­tion du chien en décom­po­sant les ali­ments en élé­ments absor­bables.
    Le pan­créas du chien dif­fuse ces enzymes en quan­tité limi­tée, suf­fi­sante si le chien mange cru depuis tou­jours.
    A l’in­verse, lorsque le chien a mangé de la nour­ri­ture toute prête genre cro­quettes pen­dant des années, il se peut que le pan­créas ne fonc­tionne plus suf­fi­sam­ment.
    D’où les enzymes com­plé­men­taires aident à évi­ter les troubles diges­tifs, suf­fisent quel­que­fois à réta­blir un fonc­tion­ne­ment nor­mal dans le cas de troubles diges­tifs chro­niques ou de mala­dies dégé­né­ra­tives.
  • Probiotiques
    Les ali­ments fer­men­tés (Yourt, lait babeurre, etc.) per­mettent d’ap­por­ter une grande quan­tité de bac­té­ries lac­tiques.
    Ces bac­té­ries ne sont utiles que si elles peuvent tra­ver­ser sans dom­mage l’am­biance très acide de l’es­to­mac pour atteindre l’in­tes­tin.
    C’est le cas des pro­bio­tiques que l’on trouve dans des pro­duits lai­tiers tels que le yaourt 

Note
Les com­plé­ments ali­men­taires n’ont pas à être sys­té­ma­ti­que­ment ser­vis à chaque repas et ne doivent pas être ser­vis en quan­tité exa­gé­rée.
Ils ne doivent pas être consi­dé­rés comme les ali­ments “de base” du régime alimentaire 

Eau : c’est aussi un aliment BARF

C’est une par­tie de la ration du chien rare­ment dis­cu­tée et sou­vent négli­gée.
Le corps du chien contient 70% d’eau et sert à toutes les fonc­tions cel­lu­laires, à éva­cuer les déchets et régu­ler sa tem­pé­ra­ture (Le chien ne trans­pire pas). Privé le chien d’eau pen­dant 48 h peut conduire à des lésions irré­ver­sibles.

Les besoins en eau varient d’un chien à l’autre, de sa race, de la tem­pé­ra­ture exté­rieure, de l’ac­ti­vité, de l’é­tat de santé et de ce que mange le chien.
La nour­ri­ture Barf consiste prin­ci­pa­le­ment d’in­gré­dients crus qui eux-​mêmes contiennent jus­qu’à 75% d’eau. En consé­quence, la plu­part des chiens boivent beau­coup moins après pas­sage au Barf. 

Les pièces d’eau dor­mante de faible éten­due, les flaques, sont le nid d’or­ga­nismes uni­cel­lu­laires, agents patho­gènes, bac­té­ries mau­vaises pour le chien, même en bonne santé. Interdisez lui de boire cette eau.
A ce sujet, sa gamelle doit être en inox ou en céra­mique pour évi­ter les “cultures” de microbes et bac­té­ries.
Changez l’eau régu­liè­re­ment et lais­sez tou­jours assez d’eau pour qu’il puisse se désal­té­rer quand il le désire. 

Bibliographie

Je nour­ris mon chien natu­rel­le­ment – Swanie Simon – Thierry Souccar Editions – 2014
Natural Heath for dogs and cats – Dr Pitcairn – Rodale Editions
The nature of ani­mal hea­ling – Dr Martin Golllldstein – Editions Random House Publishing
Herbal dog care – Dr Kidd – Storey Publishing
Herbs for pets – Gregory L. Tilford et May L. Wulff – i‑5 Publising
Veterinarian’s guide to natu­ral reme­dies for dogs – Dr Martin Zucker – Three Rivers Press
What is really in Pet Food – Animal Protection Institute Real
Food for Dods – Arden Moore – Storey Publishing
Give your dog a bone – Dr Ian Billinghurst – Warrigal Publishing
Work Wonders : Feed Your Dog Raw Meaty Bones – Dr Tom Lonsdale – Rivetco Pty Ltd
Toxic cro­quettes – Zutta Ziegler – Souccar Editions
Les chats achè­te­raient des sou­ris – Hans-​Ulrich Grimm – Editions de poche
Comparaison des rations Barf (Biologically appro­pried raw food) aux reco­man­da­tions nutri­tion­nelles du chien sain ou malade ‑École natio­nale vété­ri­naire d’Alfort – Année 2011 – Thèse pour le doc­to­rat vété­ri­naire pré­sen­tée par Elise, Jeanne, Aline CAMPAGNOLLE