ALIMENTATION CANINE : comment passer au régime BARF

Partagez

Alimentation canine : c’est le pro­blème essen­tiel de la santé et du bien-​être de votre chien. Beaucoup trop sou­vent, l’a­li­men­ta­tion canine se résume à la nour­ri­ture fabri­quée indus­triel­le­ment telles que cro­quettes ou boîtes.
Pourtant, il est facile d’a­mé­lio­rer consi­dé­ra­ble­ment la condi­tion de vie de votre ami en le nour­ris­sant au régime BARF. Voir notre article en cli­quant sur “Nourriture BARF ou cro­quette ? Comment bien nour­rir son chien ?
Beaucoup de maîtres craignent de pas­ser à la ration BARF, la plu­part du temps à cause d’i­dées erro­nées pro­pa­gées par les fabri­cants de nour­ri­tures indus­trielles. Nous abor­dons ici le pas­sage au régime BARF afin de balayer vos craintes à ce sujet.
Le pas­sage au régime BARF se fait nor­ma­le­ment rapi­de­ment et sans pro­blème. Quelquefois cepen­dant, des pré­cau­tions sont à obser­ver et une tran­si­tion en dou­ceur sur plu­sieurs semaines peut être néces­saire . C’est ce que nous expli­quons ci-dessous. 

Alimentation canine : pourquoi passer au BARF ?

Le régime BARF n’u­ti­lise que des ali­ments natu­rels, non trai­tés indus­triel­le­ment, la plu­part d’entre eux res­tent crus avec tous les nutri­ments qu’ils contiennent natu­rel­le­ment intacts. 

D’autre part, le chien est tou­jours un car­ni­vore depuis la nuit des temps. Il n’est consi­déré omni­vore par cer­tains que depuis une tren­taine d’an­nées, pour plaire aux fabri­cants de cro­quettes et de viandes en boîte. 

L’alimentation canine BARF est tota­le­ment adap­tée aux besoins mor­pho­lo­giques , au fonc­tion­ne­ment du sys­tème diges­tif et aux besoins du chien. Ce n’est pas le cas des ali­men­ta­tions indus­tria­li­sées qui se pré­sentent sous la forme de cro­quettes ou autres ali­ments “mani­pu­lés” en labo­ra­toire, bour­rées d’ad­di­tifs et autres conser­va­teurs. (Voir article Croquettes – en cours).
Ces régimes indus­triels et arti­fi­ciels a des consé­quences immé­diates sur la santé de votre ami et dimi­nuent sa lon­gé­vité de 20 à 50%. 

Les hommes sont en train de faire leur révo­lu­tion en matière d’a­li­men­ta­tion.
Suite aux ravages de la “mal bouffe” sur leur santé, les humains se tournent en effet vers le bio, les ali­ments natu­rels, l’hy­giène nutri­tion­nelle adap­tée à leur vrai nature. Votre chien est sou­mis aux mêmes pro­blèmes. Il est temps de lui appor­ter à lui aussi, de vraies solutions. 

Les précautions à prendre pour passer sans difficulté du régime “croquettes” au BARF

Il faut tout d’a­bord savoir que le sys­tème diges­tif du chien est assez lent pour s’a­dap­ter à un nou­veau régime (Intestin court) et “géné­rer” de nou­velles bac­té­ries diges­tives. Il faut aussi prendre en compte l’âge, son atti­tude envers de nou­velles nour­ri­tures et la santé de votre chien. C’est pour­quoi le pas­sage du menu “cro­quettes” au BARF doit se faire en sui­vant quelques règles simples. 

Alimentation canine - Système digestif chien

Passage au BARF : cas particulier du chien adulte en bonne santé

Alimentation canine - Chien en bonne santé

Le chan­ge­ment de type de nour­ri­ture appor­tera des chan­ge­ments impor­tants dans le sys­tème diges­tif de votre chien.
Les pré­cau­tions à prendre sont les suivantes : 

  • Il est recom­mandé de faire jeû­ner votre chien un ou deux jours avant de com­men­cer. Son appa­reil diges­tif sera alors vidé.
    Cela évi­tera des fer­men­ta­tions pos­sibles et autres troubles diges­tifs immé­diats. Ne soyez pas inquiet : un chien peut jeû­ner 3 jours ou plus sans dif­fi­culté (Record à ne pas imi­ter : un chien s’est passé de nour­ri­ture pen­dant 6 semaines – Il faut dire qu’il était obèse !)
  • Les tous pre­miers jours qui suivent, don­nez des ali­ments assez légers, sans os.
    Servir viande, légumes et fruits sépa­ré­ment.
    Commencez à intro­duire des os pro­gres­si­ve­ment (Voir cal­cu­la­teur pour la quan­tité d’os en régime nor­mal en cli­quant sur : “Ration BARF : com­ment équi­li­brer le menu de votre chien ?”)
  • Cuire légè­re­ment les légumes ou les cuire à la vapeur pour un chien à la diges­tion “déli­cate”. Limitez vous à de la viande blanche (Dinde, pou­let, agneau)
  • Éventuellement, frac­tion­nez les por­tions en plu­sieurs petits repas.

La flore intes­ti­nale sera plus faci­le­ment recons­ti­tuée avec un peu de panse verte (Non nettoyée). 

Alimentation canine : ne pas mélanger des aliments tout prêts avec des aliments crus

Ce n’est vrai­ment pas une bonne idée de faire ce mélange d’a­li­men­ta­tion canine. Certains maîtres le font, sou­vent “par peur des carences”. Cette crainte est tota­le­ment impos­sible, une carence n’ar­rive pas en quelques jours. S’il y a carence, elle exis­tait “avant”.
A l’in­verse, ce qui est connu et véri­fié, c’est que l’a­li­men­ta­tion canine faite d’a­li­ments indus­triels est beau­coup plus longue à digé­rer que les ali­ments crus. Si vous les don­nez en même temps vous pour­rez pro­vo­quer des bal­lon­ne­ments, une consti­pa­tion sévère et d’autres troubles diges­tifs, voire même une tor­sion d’es­to­mac (Ce qui est grave – voir le vétérinaire). 

Cependant, si vous dési­rez quand même don­ner les deux types d’a­li­ments, il est impor­tant de ne pas les ser­vir aux mêmes repas. Les ali­ments indus­triels “tout prêts” à diges­tion lente le matin, les ali­ments crus le soir.
Vous ne devez pas sim­ple­ment ajou­ter un repas “ali­ments crus” à la ration habi­tuelle de votre chien don­née à l’oc­ca­sion d’un autre repas. Vous devez au contraire dimi­nuer net­te­ment la part d’a­li­ments tout prêts en même temps que vous intro­dui­sez le repas “ali­ments crus”.

Pour être exact, la dimi­nu­tion de la part d’a­li­ments habi­tuels doit être telle qu’elle pro­voque “un manque” à votre chien. La “frin­gale” que votre chien res­sen­tira à son repas du soir, ne pourra que faci­li­ter l’in­tro­duc­tion de l’a­li­men­ta­tion canine du régime BARF. Votre chien pas­sera pro­gres­si­ve­ment à une part de plus en plus grande du BARF jus­qu’à sup­pri­mer le régime “cro­quettes”. 

Transition vers le BARF : que faire avec un chien récalcitrant ?

Cela arrive qu’un chien refuse sa “nou­velle” nour­ri­ture, sur­tout s’il n’a connu toute sa vie qu’une ali­men­ta­tion canine faite d’a­li­ments indus­triels et en par­ti­cu­lier s’il n’est plus tout jeune. Il ne consi­dère pas ces nou­velles rations comme de la nour­ri­ture. Dans ce cas, vous aurez 3 possibilités : 

  • Introduction gra­duelle des ingré­dients BARF.
    Et aug­men­tez pro­gres­si­ve­ment la quan­tité d’a­li­ments BARF.
    Votre chien s’ha­bi­tuera pro­gres­si­ve­ment au goût de sa nour­ri­ture et en plus son sys­tème diges­tif aura plus de temps pour s’a­dap­ter. Ne pas oublier en effet que l’in­tes­tin du chien est court, com­porte prin­ci­pa­le­ment et seule­ment des bac­té­ries en liai­son avec sa nour­ri­ture du moment. La flore intes­ti­nale doit “s’a­jus­ter” aux nou­veaux ali­ments, ce qui prend 1 à 3 semaines.

    Mais ne jamais mélan­ger dans le même repas des ali­ments indus­triels telles que cro­quettes par exemple avec les rations BARF.
    Si cela ne suf­fit pas, il vous fau­dra pas­ser au plan B qui suit.
  • Faire jeû­ner votre chien pen­dant quelques jours.
    Ceci sti­mu­lera les petits appé­tits, net­toiera le corps et fera oublier les habi­tudes. Le chien (comme tous les ani­maux et les humains) a un fort ins­tinct de sur­vie. Il ne se lais­sera pas mou­rir s’il a de la nour­ri­ture à por­tée de museau, même s’il ne l’aime pas, dans un pre­mier temps. Procédez en 4 phases :
    • Phase 1 : com­men­cez par 1 ou 2 jours où vous dimi­nuez les quan­ti­tés des ali­ments habi­tuels, en ajou­tant si accepté un peu de viande crue, céréales cuites et ou légumes.
    • Phase 2 : pas­sez ensuite et pour 2 ou 3 jours, à une ali­men­ta­tion liquide uni­que­ment. Eau, jus de légumes et bouillons.
    • Phase 3 : pen­dant les 2 ou 3 jours qui suivent, ajou­tez au “régime liquide” quelques ali­ments solides, légumes, œufs, yogourt et petits quan­ti­tés de viande crue. 
    • Phase 4 : après 1 ou 2 jours sup­plé­men­taires, aug­men­tez la quan­tité de viande, ajou­ter des céréales pro­gres­si­ve­ment. Faire de même avec les autres ingré­dients du menu BARF jus­qu’à obte­nir les quan­ti­tés du régime nor­mal BARF. (Voir notre cal­cu­la­teurs en cli­quant sur “Débuter BARF : Menu sans jeûne, équi­li­bré sur 7 jours, avec céréales et pro­duits lai­tiers”).
  • Faire un com­pro­mis.
    Dans quelques rares cas, des chiens sont vrai­ment récal­ci­trants à tout chan­ge­ment.
    Souvent, cela peut aussi venir du maître qui pense faire souf­frir son ami en uti­li­sant une méthode “plus direc­tive”. Dans ce cas, il est mieux pour cha­cune des par­ties d’é­ta­blir un com­pro­mis en mélan­geant les nou­veaux ali­ments aux anciens, lorsque cela est pos­sible (Ne jamais mélan­ger une ration de cro­quettes à une ration BARF dans le même repas – Voir ci-​dessus).
    Très sou­vent d’ailleurs, il suf­fit d’a­jou­ter une très petite quan­tité de l’an­cienne recette, “pour le goût et l’o­deur”. Quelquefois de sau­pou­drer avec les “anciens” ali­ments mixés. Et après quelques temps de ce régime “mixte”, dimi­nuez les ajouts jus­qu’à les supprimer.

Passer au BARF : cas particulier du chien senior

Alimentation canine - Chien âgé

Les chiens vivent plus ou moins vieux sui­vant la race.
Le vieillis­se­ment du chien dépend aussi beau­coup de ses jeunes années, com­ment il a été nourri (Aliments tout prêts indus­triels) et soi­gné (Sur-​vaccination, anti­bio­tiques à répé­ti­tion, etc.). Bien sûr viennent en compte l’u­sure nor­male du corps.

En consé­quence, le pas­sage d’une ali­men­ta­tion canine “indus­trielle” du chien senior au BARF se fait comme un chien adulte mais doit aussi prendre en compte :

  • Son appé­tence dimi­nuée. Il a moins de nerfs gus­ta­tifs, moins de salive, des dents usées ou endom­ma­gées, voire manquantes
  • Son intes­tin plus pares­seux et son sys­tème immu­ni­taire moins efficace
  • Son sur­poids éventuel
  • Ses défi­ciences patho­lo­giques rénales et pan­créa­tiques, dia­bète, tumeurs, affec­tions thy­roï­diennes, mala­dies de peau, affec­tions den­taires, mala­dies du foie, du cœur, tumeurs, etc.
  • Son acti­vité plus réduite
  • L’apport éner­gé­tique qui doit être dimi­nué, du fait de son acti­vité réduite. Il suf­fira de réduire les rations (Voir notre cal­cu­la­teur en cli­quant ici)
  • La taille des mor­ceaux de viande si le chien a des pro­blèmes den­taires et ne peut plus mâcher correctement.
  • Contrairement à des idées reçues, il ne serait pas appro­prié de réduire la quan­tité de pro­téines car un chien âgé a besoin de davan­tage de pro­téines faciles à digé­rer. Ce qui est le cas du régime cru. Il a été prouvé scien­ti­fi­que­ment que les patho­lo­gies rénales ne sont ni pro­vo­quées, ni aggra­vées par les protéines.
  • Dans cer­tains cas, il sera recom­mandé de faire cuire légè­re­ment la viande
  • En cas de consti­pa­tion, dimi­nuer la part d’os, la rem­pla­cer par plus de viande (Muscles), de matière grasse et d’a­bats. Augmenter légè­re­ment les légumes (Fibres). Ne pas uti­li­ser d’os de grosse taille ou quel­que­fois rem­pla­cer par de la poudre d’os en cas de dif­fi­culté pour mâcher.
  • Augmenter la quan­tité de plantes médi­ci­nales et herbes aro­ma­tiques qui peuvent aussi aider votre chien.
    Elles peuvent aussi sti­mu­ler son méta­bo­lisme et sou­te­nir divers organes fati­gués. Elles s’a­chètent en mélanges de plantes dans le com­merce, spé­cia­le­ment pour chiens vieillis­sants.
    Mais vous pou­vez aussi faire vos propres mélanges, soit en ramas­sant ces plantes vous-​même lors de vos pro­me­nades (Aubépines, racine de bar­dane, prêle, ortie, réglisse, cres­son de fon­taine, pis­sen­lit, etc.), soit en les ache­tant sépa­ré­ment. Pour en savoir plus voir sur les plantes, voir le site Althea Provence.

Cela ne vous rap­pelle pas les pro­blèmes des humains vieillissants ? 

Chien âgé et Barf : résumé

Cependant, il faut noter que les ani­maux dans la nature se nour­rissent tous de la même façon, quel que soit leur âge. Il faut donc conser­ver le régime BARF habi­tuel avec éven­tuel­le­ment de légères adaptations : 

  1. Un chien senior a besoin de moins de calo­ries mais plus de pro­téines, sinon ses tis­sus se dégradent, le sys­tème immu­ni­taire éga­le­ment et l’ac­ti­vité enzy­ma­tique diminue. 
  2. L’idée répan­due que d’im­por­tantes quan­ti­tés de pro­téines pro­vo­que­raient des patho­lo­gies rénales est un mythe. A maintes reprises des études scien­ti­fiques ont sys­té­ma­ti­que­ment prouvé que c’é­tait une fausse information. 
  3. Mais il est sûr que les pro­téines n’ont pas le pou­voir de “répa­rer” les reins ! 
  4. En cas de patho­lo­gie rénale débu­tante, il n’est pas recom­mandé de réduire les apports en pro­téines. Ce n’est que lorsque les valeurs rénales dépassent un cer­tain seuil qu’il devient néces­saire de dimi­nuer la teneur en phos­phore de la nour­ri­ture. Voir votre vétérinaire. 
  5. Un com­plé­ment de car­bo­nate de cal­cium peut aider à lier le phos­phore au moment de la diges­tion. Il faut aussi pré­voir des com­plé­ments de vita­mines et d’oligo-​éléments car la fonc­tion rénale défi­ciente réduit leur assimilation. 
  6. Un chien avec des pro­blèmes rénaux doit boire beau­coup d’eau. 

Et si votre chien est malade ou en mauvaise santé ? 

Oui, la transition vers le BARF est possible et même recommandée ! 

Alimentation canine - Chien malade

Beaucoup de chiens ont des mala­dies récur­rentes tout au long de leur vie et tombent vrai­ment malades à un âge moyen.
Ces chiens à la santé fra­gile pré­sentent sou­vent des mala­dies chro­niques trai­tées à grand ren­fort de médi­ca­ments chi­miques lors­qu’ils sont âgés.

Le régime BARF pour un chien qui n’est pas en bonne santé s’ap­pa­rente à celui d’un chien âgé, en pre­nant en compte la mala­die dont il souffre.
Comme pour les chiens âgés, en cas de patho­lo­gie rénale, si elle est débu­tante, il n’est pas recom­mandé de réduire les apports en pro­téines. Ce n’est que lorsque les valeurs rénales dépassent un cer­tain seuil qu’il faut dimi­nuer la teneur en phos­phore de la nour­ri­ture. Son éli­mi­na­tion par les reins est per­tur­bée et l’u­ré­mie sur­vien­dra. Un com­plé­ment de car­bo­nate de cal­cium peut aider.
Des com­plé­ments de vita­mines et d’oligo-​éléments sont néces­saires pour com­pen­ser la dimi­nu­tion de leur assi­mi­la­tion par des reins malades.
Enfin, il est impor­tant qu’un chien malade des reins boive beaucoup. 

Le pas­sage au cru apporte d’ha­bi­tude une nette amé­lio­ra­tion de l’é­tat géné­ral car il cor­res­pond au méta­bo­lisme natu­rel du chien. Le régime canin Barf per­met aussi d’adap­ter pré­ci­sé­ment la nour­ri­ture aux besoins par­ti­cu­liers de votre chien malade. Un conseil d’un natu­ro­pathe ou d’un vété­ri­naire porté sur les méthodes natu­relles per­met d’a­jus­ter le menu qu’il convient. Voir notre article “Ration BARF : com­ment équi­li­brer le menu de votre chien ?”. Il arrive même assez sou­vent que les mala­dies chro­niques et/​ou han­di­ca­pantes se sta­bi­lisent et quel­que­fois dis­pa­raissent au point d’ar­rê­ter les médicaments. 

Le chiot et le régime BARF – Ce n’est pas un problème mais une chance !

Alimentation canine - Chiot et sa gamelle

Il n’y a aucune contre-​indication à don­ner une ali­men­ta­tion crue à des chiots. Là encore, c’est ce qui se passe dans la nature “sauvage“avec les jeune loups ou les chiens sau­vages d’Australie ou d’ailleurs.

Bien sûr, les quan­ti­tés doivent être ajus­tées (Voir notre cal­cu­la­teur “Menu Barf sans jeûne et sans céréales

Les éle­veurs de chiots qui ont adopté le régime BARF pour leurs chiots, notent que ces chiens gran­dissent plus len­te­ment, plus régu­liè­re­ment et en meilleur santé. Ils se montrent aussi plus actifs. Au fil de leur vie, il appa­raissent aussi plus résis­tants, sur­tout s’ils ont conti­nué à être nour­ris au régime BARF. Voir notre article à venir sur le BARF pour chiots – En cours de rédaction.

Passage au BARF : les manifestations possibles

Lors de la période de tran­si­tion du régime canin “cro­quettes / ali­men­ta­tion indus­trielle” vers le régime BARF, vous pour­rez consta­ter chez votre chien, les mani­fes­ta­tions suivantes : 

  • La plu­part des chiens boivent moins : ne pas oublier que 70 à 90% de la nour­ri­ture est de la viande (Os, abats, etc.) qui contient 60 à 70% d’eau, comme le corps humain.
  • Très sou­vent votre chien “dévo­rera” sa nour­ri­ture, sur­tout s’il n’est pas le seul chien de la famille. Séparez les chiens au moment du repas. Vous pou­vez aussi cou­per de plus gros mor­ceaux de viande ou d’os afin qu’il ne puisse pas les ava­ler d’un coup sans les “mâcher”. Ne pas aug­men­ter les quantités.
  • Le chien peut aussi dans un pre­mier temps vomir, être constipé ou au contraire en diar­rhée, ou avoir des selles bizarres. Le chan­ge­ment est en effet radi­cal côté diges­tion et corps tout entier. Il est nor­mal de consta­ter cer­taines de ces mani­fes­ta­tions (Voir ci-dessous)

Mon chien vomit pendant la période de transition : que faire ?

Le chien peut vomir au début de l’a­li­men­ta­tion canine Barf pour plu­sieurs raisons. 

  • S’il s’a­git de bile jaune, c’est pro­ba­ble­ment que son esto­mac est vide et qu’il a faim : sup­pri­mer le jeûne s’il fait par­tie de “votre” régime Barf. Voir notre article en cli­quant sur “Débuter BARF : Menu sans jeûne, équi­li­bré sur 7 jours, avec céréales et pro­duits laitiers
  • S’il vomit de la mousse blanche, c’est qu’il a bu trop d’eau.
  • Il se peut aussi qu’il vomisse son repas pour le re-​manger. Ce n’est pas très appé­tis­sant mais ce n’est pas anor­mal pour un chien. En par­ti­cu­lier les chiennes qui vomissent pour ali­men­ter leur chiots.
  • Si votre chien vomit assez sou­vent au début, il faut pré­voir des pro­bio­tiques et des enzymes diges­tives en com­plé­ment. Son sys­tème diges­tif prend plus de temps pour s’a­dap­ter au nou­veau régime (Nouvelles bac­té­ries en cours de déve­lop­pe­ment dans l’in­tes­tin). Il faut “aider” son intestin.

Note
Mais si votre chien vomit sou­vent et très vio­lem­ment tout en buvant ou si encore s’il semble avoir mal au ventre, il faut consul­ter un vété­ri­naire. Cela n’a rien à voir avec le régime Barf, il s’a­git d’une mala­die ou d’un parasite.

Et les selles de mon chien au commencement du régime BARF ?

La encore, les ali­ments canins du Barf sont tel­le­ment dif­fé­rents des ingré­dients et addi­tifs de la nour­ri­ture indus­trielle, que le sys­tème diges­tif doit vrai­ment se réadap­ter. Cela peut éven­tuel­le­ment se mani­fes­ter au niveau des selles du chien. 

  • Les selles sont plus petites. C’est nor­mal. Le chien assi­mile tout ce qu’il mange car il n’y a pas d’ad­di­tifs.
    A l’in­verse, les ali­ments indus­triels contiennent des “agents de charge”, sta­bi­li­sa­teurs, arômes arti­fi­ciels, etc. à bas coûts. Beaucoup de choses se retrouvent dans les cro­quettes et autres ali­ments indus­triels que leurs fabri­cants n’ai­me­raient pas eux-​même man­ger. Sans par­ler des “hor­reurs” trou­vées suite aux ana­lyses de cro­quettes. Les plus “appé­tis­santes” sont des “rési­dus” de céréales diverses et de la pâte de bet­te­raves rouges. Ils ne font que tran­si­ter par le tube diges­tif du chien car ils n’ap­portent aucun nutri­ment au chien. Vous payez pour leur poids au prix fort de la croquette.
  • Les selles sont blanches : s’il mange des os comme indi­qué dans le menu Barf, c’est tout à fait nor­mal. Mais si le chien pousse beau­coup pour faire ses besoins, ou si les selles sont blanches en per­ma­nence, il convient d’aug­men­ter la part de légumes (Apport de fibres) et de viande (Muscles) et dimi­nuer la part d’os. (Voir notre article en cli­quant sur “Ration BARF : com­ment équi­li­brer le menu de votre chien ?”)
  • Le chien est constipé. La pro­por­tion d’os est trop éle­vée.
    Au début, cer­tains chiens ont des dif­fi­cul­tés. Outre la dimi­nu­tion des os et l’aug­men­ta­tion de la part de légumes, une solu­tion com­plé­men­taire est de lui don­ner de la chair de courge et de le faire jeû­ner jus­qu’à l’é­mis­sion de selles. En cas de consti­pa­tion impor­tante et sans fin, consul­ter un vétérinaire. 
  • Mon chien à la diar­rhée. C’est assez fré­quent au début. S’il s’a­git de selles molles, tout devrait ren­trer dans l’ordre lorsque la diges­tion rede­vien­dra nor­male. Si au contraire il s’a­git de selles liquides per­sis­tantes, il faut consul­ter un vété­ri­naire. Ce peut être une mala­die ou une infes­ta­tion parasitaire. 
  • Les selles peuvent aussi être vis­queuses. Les fèces sont recou­vertes de mucus : cela fait par­tie des symp­tômes de dés­in­toxi­ca­tion. (Voir ci-​dessous).
    Les pro­duits lai­tiers peuvent aussi don­ner des selles vis­queuses : ne plus en don­ner pen­dant quelque temps avant de recom­men­cer. Si ce “phé­no­mène” ne se pro­duit qu’au début du régime Barf ou de temps en temps, cela n’est pas sérieux. Si c’est sou­vent ou sans arrêt, il faut consul­ter un vété­ri­naire. Ce pour­rait être une inflam­ma­tion gastro-​intestinale ou une infes­ta­tion parasitaire. 

Le régime BARF et le phénomène de désintoxication ?

Les chiens ayant eu une ali­men­ta­tion canine d’o­ri­gine indus­trielle (Croquettes et pâtés en boîte) pen­dant de longues périodes (ou depuis tou­jours) ont sou­vent accu­mulé dans leur orga­nisme, des sub­stances toxiques et addi­tives diverses uti­li­sées pour la fabri­ca­tion de ces nourritures. 

Quand le chien passe au régime cru, son orga­nisme éli­mine pro­gres­si­ve­ment ou plus ou moins rapi­de­ment, les poi­sons accu­mu­lés, comme une sorte de dés­in­toxi­ca­tion natu­relle. Cette dés­in­toxi­ca­tion peut se mani­fes­ter immé­dia­te­ment au chan­ge­ment de régime ou quelques semaines plus tard (ou jamais d’ailleurs) et durer quelques semaines à quelques mois. 

Les symp­tômes cou­rants sont la diar­rhée, des selles vis­queuses, des déman­geai­sons, des pro­blèmes de peau, œil ou oreille qui coule, vomis­se­ment ou mau­vaises odeurs. Quelquefois, ce peut être des vers. 

Il est bon de sou­te­nir le sys­tème immu­ni­taire du chien dans cette période à l’aide de plantes ou par un trai­te­ment homéo­pa­thique (Voir nos articles sur les plantes – en cours de rédac­tion).

Note
Le plus sou­vent les symp­tômes de dés­in­toxi­ca­tion sont légers. Si ce n’est pas le cas, il faut faire la dif­fé­rence avec les symp­tômes d’une mala­die sérieuse. Une diar­rhée liquide, des vomis­se­ments vio­lents et répé­tés, des selles san­gui­no­lentes en série ou recou­vertes en per­ma­nence de mucus, ne sont pas les symp­tômes d’une dés­in­toxi­ca­tion en cours. Il faut voir un vété­ri­naire car ce peut être un pro­blème grave de mala­die du tube digestif.

Bibliographie
Je nour­ris mon chien natu­rel­le­ment – Swanie Simon – Thierry Souccar Editions – 2014 Natural Heath for dogs and cats – Dr Pitcairn – Rodale Editions
Herbal dog care – Dr Kidd – Storey Publishing
Give your dog a bone – Dr Ian Billinghurst – Warrigal Publishing
Work Wonders : Feed Your Dog Raw Meaty Bones – Dr Tom Lonsdale – Rivetco Pty Ltd
Toxic cro­quettes – Zutta Ziegler – Souccar Editions
Comparaison des rations Barf (Biologically appro­pried raw food) aux reco­man­da­tions nutri­tion­nelles du chien sain ou malade ‑École natio­nale vété­ri­naire d’Alfort – Année 2011 – Thèse pour le doc­to­rat vété­ri­naire pré­sen­tée par Elise, Jeanne, Aline CAMPAGNOLLE

Conseils vété­ri­naires et réglementation
Les valeurs et conseils que vous pour­rez trou­ver sur ce site sont pure­ment infor­ma­tifs. Ils peuvent par ailleurs éven­tuel­le­ment se retrou­ver dans la lit­té­ra­ture spé­cia­li­sée. En aucun cas, les infor­ma­tions don­nées sur notre site ne consti­tuent une pres­crip­tion de trai­te­ment ou une allé­ga­tion. Ils ne peuvent pas se sub­sti­tuer à l’avis de votre vété­ri­naire ou du thé­ra­peute de votre chien. Seul votre vété­ri­naire peut poser un diag­nos­tic pré­cis et recom­man­der l’utilisation d’un pro­duit. Si tel n’est pas le cas, nous ne sau­rions être tenus pour res­pon­sables d’une prise inadap­tée des pro­duits pré­sen­tés ou cités.