NOURRITURE BARF ou CROQUETTE ? Comment bien nourrir son chien

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Nourriture Barf contre ali­men­ta­tion “cro­quettes”. Choix dif­fi­cile à faire : ali­men­ta­tion natu­relle contre ali­men­ta­tion indus­trielle “toute prête”.
Cet article est pour vous aider à choi­sir en connais­sance, la nour­ri­ture la plus saine pour votre chien.
Bien nour­rir son corps n’est pas si facile pour nous humains. Pour preuve les plats tout pré­pa­rés, les conseils à lon­gueur de médias pour cui­si­ner une nour­ri­ture saine et sou­li­gner les consé­quences sur notre santé (Obésité et mala­dies diverses à long terme).
Il en est de même pour l’a­li­men­ta­tion de votre chien qui aujourd’­hui se par­tage pra­ti­que­ment entre deux écoles : l’a­li­men­ta­tion natu­relle et l’a­li­men­ta­tion industrielle.

Nourriture BARF, alimentation naturelle

Nous abor­dons dans cet article l’a­li­men­ta­tion natu­relle appe­lée BARF (Biologically Appropriate Raw Food ou Bones And Raw Foods). Il s’a­git de nour­rir le chien à par­tir d’in­gré­dients frais ser­vis crus, tels que viande et abats crus.
L’objectif est de rap­pro­cher au mieux, la nour­ri­ture de votre chien, de l’a­li­men­ta­tion des cani­dés sau­vages tels que le loup. En effet le chien en est une sous-​espèce. L’idée étant que la santé du chien sera d’au­tant meilleure que la nour­ri­ture que le chien ingur­gi­tera cor­res­pon­dra à sa mor­pho­lo­gie et au méta­bo­lisme de son corps.

L’alimentation industrielle

A l’op­posé, il s’a­git de l’u­ti­li­sa­tion de pro­duits indus­triels “recons­ti­tués” (Compression et ajout de “colles” pour tenir ensemble les com­po­sants broyés).
De plus ils sont chauf­fés (Croquettes), ce qui risque de tuer vita­mines, oligo-​éléments et autres orga­nismes si utile pour la santé de votre chien. Et tout cela devient de la “nour­ri­ture pour chien”.
La qua­lité et le “mixe” des consti­tuants sont main­te­nant for­te­ment dis­cu­tés et remis en cause.
Le prix est sou­vent l’ar­gu­ment prin­ci­pal avancé de son suc­cès. Ce qui conduit les indus­triels du sec­teur à uti­li­ser le maxi­mum d’in­gré­dients de moins en moins chers dits de “com­plé­ment”. En fait, ils “font du poids”. Mais la qua­lité nutri­tion­nelle est pour le moins discutable.

Voir notre article sur la com­po­si­tion de la nour­ri­ture indus­trielle (En cours).

Mais avant tout, quels sont le com­por­te­ment et les capa­ci­tés ali­men­taires natu­rels (et nor­maux) du chien ?
 

Votre chien est-​il un omnivore ou un carnivore ?

Nourriture barf - Chien carnivore
Le chien est-​il un omni­vore ou un carnivore ?

Une “école” de pen­sée vieille de quelques dizaines d’an­nées, essaie de “pas­ser” dans l’es­prit du public que le chien est comme les humains, un omni­vore.
Un omni­vore est une espèce ani­male dont la nature de son sys­tème diges­tif lui per­met de se nour­rir aussi bien d’a­li­ments ani­maux et végétaux.

Ceci qui est tota­le­ment faux en ce qui concerne le chien. L’alimentation du chien n’est pas aussi “flexible” que celle de l’homme, sauf à mettre en dan­ger à court, moyen et long terme la santé de votre ami.
C’est aussi vou­loir igno­rer tota­le­ment la mor­pho­lo­gie et les fonc­tions diges­tives du chien. En même temps c’est prendre les chiens pour des machines qui “s’a­daptent”, ce qu’ils n’ont pas su faire en 12 000 ans de domes­ti­ca­tion. C’est aussi prendre leurs maîtres pour des ignorants.

En regar­dant plus atten­ti­ve­ment cette “myo­pie”, il appa­raît étran­ge­ment que les per­son­na­li­tés qui sou­tiennent que le chien est un omni­vore (ou “quasi-​omnivore” comme ils l’é­crivent) sont toutes liées aux fabri­cants de nour­ri­ture indus­trielle en tant que sala­riés ou conseillers. 

Le chien est en fait clai­re­ment un car­ni­vore car il en a toutes les carac­té­ris­tiques. A com­men­cer par son sys­tème diges­tif.
 

Le système digestif du chien : comment fonctionne-t-il ?

Tout le pro­blème est là : le sys­tème diges­tif du chien et sa capa­cité à uti­li­ser les ali­ments que nous lui donnons.

  • Le sys­tème diges­tif du chien ne com­prend pas d’en­zyme amy­lase dans la salive. L’amylase est néces­saire pour dégra­der les glu­cides. En effet, il n’en a pas besoin, comme tous les car­ni­vores, car leur régime com­mun est la viande (Protéines ani­males), pas les glucides.
  • Les glu­cides qui sont une part impor­tante du régime “cro­quettes” doivent donc être dégra­dées ailleurs que dans la salive, c’est à dire par la pan­créas du chien.
Nourriture Barf - Organes internes du chien
Organes internes du chien

Le pan­créas devra alors syn­thé­ti­ser (fabri­quer), en plus de sa fonc­tion nor­male, les amy­lases néces­saires à la dégra­da­tion des glu­cides des cro­quettes.
Ceci entraîne une énorme sur­charge d’ac­ti­vité du pan­créas (Il n’est pas fait pour fonc­tion­ner à ce rythme) et un ralen­tis­se­ment du tran­sit intes­ti­nal (Le temps de diges­tion est de ce fait plus long).
A court terme appa­raî­tront des troubles du tran­sit (fla­tu­lences et diar­rhées) et un accrois­se­ment pos­sible des risques graves de tor­sions d’es­to­mac (hypo­thèse vété­ri­naire récente).
A plus long terme, le chien sera confronté aux pan­créa­tites (inflam­ma­tions du pan­créas) et aux insuf­fi­sances pan­créa­tiques (dans le cas d’une consom­ma­tion exces­sive et régu­lière d’hy­drates de car­bone).
La consé­quence est une dégra­da­tion géné­rale de sa santé, une fra­gi­li­sa­tion du chien, un vieillis­se­ment pré­ma­turé et dou­lou­reux.
Cela conduit aussi à des visites répé­tées (et oné­reuses) chez le vétérinaire.

La morphologie du chien : celle d’un carnivore

  1. L’estomac plein du chien est très grand, comme les car­ni­vores : 8 fois plus que celui du che­val qui est un her­bi­vore, à poids égal bien sûr.
  2. L’estomac du chien un taux d’a­ci­dité de pH 1, afin de digé­rer viandes et os. L’intérieur de l’es­to­mac est donc très acide(1), pour “décom­po­ser” faci­le­ment viandes et os.
    A titre d’exemple, celui de l’homme qui, lui, est vrai­ment un “omni­vore” est beau­coup moins acide, entre pH4 et 5.
  3. L’intestin du chien est très court par rap­port à un her­bi­vore car “inutile” pour les car­ni­vores. La “diges­tion” des pro­téines (Viandes, os) se fait en effet prin­ci­pa­le­ment en amont du tube diges­tif (Dans l’estomac).
  4. Depuis peu, les bio­lo­gistes ont revu la place du chien dans la clas­si­fi­ca­tion ani­male. Il est main­te­nant clai­re­ment situé comme des­cen­dant du loup : il devient une sous-​espèce du loup (Canis Lupus) et non un “cou­sin” du loup. Cela lui a valu d’ob­te­nir der­niè­re­ment une reclas­si­fi­ca­tion dans la chaîne ani­male et une nou­velle “appel­la­tion” de Canis Lupus Familiaris.
    C’est aussi une preuve sup­plé­men­taire qui com­mence à être recon­nue, que le com­por­te­ment ali­men­taire du chien ne peut être que très proche de celui du loup.

Tous ces élé­ments montrent que le chien est bel et bien d’a­bord un car­ni­vore.

Note

Note
Il ne vien­dra jamais à l’i­dée d’une per­sonne saine d’es­prit de se nour­rir comme les vaches qui ont, par exemple 4 esto­macs au lieu d’un seul.
Il fau­drait d’ailleurs des mil­lions d’an­nées de “muta­tions” pour que l’être humain puisse assi­mi­ler l’herbe et le foin.
Pourquoi vou­loir alors impo­ser au corps du chien un régime pour lequel il n’est pas “construit” ?
Et pour­tant c’est ce que nous fai­sons subir à nos chiens nour­ris aux croquettes.

Les besoins alimentaires du chien sont ceux d’un carnivore

Dans leur livre “See spot live lon­ger”, les auteurs S. Brown et B. Taylor (2) défi­nissent, pour l’a­li­men­ta­tion ances­trale du chien, les chiffres suivants :

  • Protéines = 56%
  • Lipides = 25 – 30%
  • Glucides = 14%

Ce sont les valeurs géné­ra­le­ment accep­tées dans le monde scien­ti­fique spé­cia­lisé. Le chien ayant très peu évo­lué pen­dant les 10 à 12 000 ans de domes­ti­ca­tion(3), ses besoins sont pra­ti­que­ment les mêmes. Il suf­fit donc main­te­nant de com­pa­rer les besoins ali­men­taires et la capa­cité de diges­tion du chien indi­qués ci-​dessus avec les apports d’un régime BARF et d’un régime “cro­quettes”

Principes de base du régime BARF

L’objectif est de nour­rir le chien comme un car­ni­vore qu’il est et non pas comme un omni­vore qu’il n’est pas. Le fait que les car­ni­vores mangent occa­sion­nel­le­ment autre chose que des ani­maux, par exemple des excré­ments, de la terre, des plantes ou des insectes, n’en font pas pour autant des omnivores.

Cela a même créé des polé­miques entre ceux mêmes qui se réclament de l’é­cole “ali­men­ta­tion crue” pour le chien. Il y a eu les incon­di­tion­nels rigides dans leurs prin­cipes et les autres plus conciliants. 
Notre mère nature n’est cepen­dant pas seule­ment blanche ou noire.
Cet article se classe dans cette deuxième caté­go­rie, celle de la pon­dé­ra­tion. Et le sys­tème BARF devient alors très simple à appliquer.

Le point de départ du BARF est de don­ner au chien une proie entière à l’é­tat brut, comme dans la nature.
Facile à dire, dif­fi­cile à faire lorsque l’on habite en ville et stu­pide lorsque l’on pense aux loups. En fait, ils mangent ce qu’ils trouvent. S’ils ont faim, ils mangent tout sinon, ils cachent une par­tie du sur­plus pour les périodes de disette ! Donc de la viande et des os crus, cer­tai­ne­ment, mais pas seulement. 

Ensuite faut-​il don­ner des repas “cali­brés” en fonc­tion des besoins nutri­tion­nels immé­diats du chien et de la teneur exacte des ali­ments ?
C’est la “phi­lo­so­phie” de la nour­ri­ture indus­trielle des cro­quettes qui défi­nit chaque repas “cal­culé” pour répondre aux besoins jour­na­liers du chien.
Dans la nature c’est tout autre chose. Le menu BARF doit être équi­li­bré au mieux, sur une période heb­do­ma­daire par exemple ou même plus longue.
D’ailleurs beau­coup de nutri­ments, micro­nu­tri­ments et sub­stances végé­tales ne sont pas encore aujourd’­hui suf­fi­sam­ment connus pour per­mettre à des “spé­cia­listes” une éva­lua­tion comp­table pré­cise de leur exacte valeur nutri­tive. Donc impos­si­bi­lité de “doser” les besoins de ces “ali­ments” pour chaque jour­née, par exemple, alors que leur valeur nutri­tive pré­cise n’est pas connue.

Le régime BARF que nous préconisons : le BARF raisonné

De nos jours, beau­coup de chiens sont malades, plus qu’au­pa­ra­vant, à force de consom­mer seule­ment des cro­quettes “contre-​nature”.
Certains chiens ne tolèrent plus cer­tains ali­ments, ont des mala­dies chro­niques, à répé­ti­tion, des aller­gies, d’autres ne digèrent plus cor­rec­te­ment.
Pendant ce temps, les fac­tures vété­ri­naires se mul­ti­plient. Et peu de vété­ri­naires tirent la son­nette d’a­larme, mal­gré les connais­sances qu’ils ont de ces pro­blèmes. Cela n’irait-​il pas d’ailleurs contre leurs intérêts ?

Pour nous, le BARF n’est pas une reli­gion. Il suf­fit de don­ner à man­ger à son chien, le plus sai­ne­ment pos­sible, d’une façon équi­li­brée et rai­son­née.
Peu importe si votre chien ne mange pas que de la viande crue, mange ou pas de céréales, ou 30% de légumes et non 10%, s’il mange 2 fois par jour ou 1 fois tous les 2 jours.
Nous appe­lons notre régime le “BARF rai­sonné”, flexible et adap­table à vos propres contraintes et aux habi­tudes et pré­fé­rences actuelles de votre chien.
Et nous pré­co­ni­sons une ration BARF évo­lu­tive.
Cette façon de pen­ser est d’au­tant plus impor­tante si vous dési­rez pas­ser pro­gres­si­ve­ment du “régime cro­quettes” au régime BARF. En effet le sys­tème diges­tif du chien s’a­dapte len­te­ment (Les bac­té­ries de l’in­tes­tin en par­ti­cu­lier), quel­que­fois sur plu­sieurs semaines. (Voir notre article en cli­quant sur Alimentation canine : com­ment pas­ser au régime BARF

Objectif du régime Barf raisonné

La fina­lité du régime Barf rai­sonné est d’a­dap­ter les menus de votre chien à son cas par­ti­cu­lier pour qu’il reste en bonne santé à court et à long terme aussi (Ou se porte bien à nou­veau s’il n’est pas en bonne forme). Qu’il vieillisse aussi avec le mini­mum d’han­di­caps.
C’est l’ob­jec­tif de nos régimes “BARF rai­sonné” qui pré­co­nisent plu­sieurs “menus BARF” variés sui­vant la taille, le tem­pé­ra­ment, l’é­tat, l’âge, etc…
Les limites que nous pré­co­ni­sons sont les suivantes

  1. Le besoin le plus impor­tant est les pro­téines ani­males et graisses que l’on trouve dans la viande, les abats, etc… Il est sou­vent estimé devoir être entre 65 et 90% “en poids” de son ali­men­ta­tion totale, ce qui cor­res­pond à envi­ron 45 à 50% de pro­téines ani­males et 20 à 30% de lipides
  2. Ensuite viennent les “végé­taux” entre 10 à 30% dans les­quels on classe les légumes (Moins de 15%), les fruits (Moins de 10%) et les céréales (0 à 15%)
  3. Quelques com­plé­ments éven­tuels (Produits lai­tiers, poissons/​Oméga‑3, œufs/​pro­téine), huiles et herbes (Pour en savoir plus sur les plantes médi­ci­nales et ali­men­taires cli­quez sur https://www.altheaprovence.com/fiches-de-plantes/)

Ces menus BARF pro­po­sés sont proches des besoins ali­men­taires défi­nis ci-​dessus par le monde scien­ti­fique pour les car­ni­vores.

Calculateur Barf des repas de votre chien équilibrés sur 7 jours

Et pour vous aider à équi­li­brer le menu de votre chien qui condi­tion­nera sa vie de tous les jours (et la vôtre), nous avons mis au point un Calculateur de menus. (Cliquez sur BARF pour chien – Préparation facile des repas). 
Il ne s’a­git pas d’un simple cal­cu­la­teur qui aligne quelques chiffres que beau­coup connaissent
par ailleurs, mais un cal­cu­la­teur qui vous per­met d’a­dap­ter les ali­ments au cas par­ti­cu­lier de votre chien.
Notre cal­cu­la­teur tient compte du poids de votre chien, bien sûr, mais aussi à son tem­pé­ra­ment (dyna­misme), son état de santé, son âge, son mode de vie.
Il est facile à uti­li­ser et les cal­culs sont auto­ma­tiques.
Le cal­cu­la­teur vous donne en plus la liste des achats cor­res­pon­dants pour 7 jours et la com­po­si­tion des 14 repas (2 par jour), le poids des ingré­dients pour chaque repas du matin et du soir pour cette semaine entière ainsi que le poids total de nour­ri­ture que votre chien doit man­ger en 7 jours.
Tout devient facile pour le bien-​être de votre chien … et le vôtre.

Et cerise sur le gâteau, ces cal­cu­la­teurs vous appren­dront à connaitre les besoins ali­men­taires réels de votre chien (Ce qui n’est pas pos­sible en lisant une éti­quette sur un sac de cro­quettes).
Vous pour­rez alors vous même, grâce à nos cal­cu­la­teurs encore, faire évo­luer les rations et la nature de la nour­ri­ture que vous pro­po­se­rez à votre chien tout en gar­dant l’é­qui­libre ali­men­taire sur une semaine entière.

Pour en savoir plus et uti­li­ser notre cal­cu­la­teur de nour­ri­ture, cli­quez sur “Ration BARF : com­ment équi­li­brer le menu de votre chien

L’invention de l’alimentation industrielle : les croquettes

Si vous pre­nez le temps de lire tout ce qui est ins­crit en petites lettres sur les sacs de cro­quettes, il est très dif­fi­cile de s’y retrou­ver.
Il est d’ailleurs aussi assez dif­fi­cile de déchif­frer et com­prendre la com­po­si­tion exacte des cro­quettes.
Les termes pseudo scien­ti­fiques uti­li­sés ne servent qu’à embrouiller le consom­ma­teur. La publi­cité faite par les fabri­cants de cro­quettes achève de les trom­per.
Et pour finir, la “découpe” du même ingré­dient en plu­sieurs déno­mi­na­tions afin de “trom­per” l’a­che­teur (Ex : maïs, farine de maïs et glu­ten de maïs, c’est-​à-​dire le même pro­duit sous des formes variées pour qu’il n’ap­pa­raisse en tête de liste des “mau­vais” ingré­dients – Le maïs n’est en effet pas recom­mandé pour le chien).

Nous don­nons ci-​dessous l’a­na­lyse dite “ana­lyse garan­tie” de 3 types de cro­quettes de 3 fabri­cants dif­fé­rents : Purina “Friskies Active”, Royal Canin “Maxi Adult” et Orejen “Adult”. Les deux pre­miers sont des socié­tés amé­ri­caines, la der­nière canadienne.

Analyse garan­tie en %Purina “Friskies Active”Royal Canin “Maxi Adult”Orejen “Adult”
Protéines212638
Lipides101718
Fibres3,01,45
Cendres6,388
Humidité9,5104
Glucides404821

Lorsque l’on com­pare les valeurs des besoins du chiens pré­co­ni­sées par les scien­ti­fiques, (Voir ci-​dessus “Les besoins ali­men­taires du chien : celle d’un car­ni­vore”), il appa­raît que :

  • Protéines : Aucune des 3 marques de cro­quettes n’at­teint les valeurs vou­lues de 56%. Pourtant c’est l’élé­ment éner­gé­tique essen­tiel pour le chien. Il faut aussi noter que “pro­téines” pour les fabri­cants de cro­quettes com­prend aussi les pro­téines végé­tales qui n’ont pas à se retrou­ver dans l’a­li­men­ta­tion des carnivores !
  • Lipides : même constat. La quan­tité de lipides est très infé­rieure aux 25 – 30%.
  • Glucides : le besoin étant de 14%, il est clair que les cro­quettes four­nissent un excès de glu­cides, qui conduit à un excès d’ac­ti­vité du pancréas.
Nourriture barf - Croquettes en sacs
Croquettes en sacs

Les fabri­cants de cro­quettes ont donc “com­pensé” l’éner­gie qui natu­rel­le­ment pro­ve­nait des pro­téines (Viandes, abats) par celle pro­ve­nant des glu­cides (Sucre, ami­don).
La rai­son est le prix de revient, pas la santé du chien. Car cela n’est pas du tout la même chose pour le chien :

  • Les glu­cides (Sucre et ami­don) se trans­forment aussi en graisse “sur” le chien (Obésité)
  • Le chien n’est pas consti­tué pour assi­mi­ler nor­ma­le­ment les glu­cides.
    Le peu de salive qu’il pro­duit ne réagit pas sur les glu­cides.
    Ils doivent donc être “trai­tés” dans le tube diges­tif à par­tir d’une enzyme syn­thé­ti­sée (fabri­quée) spé­cia­le­ment par le pan­créas qui est sol­li­cité plus que de rai­son. Voir ci-​dessus “Le sys­tème diges­tif du chien : com­ment fonctionne-t-il ?”

En consé­quence de ce qui pré­cède, il est clair que l’a­li­men­ta­tion avec des cro­quettes n’est pas celui requis pour le méta­bo­lisme natu­rel du chien, sa santé à long terme et sa longévité.

A noter cepen­dant, toutes les cro­quettes ne sont pas “égales”.
Les pro­téines (Animales + végé­tales) des marques de ce tableau vont de 21% à 38% tan­dis que les glu­cides évo­luent en sens inverse de 48 à 21%.
Il est clair que la cro­quette rela­ti­ve­ment meilleure de ces 3 marques est celle ven­due par Orejen. Vous consta­te­rez éga­le­ment que le prix n’est pas le même pour toutes.
 

A vous de choisir pour la santé de votre chien !

Vous avez lu ci-​dessus un “condensé” de ce qu’il faut connaître pour vous per­mettre de déci­der du genre de nour­ri­ture dont votre chien a besoin. A vous de choi­sir pour la santé de votre chien, son bien-​être à court et long terme et sa vieillesse la moins handicapée.

Notes

Note
(1) L’acidité est mesu­rée par son “pH” dont la valeur va de 0 (Extrêmement acide) à 14 (Extrêmement basique). Le taux de 7 est dit “neutre” et cor­res­pond à de l’eau pure. Un pH de 1 cor­res­pond donc à un liquide extrê­me­ment acide.
(2) Livre “See spot live lon­ger” – Auteurs S. Brown et B. Taylor – Autre livre sur le même sujet par Steve Brown : “Unlocking the Canine Ancestral Diet : Healthier Dog Food the ABC Way” – Peuvent s’a­che­ter sur Amazon br>(3) Etudes scien­ti­fiques com­pa­ra­tives sur des sque­lettes anciens retrou­vés et sur les sque­lettes des chiens actuels

Conseils vété­ri­naires
Les valeurs et conseils que vous pour­rez trou­ver sur ce site ne peuvent pas se sub­sti­tuer à l’avis de votre vété­ri­naire ou du thé­ra­peute de votre chien.
En aucun cas, les infor­ma­tions don­nées sur notre site ne consti­tuent une pres­crip­tion. Seul votre vété­ri­naire peut poser un diag­nos­tic pré­cis et recom­man­der l’utilisation d’un pro­duit. Si tel n’est pas le cas, nous ne sau­rions être tenus pour res­pon­sables d’une prise inadap­tée des pro­duits présentés

Bibliographie

  1. Je nour­ris mon chien natu­rel­le­ment – Swanie Simon – Thierry Souccar Editions – 2014
  2. Natural Health for dogs and cats – Dr Pitcairn – Rodale Editions
  3. Herbal dog care – Dr Kidd – Storey Publishing
  4. Give your dog a bone – Dr Ian Billinghurst – Warrigal Publishing
  5. Work Wonders : Feed Your Dog Raw Meaty Bones – Dr Tom Lonsdale – Rivetco Pty Ltd
  6. Toxic cro­quettes – Zutta Ziegler – Souccar Editions
  7. Comparaison des rations Barf (Biologically appro­pried raw food) aux reco­man­da­tions nutri­tion­nelles du chien sain ou malade ‑École natio­nale vété­ri­naire d’Alfort – Année 2011 – Thèse pour le doc­to­rat vété­ri­naire pré­sen­tée par Elise, Jeanne, Aline CAMPAGNOLLE
  8. Herbs for pets – Gregory L. Tilford et May L. Wulff – i‑5 Publising
  9. Veterinarian’s guide to natu­ral reme­dies for dogs – Dr Martin Zucker – Three Rivers Press
  10. What is really in Pet Food – Animal Protection Institute
  11. Real Food for Dods – Arden Moore – Storey Publishing
  12. Les chats achè­te­raient des sou­ris – Hans-​Ulrich Grimm – Editions de poche

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