ANXIÉTÉ DU CHIEN : la soigner par l’éducation et le dressage

Anxiété du chien : elle pro­vient le plus sou­vent des peurs, d’une édu­ca­tion inadap­tée ou absente, de trau­mas innés ou vécus, tels que l’a­ban­don, la perte d’un maître. Un simple “cal­mant” est sou­vent insuf­fi­sant pour faire dis­pa­raître l’anxiété qu’é­prouve votre chien, parce que l’o­ri­gine du pro­blème est bien plus pro­fond et ailleurs. 

Anxiété du chien : le traitement par l’éducation et le dressage

La seule façon de débar­ras­ser votre chien de ses anxié­tés est de lui “apprendre” que ce dont il a peur ou ce qu’il craint est sans fon­de­ment. Par exemple, s’il jappe très sou­vent sans motif appa­rent (d’a­près vous), c’est pour une rai­son qui vous échappe mais qui l’o­blige à le faire.
La cor­rec­tion du com­por­te­ment anxieux de votre chien passe obli­ga­toi­re­ment par le “dres­sage” (ou plu­tôt l’é­du­ca­tion) pour qu’il “com­prenne” et dif­fé­ren­cie – à sa façon de chien – ce qui est dan­ge­reux ou pas pour lui, pour vous et votre famille. 

Mais dans notre exemple ci-​dessus, s’il “revit” les évé­ne­ments qui lui disent de jap­per, avec vous pour le cal­mer et le “pro­té­ger”, cela ne sera bien­tôt plus une obli­ga­tion pour lui de “s’ex­pri­mer” en jap­pant. Pour cela, il faut que vous com­pre­niez les bases du dressage/​éducation avant de vous lan­cer dans la “for­ma­tion” de votre compagnon. 

Note
L’éducation et le dres­sage d’un chien doit com­men­cer très jeune. Ce sera plus facile et vous pour­rez faire faire à votre chien plus “d’exer­cices” com­pli­qués.
Mais c’est aussi par­fai­te­ment pos­sible avec un chien adulte. Cela pren­dra plus de temps.
La race du chien est aussi un atout ou un han­di­cap et c’est un des cri­tères (La faci­lité de dres­sage et l’im­por­tance des “actions” apprises) de clas­si­fi­ca­tion de “l’in­tel­li­gence” des dif­fé­rentes races de chiens.

Les bases du dressage que vous devez savoir pour pouvoir éduquer votre chien

Il faut com­prendre que votre chien ne “rai­sonne” pas comme un être humain et res­tera tou­jours un ani­mal, héri­tier de son espèce, même s’il est pour vous un ami. 

Vous devez être le “chef” pour supprimer l’anxiété de votre chien

Anxiété du chien
Qui est le boss !

Votre chien est prêt à vous obéir, pour vous faire plai­sir, ou pour s’a­mu­ser. A la condi­tion néces­saire qu’il vous consi­dère comme le “domi­nant” de la “meute” qui com­prend vous, lui et éven­tuel­le­ment un autre chien si vous en avez, ainsi que les autres membres de votre famille.
En effet les chiens ne vivent jamais seuls, même lors­qu’ils sont sau­vages, tou­jours en meute hié­rar­chi­sée avec un “lea­der”, le chien “alpha”.
Le chien domes­ti­qué d’au­jourd’­hui a tou­jours ce besoin, soit d’être le dominé (et de ce fait être pro­tégé) soit d’être le meneur (Et pro­té­ger ses compagnons). 

Et s’il ne vous consi­dère pas comme le “chef”, il ne sera pro­ba­ble­ment pas pos­sible de le dres­ser, il n’en fera qu’à sa tête car il se consi­déra comme le domi­nant, qui décide. 

Il fau­dra donc abso­lu­ment inver­ser cette hié­rar­chie pour que vous deve­niez le domi­nant incon­testé. Et si votre “posi­tion” est “ambi­guë” entre qui est domi­nant et qui est dominé, votre chien ne se sen­tira ni “pro­tégé” en tant que dominé, ni vrai­ment “le lea­der” du groupe. D’où une cause poten­tielle très pro­bable d’an­xiété pour lui et de conflit avec votre chien. 

Point impor­tant
Votre posi­tion domi­nante envers votre chien n’est jamais gagnée défi­ni­ti­ve­ment. Votre chien essayera constam­ment de prendre ou reprendre cette posi­tion pour lui même, s’il ne se sent pas “dominé” et vrai­ment pro­tégé. C’est dans ses gènes. <br>C’est iden­tique à une meute dans la nature, un chien “secon­daire” essayera de prendre la place du chien “Alpha”. Vous devez donc être atten­tif et “cor­ri­ger” toute ten­ta­tive de ce genre. Par exemple, si vous rap­pe­lez votre chien et qu’il vous ignore, cela veut dire que c’est lui qui commande.

Combattre l’anxiété : vous devez savoir communiquer avec votre chien

La plu­part du temps, votre chien ne com­prend pas ce que vous lui deman­dez de faire. Vous croyez peut être que votre chien com­prend vos paroles, les phrases que vous lui adres­sez. Il n’en est rien. Il ne com­prend pas la signi­fi­ca­tion de phrases com­plètes.

Mais votre chien com­prend et sait recon­naître des sons (syl­labes), le ton de votre voix (si vous êtes fâché par exemple), le “sens” de vos gestes. Il faut donc vous atta­cher à mettre en appli­ca­tion ces points lorsque vous “par­lez” à votre chien pour lui don­ner des ordres.
Sinon, ce sera une source d’an­xiété pour votre com­pa­gnon car il sera pro­ba­ble­ment sou­vent puni ou récom­pensé au mau­vais moment, du fait de votre incom­pré­hen­sion mutuelle. En bref, il n’y com­pren­dra plus rien à ce que vous vou­lez de lui et deman­dez de faire ! 

Eviter l’anxiété à votre chien : savoir communiquer pour vous comprendre

Beaucoup de pro­prié­taires com­mu­niquent mal ou pas du tout avec leur ani­mal, ce qui consti­tue une source d’an­xiété pour le chien, qui est tou­jours sur ses gardes.
Ils récom­pensent ou punissent le chien au mau­vais moment (vu sous l’angle de la com­pré­hen­sion par le chien) ou d’une manière inadap­tée.
Voici com­ment amé­lio­rer votre com­mu­ni­ca­tion en direc­tion de votre chien afin de le “dres­ser” et faire son “édu­ca­tion”.

Note impor­tante
Il est vrai­ment fon­da­men­tal pour toute édu­ca­tion ou tous dres­sages, que votre chien vous consi­dère comme le “chef de meute”, comme le domi­nant du “clan”. Le clan com­prend chaque membre de votre famille, le ou les autres chiens que vous pos­sé­dez et bien sûr vous-​même. Sans cette auto­rité, toute édu­ca­tion est vouée à l’é­chec. Voir para­graphe suivant.

Le langage de dressage que le chien comprend : syllabes et gestes

Le lan­gage que le chien com­prend n’est pas celui des humains lors­qu’ils parlent entre eux, ni non plus le lan­gage infan­tile que cer­tains maîtres adoptent à l’a­dresse de leur com­pa­gnon. Voici pourquoi. 

  1. Toujours com­men­cer un ordre ou une action par le nom de votre chien suivi de l’ordre. Ex : “Médor” puis “Assis”
  2. Ne par­ler que par syl­labes ou éven­tuel­le­ment par “2 ou 3 syl­labes” car le chien ne com­prend pas une phrase com­plète, seule­ment les sons des syl­labes et l’in­to­na­tion que vous don­nez à vos mots.
    Par exemple, si vous lui dites “va cher­cher”, il com­pren­dra “vacher­cher” en 1 mot, vu sous l’angle humain. Si vous lui dites “cher­cher” sans lui avoir appris la signi­fi­ca­tion de “cher­cher”, il ne com­pren­dra pas ce que vous lui deman­dez, même s’il connaît déjà ce que signi­fie pour lui “vacher­cher”.
  3. Produire tou­jours le même son pour lui ordon­ner de faire une même action ou lui don­ner un ordre spé­ci­fique.
    Pour lui faire faire telle ou telle chose, ce doit être tou­jours le même mot. Pourquoi : il y a un concours aux Etats Unis tous les ans dont un des “ate­liers” est de faire “tra­vailler” le chien sur ordre. Le chien dit “le plus intel­li­gent du monde” n’est capable de rete­nir que 135 ordres envi­ron, pas 500 ou 1000. Donc vous ne devez pas “gas­piller” les “mots-​ordre” en obli­geant votre chien à “mémo­ri­ser” 2 mots pour le même ordre ou “action”. Vous évi­te­rez aussi la confu­sion dans sa tête.

    Faites vous une liste des “ordres” que vous vou­lez faire “pas­ser” à votre chien et choi­sis­sez les mots cor­res­pon­dants – que vous devrez sys­té­ma­ti­que­ment uti­li­ser dans le futur. Vous pou­vez allon­ger cette liste au fur et à mesure de vos besoins de com­mu­ni­quer et des pro­grès de l’é­du­ca­tion de votre chien.
  4. Il est plus clair pour le chien d’ac­com­pa­gner votre ordre ver­bal d’un geste (Pointer le droit, lever le bras, etc.) là encore, tou­jours le même, pour un ordre donné.

Comment le chien sait s’il a “réussi” ou “échoué” ?

Il faut décom­po­ser l’é­du­ca­tion de votre chien en séquences : un ordre ou une action est une séquence de dres­sage qu’il devra exé­cu­ter.
Mais il faut tou­jours un “signe” au début d’une séquence pour atti­rer son atten­tion (Ex : son nom “Médor” suivi du “signe” pour indi­quer que la séquence d’é­du­ca­tion com­mence )(Ex : “Assis” ou autre) et un autre signe dif­fé­rent après la fin d’une “action” pour que le chien com­prenne (Ex : “Parfait”). Il doit aussi com­prendre s’il a réussi ou s’il s’est trompé – pour la pro­chaine fois ! 

  • Récompenser la réus­site. Lors de la phase d’ap­pren­tis­sage en par­ti­cu­lier, tou­jours récom­pen­ser la réus­site d’un ordre par une frian­dise (Mais pas un bon­bon sucré !), telle qu’un petit mor­ceau de fro­mage ou de viande séchée.
    Même sans frian­dise ou plus tard après la “for­ma­tion”, faire tou­jours un geste pour mon­trer à votre chien que vous vous êtes com­pris, que vous appré­ciez ce qu’il a bien fait, en le cares­sant, lui grat­tant le cou, etc…
    S’il a échoué, jamais de frian­dise car le signal qu’il “rece­vra” alors sera tota­le­ment “brouillé” : com­ment pourrait-​il com­prendre que “se trom­per” égal aussi une frian­dise et de ce fait com­ment pourrait-​il dis­tin­guer un échec d’une réus­site s’ils sont tous deux éga­le­ment récompensés ?
  • La récom­pense de la réus­site doit être immé­diate. Lorsqu’il a bien “tra­vaillé” en réponse à votre ordre, la récom­pense doit être immé­dia­te­ment don­née à votre chien, dans la seconde après la fin de “l’exer­cice”.
    Le chien n’a pas notre type de mémoire pour rap­pro­cher la frian­dise de “sa” réus­site, si les deux sont dis­tantes de quelques secondes (Surtout en phase d’apprentissage).
  • réduire l'anxiété du chien par le dressage
    L’échec doit être répri­mandé
    . De même si vous devez le répri­man­der, ce doit être aussi immé­dia­te­ment, même si pos­sible au début de l’ac­tion “fausse” qu’il a com­mencé, sans attendre sa fin, pour que ce soit plus clair pour le chien : il com­pren­dra pro­gres­si­ve­ment où il s’est trompé dans le dérou­le­ment de l’exer­cice.
    Le chien n’a pas de “mémoire” au sens où nous l’en­ten­dons, il ne peut faire le rap­pro­che­ment entre ce qu’il a bien fait ou mal fait dans une même “action” que s’il n’y a un “mar­queur” et pas de temps entre l’er­reur au cours de l’exer­cice et la réprimande.
  • La répé­ti­tion pour la mémo­ri­sa­tion. Lors de la période d’ap­pren­tis­sage, un exer­cice réussi doit être refait 4 ou 5 fois de suite, et doit chaque fois être récom­pensé par une frian­dise. Cela “marque” la mémoire du chien.
    A l’in­verse, pour un exer­cice non réussi, pas de frian­dise et indi­quez par un geste, un mot, un ton par­ti­cu­lier qu’il s’est trompé – sans le frap­per – mais uti­li­sez tou­jours les mêmes signes, mot et ton pour lui faire pas­ser le mes­sage “d’er­reur”.
    De plus, si au bout de 2 fois, il n’y a pas un com­men­ce­ment d’exé­cu­tion cor­rect de l’ordre, n’in­sis­tez pas, repor­tez ce même exer­cice pour un autre jour.
  • Début et fin d’exer­cice (de séquence d’en­traî­ne­ment) doivent pou­voir être faci­le­ment repé­rés par votre chien.
    Commencez tout exer­cice – ou tout ordre – par son nom pour qu’il soit atten­tif à vos ordres à venir.
    Ensuite une “atti­tude” (tou­jours la même) que le chien doit prendre : très sou­vent, les dres­seurs demandent à leur chien de s’asseoir à leur pied (Ordre “Assis”), même si cela n’a aucune uti­lité réelle pour l’exer­cice. Mais c’est pour signi­fier au chien qu’il n’est plus libre de faire ce qu’il veut, car l’exer­cice va com­men­cer.
    Ensuite vient l’exer­cice réel. A la fin, le chien doit à nou­veau adop­ter une nou­velle atti­tude, par exemple, res­ter sur ses pattes près de son maître (“Au pied”).
    Ensuite et seule­ment ensuite, le chien est libre d’a­gir à sa guise, hors com­man­de­ment.

    Si vous enchaî­nez plu­sieurs exer­cices, exi­gez de votre chien qu’il exé­cute les “atti­tudes” défi­nies de début et de fin et ceci au début et à la fin de chaque séquence.
  • Ce que vous dit votre chien. Il faut aussi que vous appre­niez à com­prendre ce que votre chien vous “dit”. S’il jappe une fois, deux fois, s’il saute contre vous, s’il fait sem­blant de s’en aller puis revient … tout cela est son “lan­gage”, il vous dit quelque chose que vous devez com­prendre et si pos­sible lui “répondre” en le flat­tant de la main ou autre geste “apai­sant”, de “conni­vence”.
    Chaque chien a sa “per­son­na­lité”, il faut donc apprendre par vous-​même le lan­gage de votre chien.

Chien anxieux : comment le “reprendre en main” et rétablir votre autorité

Il convient de rap­pe­ler aux maîtres qu’être domi­nant ne signi­fie pas être tyran­nique ou cruel, au contraire, mais plu­tôt être effi­ca­ce­ment pro­tec­teur.

Les maîtres doivent juste “reprendre le contrôle de la vie à la mai­son” en fai­sant res­pec­ter à leur com­pa­gnon les règles de vie “des humains” que le maître a décidé.
Chez les loups, cou­sin des chiens, il y a tou­jours un couple domi­nant qui a un rôle apai­sant pour les indi­vi­dus de la meute. A la dis­pa­ri­tion subite des loups domi­nants (tués par un chas­seur par exemple), la meute s’é­par­pille et dis­pa­raît. D’où l’im­por­tance du “domi­nant”.
Par ailleurs, les chiens n’aiment pas l’im­prévu et ils adorent être gui­dés, avoir des règles. Cela signi­fie pour eux qu’ils se sentent pro­té­gés par le lea­der de leur groupe, c’est-​à-​dire vous si vous êtes vrai­ment le dominant. 

De plus, votre chien doit avoir conscience qu’il obtient la plu­part de ce qu’il aime dans sa vie de tous les jours à condi­tion qu’il vous obéisse d’a­bord. Ce qui veut dire qu’il doit être atten­tif à ce que vous dites ou faites d’une part et qu’il doit d’a­bord vous regar­der (“deman­der la per­mis­sion”) pour tout ce qu’il veut faire.
Pour ren­for­cer son atten­tion à votre égard, met­tez dès le début de son édu­ca­tion, dans votre voca­bu­laire com­mun, un ordre tel que “Attention”. Il doit alors vous regar­der, dans l’at­tente de l’ordre qui doit suivre (Par exemple : “Au pied” 

Rétablir la hiérarchie maître – chien : la vie de tous les jours

Pour prendre, reprendre ou gar­der la maî­trise de votre (ou vos) chien(s), il faut au moins s’en tenir aux règles suivantes : 

  • Le repas du chien : il doit être dis­tri­bué tou­jours après le repas des maîtres, dans un endroit plu­tôt isolé. C’est comme cela que ça se passe dans une meute : le domi­nant mange en pre­mier et choi­sit ses mor­ceaux. Le chien doit man­ger seul. Il ne doit pas rece­voir de nour­ri­ture quand il en demande en cours de jour­née et encore moins pen­dant le repas de ses maîtres. 
Anxiété du chien en groupe
L’heure du repas …
  • Votre chien ne doit pas se “jeter” sur le repas que vous venez de lui ser­vir. Habituez-​le sys­té­ma­ti­que­ment à s’asseoir d’a­bord (Ordre “Assis”) devant sa gamelle que vous venez de lui appor­ter et c’est vous qui l’au­to­ri­sez à man­ger par un “ordre” tel que “Mange”. C’est un rituel impor­tant car l’ordre dans lequel les chiens en groupe mangent est le “sym­bole” de la hié­rar­chie entre domi­nant et dominé. Ce der­nier est “auto­risé” à par­ti­ci­per au fes­tin seule­ment à la place qui est la sienne.
  • Passage des portes : ce qui suit peut vous paraître ano­din, mais pour­tant c’est ce qu’il faut faire pour éta­blir ou ren­for­cer votre auto­rité. Vous devez pas­sez les portes en pre­mier, pas votre chien (Hiérarchie). Tirez sur sa laisse ou bloquez-​le pour qu’il passe après vous. Récompensez le (caresse) s’il attend que vous pas­siez d’abord. 
  • Donner les ordres. Vous devez être debout, ou au moins au des­sus de votre chien pour le domi­ner phy­si­que­ment. En cas de répri­mande, ou lorsque vous lui don­nez un ordre, c’est lui qui doit bais­ser les yeux et sur­tout ne pas répondre en jappant. 
  • Le coin de votre chien. Le cou­chage du chien est placé dans un endroit “isolé” qui est le sien, c’est-​à-​dire loin du pas­sage et sur­tout pas en hau­teur pour évi­ter la “domi­nance” que cela implique. 
  • Les maîtres décident des “contacts” avec leurs chiens. Ce sont les maîtres qui doivent être à l’i­ni­tia­tive des contacts (câlins, jeux) et l’es­pace dont dis­pose votre chien (Place dans le séjour, si le chien est auto­risé à l’in­té­rieur). Quand c’est le chien qui sol­li­cite (ex : caresses), ils ne doivent pas “lui obéir”, répondre à cette demande. Le maître ne doit pas obéir aux “déci­sions” de son chien et doit le “punir” en réta­blis­sant la hiérarchie. 

Soigner l’anxiété : programmer une éducation “progressive” de votre chien

Il faut apprendre à votre chien à bien se com­por­ter dans la société des humains où il vit. Faut-​il encore savoir quoi lui ensei­gner et com­ment le lui enseigner. 

Note
Pour vous per­sua­der que vous pou­vez édu­quer votre chien, regar­dez cette courte vidéo de Nicolas Grevendinger – 30 mil­lions d’Amis – “Apprendre en s’a­mu­sant” – l’Education du chien est un jeu d’en­fant, au propre comme au figuré.

  1. dressage du chien anxieux
    D’abord apprendre à votre chien à obéir. Commencez par des ordres simples, que vous aurez à uti­li­ser constam­ment, tels que “Assis”, “Couché”, “Au pied”, etc., en le for­çant phy­si­que­ment mais gen­ti­ment à prendre la posi­tion deman­dée, pour qu’il com­prenne de quoi il s’a­git.
    Et bien sûr, tou­jours avoir dans votre poche des frian­dises lorsque vous faite du “dres­sage” pour récom­pen­ser votre chien dans la seconde qui suit la fin d’exer­cice réussi.
    Ne pas oublier de com­men­cer l’é­du­ca­tion de votre chien en lui fai­sant mémo­ri­ser les ordres de base qui se répé­te­ront à lon­gueur de jour­née, toute sa vie : “Stop”, “Non”, “ici”, “Au pied” et bien sûr “Oui”, “c’est bien”, qui sont uti­li­sés constam­ment, en les liant à des gestes bien spé­ci­fiques que vous déci­dez, tou­jours les mêmes.
  2. Augmentez ensuite le “voca­bu­laire com­mun” avec votre chien, par vos propres mots et les gestes cor­res­pon­dants, cha­cun lié à un ordre pré­cis.
    Mais vous devez vous-​même aussi rete­nir cha­cun d’eux et l’ordre qui lui cor­res­pond, pour qu’il n’y ait pas confu­sion dans la “mémoire” de votre chien (Liste à faire sur papier si néces­saire et à apprendre, que vous com­plé­te­rez au fur et à mesure de la “pro­gres­sion” de votre compagnon).
  3. A toute déso­béis­sance aux ordres ou échec d’un exer­cice, il n’y aura sur­tout jamais de frian­dise mais tou­jours une “puni­tion” qui le plus sou­vent est ver­bale (Ton, paroles, ou un léger coup avec la laisse).
    Différenciez la puni­tion “erreur” (Ex : uti­li­ser le mot “Faux”) de la puni­tion “déso­béis­sance” (Ex : mot “Vilain”).
    N’oubliez pas que cette sanc­tion doit “tom­ber” immé­dia­te­ment au début de “l’er­reur”, sans attendre la fin de “l’exer­cice”. Si sanc­tionné en fin d’exer­cice, votre chien ne com­pren­dra pas où est son erreur.
  4. Votre atti­tude envers votre chien est très impor­tante : c’est vous qui déci­dez, qui le “cadrez” car un chien anxieux ou non, a besoin d’un cadre de vie très stricte et clai­re­ment défini.
    Même si le chien n’a pas vrai­ment la notion du temps, il doit pou­voir “savoir” ce qu’il va lui arri­ver dans la jour­née. Soyez sûr de vous par des ordres “francs” et clairs, ainsi qu’un plan­ning assez répé­ti­tif.

    Ne lais­sez pas votre chien prendre des ini­tia­tives
    , que ce soit concer­nant les contacts ou l’espace qui lui est attri­bué (Par exemple hors du sofa). Décidez de tout pour votre chien afin qu’il puisse se fier à vous et ne plus avoir de “pres­sion” sur les épaules ou de res­sen­tir de l’an­xiété. C’est aussi la bonne façon qu’il vous recon­naisse comme le “domi­nant”.

Inutile de dire que lais­ser son chien se cou­cher dans ou sur son lit (ou sur son sofa) n’est vrai­ment, vrai­ment pas recom­mandé pour amé­lio­rer votre auto­rité, indé­pen­dam­ment des pro­blèmes d’hy­giène que cette pra­tique entraîne. 

Le problème si vous avez plusieurs chiens : les anxiétés croisées

Il est d’au­tant plus impor­tant d’être le “lea­der” si vous avez 2 ou 3 chiens dans la mai­son. Sinon, l’un d’entre eux auto­ma­ti­que­ment devien­dra le domi­nant et vous serez consi­déré comme l’un des domi­nés par les autres chiens. 

“Cette meute” en réduc­tion dic­tera ce qu’il faut faire ou ne pas faire dans votre mai­son et pour toute la famille, mais ce sera à la manière “vie à la chien” et non pas “comme les humains”.
De plus cela engen­drera des bagarres et une agres­si­vité entre les chiens en com­pé­ti­tion, car un jour l’un d’entre eux vou­dra rem­pla­cer le domi­nant. D’où des périodes d’an­xiété à répé­ti­tion pour vos animaux. 

Aussi, inutile de décrire une pro­me­nade avec 2 ou 3 chiens dont vous êtes aussi l’un des domi­nés ! A noter que l’at­taque d’autres pro­me­neurs (ou autres chiens) est rare­ment faite par un chien seul avec son maître mais par des chiens pro­me­nés ensembles, qui s’ex­citent mutuel­le­ment pour domi­ner et lorsque l’au­to­rité du maître est absente. 

Mais la reprise de votre auto­rité passe aussi par la “com­mu­ni­ca­tion” avec votre chien : il doit com­prendre vos ordres mais vous devez aussi com­prendre ce qu’il vous dit en retour (Voir ci-dessus)

Conclusions : anxiété et éducation du chien

Anxiété du chien
Le résul­tat !

Avec ces quelques prin­cipes de base, vous êtes assez armé pour com­battre la plu­part des réac­tions inadap­tées que peut avoir votre chien sous l’ac­tion de son anxiété.
Ce sera aussi pour vous, son édu­ca­teur, des ins­tants gra­ti­fiants que vous pas­se­rez avec votre chien.
Mais soyez patient : un dres­sage prend du temps, car le même geste, la même parole doit être répé­tée des dizaines de fois, puis ensuite dans le temps pour que votre chien le garde en “mémoire”.
Utilisez vos pro­me­nades pour “exer­cer” votre chien, pro­me­nades qui devien­dront des séances utiles et récréa­tives pour vous et votre chien.
Voir et revoir la vidéo “Apprendre en s’a­mu­sant”. Vous pou­vez y arri­ver vous aussi.
Comme vous avez pu le consta­ter, les ani­maux uti­li­sés dans les films sont dres­sés pra­ti­que­ment à la demande, en fonc­tion des scènes du film où ils “joue­ront”. Leurs soi­gneurs com­prennent le lan­gage de leurs pro­té­gés et inver­se­ment. Mais cela ne suf­fit pas : c’est par la répé­ti­tion (Quelquefois des cen­taines de fois) et la récom­pense que l’a­ni­mal est fina­le­ment capable de repro­duire la scène dési­rée, devant la caméra, au moment qu’il faut.  

Conseils vété­ri­naires et réglementation
Les valeurs et conseils que vous pour­rez trou­ver sur ce site sont pure­ment infor­ma­tifs de leur exis­tence dans la lit­té­ra­ture spé­cia­li­sée. En aucun cas, les infor­ma­tions don­nées sur notre site ne consti­tuent une pres­crip­tion de trai­te­ment ou une allé­ga­tion. Ils ne peuvent pas se sub­sti­tuer à l’avis de votre vété­ri­naire ou du thé­ra­peute de votre chien. Seul votre vété­ri­naire peut poser un diag­nos­tic pré­cis et recom­man­der l’utilisation d’un pro­duit. Si tel n’est pas le cas, nous ne sau­rions être tenus pour res­pon­sables d’une prise inadap­tée des pro­duits pré­sen­tés ou cités.