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Fruits de mer pour chien : lesquels sont compatibles ?

Les fruits de mer pour chien peuvent consti­tuer un com­plé­ment sain au régime ali­men­taire de votre chien. Mais cer­tains fruits de mer peuvent appor­ter des toxines et des métaux lourds inutiles et dangereux.

Alors, les chiens peuvent-​ils man­ger des fruits de mer ? Voyons quels sont les fruits de mer que vous pou­vez don­ner à votre chien en toute sécu­rité et ceux qu’il faut lais­ser dans l’océan.

Fruits de mer pour chien, sans danger pour sa santé

Voici quelques fruits de mer sains pour le chien que vous pou­vez don­ner régu­liè­re­ment à votre chien en toute sécurité.

Moules

Les moules sont un excellent ali­ment pour les chiens, sur­tout les moules à lèvres vertes. Les moules à lèvres vertes pro­viennent des eaux néo-​zélandaises et sont une source riche en acides gras oméga‑3 et miné­raux, ainsi que de vita­mines, d’a­cides ami­nés, d’an­ti­oxy­dants et d’enzymes.

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Elles aide­ront éga­le­ment les arti­cu­la­tions de votre chien. Ils sont une source natu­relle de gly­co­sa­mi­no­gly­canes (GAGS), qui sont les prin­ci­paux com­po­sants du car­ti­lage et du liquide syno­vial pré­sents dans les arti­cu­la­tions. Des études ont mon­tré qu’ils sou­lagent l’in­con­fort et l’in­flam­ma­tion chez les chiens (et les humains !) souf­frant d’ar­thrite. Elles favo­risent la mobi­lité des arti­cu­la­tions, l’en­tre­tien du car­ti­lage, la santé car­dio­vas­cu­laire et contri­buent éga­le­ment à main­te­nir une peau saine.

Vous pou­vez ache­ter des poudres de moule à lèvres vertes pour chiens. Assurez-​vous que le pro­duit que vous ache­tez est extrait à froid. Le trai­te­ment ther­mique détruit les nutri­ments. Vous pou­vez don­ner envi­ron 15 mg de poudre par livre de poids cor­po­rel de votre chien par jour. (Voir vente Moules vertes de Nouvelles Zélande du site Tout pour le Chien et le Chat)

Une autre façon de don­ner à votre chien des moules à lèvres vertes est d’a­che­ter des moules lyo­phi­li­sées et de lui don­ner 4 moules pour chaque kg de poids cor­po­rel par jour. Encore une fois, assurez-​vous que le pro­duit que vous ache­tez n’a pas été traité à la chaleur.

Petits poissons gras

Les sar­dines, les éper­lans, les harengs, les maque­reaux, les anchois sont tous de petits pois­sons gras qui offrent à votre chien une source d’a­cides gras oméga‑3. Et aussi des pro­téines, du cal­cium, du sélé­nium et de la nia­cine. En fait, le pois­son entier est un bien meilleur moyen de don­ner à votre chien des acides gras oméga‑3 que l’huile de pois­son, qui est très instable et peut faci­le­ment rancir.

Évitez les gros pois­sons qui se trouvent plus haut dans la chaîne ali­men­taire. Ils peuvent être conta­mi­nés par des toxines comme le mer­cure et les PCB (sub­stances chi­miques can­cé­ri­gènes appe­lées biphé­nyles poly­chlo­rés) et ne sont pas aussi sains pour votre chien.

En revanche, les petits pois­sons gras comme les sar­dines, les éper­lans, le hareng, le maque­reau et les anchois consti­tuent une ali­men­ta­tion saine. Si vous ache­tez du pois­son frais, il est conseillé de le conge­ler pen­dant deux semaines avant de le don­ner à votre chien, afin d’é­vi­ter les para­sites que peuvent conte­nir cer­tains poissons.

Vous pou­vez nour­rir votre chien de ces pois­sons entiers et crus deux ou trois fois par semaine. Selon le goût de votre chien, donnez-​les décon­ge­lés ou encore un peu conge­lés (cer­tains chiens pré­fèrent leur pois­son croquant).

Vous pou­vez nour­rir ces types de pois­sons en conserve, de pré­fé­rence dans de l’eau sans sel ajouté. Pour un chien de 20 à 25 kg, donnez-​lui ¼ d’une boîte de petits pois­sons (sar­dines, maque­reaux, harengs ou anchois) par jour avec d’autres aliments.

Fruits de mer pour chien à donner occasionnellement

Les fruits de mer sui­vants peuvent être consom­més occa­sion­nel­le­ment mais avec quelques précautions.

Mollusques et crustacés

Votre chien peut man­ger des fruits de mer comme les cre­vettes, les palourdes, les moules ou les huîtres. Ces créa­tures sont riches en nutri­ments car elles vivent dans des eaux riches en minéraux.

Bivalves

Les huîtres, les palourdes et les moules sont des bivalves (à coquille arti­cu­lée) qui sont géné­ra­le­ment riches en vita­mine B12, en pro­téines, en fer, en zinc, en cuivre, en cal­cium, en phos­phore et en sélé­nium, ainsi qu’en acides gras oméga‑3. Comme les bivalves se situent au bas de la chaîne ali­men­taire, ils pré­sentent un faible risque de conta­mi­na­tion par les métaux lourds.

Attention : Les bivalves étant des orga­nismes “fil­treurs”, ils peuvent absor­ber des toxines pro­ve­nant de microalgues toxiques telles que les dino­fla­gel­lés – de minus­cules orga­nismes qui “fleu­rissent” en été et pro­duisent une neu­ro­toxine. Elle affecte la fonc­tion mus­cu­laire et peut pro­vo­quer une intoxi­ca­tion para­ly­sante par les coquillages. Des fac­teurs tels que les eaux tem­pé­rées, les sai­sons (de la fin du prin­temps au début de l’au­tomne) et les condi­tions météo­ro­lo­giques peuvent influer le niveau de toxines dans les fruits de mer.

Si vous sou­hai­tez don­ner des bivalves à votre chien pour les nutri­ments qu’ils four­nissent, assurez-​vous qu’ils pro­viennent d’eaux propres et fraîches et de four­nis­seurs qui testent leurs pro­duits pour détec­ter toute contamination.

Crevettes

Les cre­vettes sont une forme de pro­téine peu calo­rique. Si vous pou­vez vous pro­cu­rer des cre­vettes fraîches et sau­vages, vous pou­vez les par­ta­ger avec votre chien (y com­pris les têtes et les queues que vous lais­sez dans votre assiette !)

Attention : La plu­part des cre­vettes que l’on trouve dans les com­merces sont impor­tées de divers pays (sou­vent sans que l’on vous dise d’où elles viennent) et sont éle­vées dans des fermes. C’est un pro­blème car les éle­veurs de cre­vettes uti­lisent des anti­bio­tiques, des dés­in­fec­tants et des pes­ti­cides pour pré­ve­nir les mala­dies des cre­vettes. Les cre­vettes impor­tées contiennent donc sou­vent des pro­duits chi­miques nocifs.

Il est notoire que l’é­ti­que­tage des cre­vettes n’est pas fiable (au moins 30 % d’entre elles sont faus­se­ment repé­rées, même pour ce qui est de savoir si elles sont sau­vages ou éle­vées dans des fermes). Achetez vos cre­vettes auprès d’un four­nis­seur digne de confiance qui vous indique la source régio­nale et française.

Saumon

Donner du sau­mon frais à votre chien peut être un excellent moyen de lui four­nir des acides gras oméga‑3 ainsi que de la vita­mine D. C’est une excel­lente source de pro­téines et il est riche en miné­raux comme le magné­sium, le potas­sium et le fer. De plus, la plu­part des chiens adorent man­ger du sau­mon, que vous pou­vez don­ner cru.

Le sau­mon peut être béné­fique pour la peau, le pelage, le sys­tème immu­ni­taire, les fonc­tions cog­ni­tives et a des effets anti-​inflammatoires. Mais il y a plu­sieurs choses que vous devez savoir avant de don­ner du sau­mon à votre chien.

Précautions : Il existe deux mises en garde concer­nant le saumon.

  1. Les éle­vages de sau­mon uti­lisent de grandes quan­ti­tés d’an­ti­bio­tiques pour pré­ve­nir les mala­dies. Il a éga­le­ment été démon­tré que le sau­mon d’é­le­vage contient des niveaux éle­vés de conta­mi­nants comme les PCB (poly­chlo­ro­bi­phé­nyles), qui sont des pro­duits chi­miques can­cé­ri­gènes connus.
  2. Évitez le sau­mon géné­ti­que­ment modi­fié (OGM). Comment le savoir ? Aucune étude n’a été menée sur les effets à long terme de la consom­ma­tion de sau­mon OGM. De plus, comme il n’est pas éti­queté, vous pour­riez en ache­ter sans le savoir.

Veillez donc tou­jours à ache­ter du sau­mon sau­vage, qui n’est d’ailleurs pas exempt de conta­mi­nants comme des études de consom­ma­teurs l’ont sou­li­gné.
Faites aussi atten­tion au risque d’empoisonnement par le sau­mon. Il pro­vient d’un para­site appelé Neorickettsia hel­min­thoeca. Ce para­site se trouve dans le sau­mon du Pacifique et, si la consom­ma­tion de sau­mon ne rend pas les ours ou les ratons laveurs malades, elle peut rendre les chiens malades et être fatale si elle n’est pas trai­tée rapidement.

La congé­la­tion du sau­mon pen­dant deux semaines avant de le don­ner à man­ger devrait éli­mi­ner ces para­sites. Mais soyez pru­dent si d’a­ven­ture vous faites une ran­don­née dans le nord-​ouest du Pacifique et que votre chien par­vient à man­ger du sau­mon mort !

Fruits de mer à éviter pour les chiens

Il est pré­fé­rable de trou­ver des alter­na­tives à ces ali­ments, car ils peuvent sou­vent être toxiques ou contaminés.

Huile de poisson et de fruits de mer pour chien

L’huile de pois­son pro­ve­nant de dif­fé­rentes espèces de pois­sons est depuis long­temps un com­plé­ment ali­men­taire popu­laire pour les chiens. Elle four­nit des acides gras essen­tiels oméga‑3, comme le DHA et l’EPA, qui favo­risent un sys­tème immu­ni­taire sain, réduisent les inflam­ma­tions et sont béné­fiques pour la peau et le pelage, ainsi que pour les fonc­tions cognitives.

Malheureusement, les bonnes nou­velles s’ar­rêtent là.

  • L’huile de pois­son est extrê­me­ment sen­sible aux dom­mages oxy­da­tifs. Lorsque les par­ti­cules de graisse oméga‑3 sont expo­sées à l’air, elles se décom­posent en com­po­sés plus petits comme le MDA (malon­dial­dé­hyde) et créent des molé­cules conte­nant de l’oxy­gène appe­lées radi­caux libres. Le MDA et les radi­caux libres pro­voquent un vieillis­se­ment pré­ma­turé et des mala­dies car ils endom­magent les pro­téines, l’ADN et d’autres struc­tures cel­lu­laires.
    C’est ce qu’on appelle le stress oxy­da­tif, qui pro­voque des inflam­ma­tions dans l’or­ga­nisme et entraîne des pro­blèmes de santé chroniques.
  • Si vous sou­hai­tez tout de même nour­rir vos ani­maux avec de l’huile de pois­son, essayez de vous pro­cu­rer de la part de votre four­nis­seur un cer­ti­fi­cat d’a­na­lyse (COA) indi­quant qu’il a été testé pour détec­ter les contaminants. 

Achetez une huile dans un réci­pient en verre de cou­leur fon­cée, conservez-​la au réfri­gé­ra­teur et utilisez-​la rapi­de­ment. Chaque fois que vous ouvrez la bou­teille, l’oxy­da­tion aug­mente et l’huile risque davan­tage de cau­ser des pro­blèmes de santé.

Huile de krill : un fruits de mer pour chien ?

L’huile de krill est sou­vent citée comme une alter­na­tive aux autres huiles de pois­son. Mais le krill pose éga­le­ment des problèmes.

Tout d’a­bord, la “dura­bi­lité” du monde océa­nique est un énorme pro­blème poten­tiel. De nom­breux habi­tants des océans, dont les baleines, les phoques, les pin­gouins, les cal­mars et les pois­sons, se nour­rissent de krill. Les entre­prises qui vendent de l’huile de krill vous diront géné­ra­le­ment que leur récolte est durable et qu’il en reste beau­coup pour les créa­tures qui en ont besoin pour sur­vivre. Difficile à vrifier.

Aux Etats Unis, le Marine Stewardship Council (“Conseil pour la bonne ges­tion des mers”) contrôle ces affir­ma­tions et vous pou­vez les véri­fier sur le site web du MSC. C’est éga­le­ment un bon endroit pour véri­fier que les autres pois­sons que vous ache­tez ne sont pas aussi en voie de dis­pa­ri­tion. Cliquez sur Wikipedia ‑Marine Stewardship Council ou MSC France.

Il faut éga­le­ment noté que l’huile de krill est plus stable que les autres huiles de pois­son. Elle est cepen­dant tou­jours sus­cep­tible de s’oxy­der une fois que vous ouvrez la bou­teille. L’huile de krill contient un anti­oxy­dant natu­rel – l’as­taxan­thine – qui pro­longe la durée de conser­va­tion du krill. Cependant, l’as­taxan­thine elle-​même se dégrade très rapi­de­ment, de sorte que ses qua­li­tés pro­tec­trices s’a­me­nuisent avec le temps.

Tilapia : fruits de mer pour chien peu connu en France

Le tila­pia est un pois­son très popu­laire en rai­son de sa saveur douce et de son coût rela­ti­ve­ment faible. Il est d’o­ri­gine afri­caine, est facile à pro­duire en éle­vages. Il est énor­mé­ment consommé aussi en Asie – et semble enva­hir les Etats Unis, c’est aujourd’­hui le qua­trième fruit de mer le plus consommé aux États-​Unis, après les cre­vettes, le thon et le saumon. 

En France il est peu connu, peut être vendu sous d’autres noms (“Carpes du Nil” ?) et les auto­ri­tés fran­çaises semblent être pru­dentes quant aux condi­tions d’é­le­vage hors frontières.

Mais le tila­pia est le deuxième pois­son le plus élevé au monde (après la carpe auquel il res­semble). Cela signi­fie que le tila­pia devien­dra pro­ba­ble­ment bien­tôt plus cou­rant dans l’hexa­gone. Pour l’ins­tant, un pour­cen­tage élevé de tila­pias d’é­le­vage pro­vient de Chine, où des ali­ments de mau­vaise qua­lité sont sou­vent uti­li­sés et où les pois­sons vivent dans des étangs boueux sur­peu­plés. Cela signi­fie que les pois­sons d’é­le­vage contiennent géné­ra­le­ment des niveaux éle­vés de pes­ti­cides et d’an­ti­bio­tiques uti­li­sés pour pré­ve­nir les maladies.

Pour résumé, soyez pru­dent avec ce genre de poissons.

Les gros poissons

Il est pré­fé­rable d’é­vi­ter de don­ner à votre chien du pois­son pro­ve­nant de pois­sons de grande taille. Les pois­sons à évi­ter sont le thon, le doré jaune, le mar­lin, l’es­pa­don, le requin, l’es­tur­geon et le pois­son bleu.
Le mer­cure pénètre dans les eaux en rai­son du ruis­sel­le­ment des déchets indus­triels dans les lacs, les rivières et l’o­céan. Cela signi­fie que le mer­cure est pré­sent dans de nom­breux pois­sons, mais à des niveaux beau­coup plus éle­vés dans les grands pois­sons pré­da­teurs situés en haut de la chaîne ali­men­taire, car ils mangent d’autres créa­tures marines plus petites.

Le mer­cure se “bio-​accumule” dans ces pré­da­teurs, de sorte que la consom­ma­tion de gros pois­sons peut entraî­ner un cer­tain nombre de pro­blèmes de santé. La toxi­cité du mer­cure est grave et en aug­men­ta­tion. Elle s’ac­cu­mule dans notre corps au fil du temps et pro­voque des pro­blèmes allant de troubles du sys­tème ner­veux à des pro­blèmes endo­cri­niens, des pro­blèmes de repro­duc­tion et un vieillis­se­ment accéléré.

Si vous don­nez du thon en conserve à votre chien (ou si vous en man­gez vous-​même), sachez que le thon blanc ger­mon, au goût doux, contient près de trois fois plus de mer­cure que le thon lis­tao, uti­lisé dans la plu­part des conserves de thon blanc. Si vous sou­hai­tez don­ner du pois­son en conserve, le sau­mon en conserve d’Alaska est rela­ti­ve­ment pauvre en contaminants.

Conclusion

En consé­quence de ce qui pré­cède, si vous sou­hai­tez don­ner des fruits de mer à votre chien, il existe plu­sieurs choix sains. Sachez sim­ple­ment qu’il faut évi­ter cer­tains pois­sons ou les don­ner en plus faible quantité.

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