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Origine du sang dans l’urine de votre chien : comment fait le vétérinaire

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Origine du sang dans l’u­rine de votre chien : com­ment le vété­ri­naire fait sa recherche ? L’une des pre­mières choses qu’il fera à votre arri­vée est un exa­men phy­sique de votre chien. Il véri­fiera la zone géni­tale et pal­pera l’ab­do­men, la ves­sie et les reins. Chez les chiens mâles, votre vété­ri­naire pal­pera éga­le­ment la pros­tate. Mais ce ne sera qu’un début.

En fonc­tion de ce qu’il trouve à ce stade, votre vété­ri­naire peut vou­loir effec­tuer d’autres tests et ana­lyses. Voici quelques-​uns des pré­co­ni­sa­tions les plus cou­rantes, pour que vous com­pre­niez leur uti­lité ou leur inutilité.

Analyse d’urine : recueillir l’échantillon

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Une ana­lyse d’u­rine exa­mine les pro­prié­tés phy­siques et chi­miques de l’u­rine de votre chien, notam­ment la cou­leur, la clarté, le pH, le glu­cose, les cétones, etc. Si vous n’ap­por­tez pas d’é­chan­tillon d’u­rine, votre vété­ri­naire peut en pré­le­ver un. Le degré d’in­va­si­vité de ce test dépend de la méthode de collecte.

  • Échantillon volon­taire – Le vété­ri­naire recueille l’u­rine dans un gobe­let sté­rile lorsque votre chien fait pipi. Cette méthode peut être un peu gênante pour vous et votre chien, mais elle n’est pas invasive.
  • Cathétérisme – Le vété­ri­naire fait pas­ser un cathé­ter dans l’u­rètre et dans la ves­sie. Une seringue est ensuite uti­li­sée pour pré­le­ver un échan­tillon par le cathé­ter. Cette méthode est plus inva­sive et peut être néces­saire si vous ne par­ve­nez pas à obte­nir un échan­tillon volontaire.
  • Cystocentèse – Le vété­ri­naire uti­li­sera une aiguille pour recueillir l’u­rine direc­te­ment dans la ves­sie. Cette méthode peut par­fois lais­ser des traces de sang dans l’é­chan­tillon, ce qui peut faus­ser les résul­tats. Mais cette méthode per­met éga­le­ment d’ob­te­nir un échan­tillon sté­rile, car elle évite la conta­mi­na­tion par des débris dans les voies uri­naires infé­rieures. Cette méthode ne semble pas agréable, mais le Dr Randy Kidd DVM PhD, vété­ri­naire holis­tique, affirme que la plu­part des chiens n’en sont pas gênés.

Analyse d’urine : les résultats pour rechercher l’origine du sang dans l’urine

Rapport protéines-créatinine dans l’urine. 

Votre vété­ri­naire peut effec­tuer ce test si l’a­na­lyse d’u­rine de votre chien est néga­tive pour les pro­téines. Il s’a­git éga­le­ment d’un outil de diag­nos­tic cou­rant pour déter­mi­ner le degré d’in­suf­fi­sance rénale si votre chien souffre d’une mala­die rénale. Pour déter­mi­ner ce rap­port, le vété­ri­naire peut ana­ly­ser l’é­chan­tillon d’u­rine de votre chien pour y recher­cher des pro­téines et de la créa­ti­nine. Votre vété­ri­naire effec­tuera pro­ba­ble­ment aussi un test d’a­zote uréique du sang (BUN) et de créa­ti­nine sérique, ainsi qu’un ratio BUN-​Créatinine. Ces tests san­guins aide­ront votre vété­ri­naire à com­prendre le fonc­tion­ne­ment des reins de votre chien.

Test de culture et origine du sang dans l’urine. 

Un test de culture iden­ti­fie les bac­té­ries pré­sentes dans l’u­rine de votre chien (si elles sont réel­le­ment pré­sentes). Il per­met à votre vété­ri­naire de déter­mi­ner l’an­ti­bio­tique à uti­li­ser. Si vous ne comp­tez pas admi­nis­trer d’an­ti­bio­tiques, il n’est pas néces­saire de faire une culture.

Échographie et radiographie.

Les ultra­sons et les radio­gra­phies (rayons X) per­mettent à votre vété­ri­naire d’exa­mi­ner les organes internes de votre chien afin de déter­mi­ner s’ils sont endom­ma­gés ou s’il y a d’autres causes d’in­quié­tude. Les ultra­sons et les radio­gra­phies sont cou­ram­ment uti­li­sés en cas d’empoisonnement. Ils aident le vété­ri­naire à voir s’il y a du sang dans la poi­trine ou l’ab­do­men ou si des organes sont endom­ma­gés. L’imagerie peut éga­le­ment être utile pour 

  • Identifier l’emplacement des cal­culs des voies urinaires
  • Diagnostiquer un cancer
  • Identifier les pro­blèmes de prostate

Si vous en avez la pos­si­bi­lité, l’é­cho­gra­phie est la meilleure option, car les radio­gra­phies exposent votre chien à des radia­tions. Mais toutes les cli­niques vété­ri­naires ne dis­posent pas de leur propre appa­reil à ultrasons.

Mesure de la pression sanguine

Les vété­ri­naires peuvent uti­li­ser des tests de pres­sion san­guine si votre chien souffre d’une mala­die rénale. Cela per­met­tra de déter­mi­ner le degré d’in­suf­fi­sance rénale. Votre vété­ri­naire peut éga­le­ment véri­fier la pres­sion arté­rielle de votre chien s’il a des cal­culs rénaux. Cela per­met­tra de savoir si les cal­culs sont un symp­tôme de la mala­die rénale.

Tests sanguins pour rechercher l’origine du sang dans l’urine

Les ana­lyses de sang aident les vété­ri­naires à iden­ti­fier cer­taines mala­dies et affec­tions. Elles peuvent mon­trer com­ment les organes de votre chien fonc­tionnent et à quel stade se trouvent cer­taines mala­dies. Il peut s’a­gir de tests spé­cia­li­sés pour des mala­dies spé­ci­fiques, comme les tests d’a­zote uréique san­guin et de créa­ti­nine dont nous avons parlé ci-dessus.

Mais il existe éga­le­ment des ana­lyses san­guines plus géné­rales. L’un des types d’a­na­lyse san­guine des plus cou­rants est la for­mule san­guine com­plète (NFS). Ce test exa­mine les glo­bules rouges et les glo­bules blancs, ainsi que les pla­quettes (cel­lules qui aident le sang à coa­gu­ler). Il est utile pour vérifier 

  • Hydratation
  • L’anémie
  • Capacité de coa­gu­la­tion du sang
  • Infection
  • Inflammation
  • Allergie

Certains exa­mens san­guins com­prennent éga­le­ment une ana­lyse des niveaux d’élec­tro­lytes. Cela per­met­tra d’é­va­luer le risque de for­ma­tion de cal­culs et de déter­mi­ner si votre chien souffre d’une mala­die rénale. Votre vété­ri­naire peut éga­le­ment effec­tuer un hémo­gramme en cas de mala­die rénale et de cal­culs rénaux, afin d’exa­mi­ner le fonc­tion­ne­ment des reins.

Les ana­lyses de sang sont éga­le­ment cou­rantes en cas d’empoisonnement. Par exemple, dans le cas d’un empoi­son­ne­ment par un roden­ti­cide, les ana­lyses de sang per­met­tront de déter­mi­ner si le temps de coa­gu­la­tion du sang est prolongé.

Tests plus invasifs que votre vétérinaire peut suggérer

Jusqu’à pré­sent, la plu­part des tests que nous avons exa­mi­nés sont non inva­sifs. Mais il existe d’autres outils de diag­nos­tic que votre vété­ri­naire peut vous recom­man­der et qui sont beau­coup plus invasifs. 

Cystourethroscopie 

La cys­tou­re­thro­sco­pie est un exa­men endo­sco­pique des voies uri­naires. Votre chien sera anes­thé­sié, puis le vété­ri­naire gui­dera un tube muni d’une caméra dans le corps de votre chien pour exa­mi­ner les organes et les tis­sus. Les vété­ri­naires peuvent sug­gé­rer une cysto-​uréthroscopie pour un pro­blème aussi cou­rant qu’une infec­tion uri­naire. Il s’a­git géné­ra­le­ment d’un stress inutile pour votre chien.

Les cysto-​uréthroscopies sont éga­le­ment recom­man­dées pour le diag­nos­tic du can­cer. Même dans ce cas, il existe des tests que vous pou­vez deman­der qui sont beau­coup moins inva­sifs, comme les écho­gra­phies et les radiographies .

Les tests de cyto­lo­gie peuvent éga­le­ment consti­tuer une alter­na­tive pré­coce à la cysto-​uréthroscopie. Une cyto­lo­gie est l’exa­men de l’u­rine à la recherche de cel­lules cancéreuses.

Les tests VBTA (Veterinary Bladder Tumor Antigen) per­mettent de dépis­ter les signes de can­cer dans l’u­rine. Mais les chiens souf­frant d’in­fec­tions de la ves­sie peuvent avoir un résul­tat posi­tif à ce test, même s’ils n’ont pas de cancer.

Si une cys­tou­re­thro­sco­pie est recom­man­dée pour une rai­son quel­conque, deman­dez l’a­vis de votre vété­ri­naire holis­tique. Bien que le risque d’ef­fets à long terme soit minime, cette pro­cé­dure est inva­sive et d’autres options peuvent être disponibles.

Biopsies et origine du sang dans l’urine du chien

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Les vété­ri­naires uti­lisent des biop­sies pour confir­mer un diag­nos­tic de can­cer des voies uri­naires. Il s’a­git de pré­le­ver un échan­tillon de tissu dans les voies uri­naires pour l’exa­mi­ner. Les échan­tillons sont sou­vent pré­le­vés par chi­rur­gie ou à l’aide d’un cathé­ter uri­naire. Ils sont aussi par­fois effec­tués au cours d’une cystourethroscopie.

Il est pré­fé­rable d’é­vi­ter les biop­sies à l’ai­guille, car l’ai­guille peut “acti­ver” les cel­lules cancéreuses.

Mais il existe une nou­velle alter­na­tive appe­lée biop­sies liquides(3). Cette méthode consiste à exa­mi­ner les fluides cor­po­rels à la recherche de signes de can­cer. Dans le cas du can­cer des voies uri­naires, il suf­fit de pré­le­ver un échan­tillon d’u­rine. L’échantillon est ensuite exa­miné à la recherche d’in­di­ca­teurs de can­cer, tels que la muta­tion BRAF(4)(5). Les biop­sies liquides sont des pro­cé­dures non inva­sives et ont mon­tré leur effi­ca­cité dans la détec­tion des stades précoces.

Si votre vété­ri­naire conven­tion­nel recom­mande une biop­sie, deman­dez conseil à votre vété­ri­naire holis­tique ou renseignez-​vous sur les biop­sies liquides.

Chirurgie exploratoire

La chi­rur­gie explo­ra­toire consiste pour les vété­ri­naires à pra­ti­quer une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale pour exa­mi­ner le corps de votre chien. Elle est uti­li­sée lorsque les vété­ri­naires ne peuvent pas diag­nos­ti­quer le pro­blème par d’autres moyens. Mais même avec une chi­rur­gie explo­ra­toire, il est pos­sible que votre vété­ri­naire ne trouve pas la cause du problème.

Le “fond du problème

Il existe de nom­breuses rai­sons pour les­quelles votre chien peut avoir des urines san­glantes, mais les causes les plus cou­rantes sont trai­tables. Si vous trou­vez du sang dans l’u­rine de votre chien, parlez-​en à votre vété­ri­naire holis­tique(6). Il vous aidera à diag­nos­ti­quer et à trai­ter la cause, sans risque d’ef­fets secon­daires à long terme.

Il est éga­le­ment impor­tant de faire des recherches sur les tests recom­man­dés avant de les accep­ter. Tous les tests ne sont pas néces­saires et il existe sou­vent des alter­na­tives non inva­sives qui seront fina­le­ment meilleures pour votre chien.

References

  1. Medina E, Pieper DH. Tack­ling Threats and Future Problems of Multidrug-​Resistant BacteriaCurr Top Microbiol Immunol. 2016;398:3 – 33.
  2. Safdar A Khan DVM MS, PhD, DABVT, Mary Schell DVM, DABVT, DABTRodenticide Poisoning. Merck Veterinary Manual. October 2020.
  3. Wiley C, Wise CF, Breen M. Novel Noninvasive DiagnosticsVet Clin North Am Small Anim Pract. 2019 Sep;49(5):781 – 791. 
  4. Grassinger JM, Aupperle-​Lellbach H, et al. Nachweis der BRAF-​Mutation bei kani­nen Prostataerkrankungen [Detection of BRAF muta­tion in canine pros­ta­tic diseases]. Tierarztl Prax Ausg K Kleintiere Heimtiere. 2019 Oct;47(5):313 – 320. German.
  5. Mochizuki H, Breen M. Comparative Aspects of BRAF Mutations in Canine CancersVet Sci. 2015 Aug 24;2(3):231 – 245. 
  6. Les vété­ri­naires holis­tiques adoptent une approche plus natu­relle et si pos­sible non inva­sive de la santé de votre chien. La plu­part des causes les plus cou­rantes d’u­rine san­glante ont des solu­tions alter­na­tives natu­relles. Ces options sont sûres et effi­caces, sans les risques des trai­te­ments conventionnels.

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