La résistance aux antibiotiques du chien n’est plus à démontrer. La plupart des gens sont conscients des dangers des antibiotiques, même ceux qui les préconisent. La plupart des vétérinaires et des propriétaires d’animaux ont appris que ces médicaments créent une résistance aux antibiotiques et détruisent la flore saine de l’intestin. La plupart continuent pourtant à les utiliser sans modération.
La découverte de la résistance au traitement antibiotique
La résistance aux antibiotiques a été officiellement constaté dans les années 1970. C’étaient des études publiées par le microbiologiste Stuart Levy sur l’utilisation d’antibiotiques dans l’alimentation des poulets. Des bactéries résistantes aux antibiotiques apparaissaient. Elles pouvaient se propager aux éleveurs (à leur microbiome).
Cette information a suscité la colère des responsables de productions animales et des entreprises pharmaceutiques. Les études ultérieures ont été limitées (ou occultées). M. Levy estime que “… l’industrie ne voulait pas d’autres études. Ils étaient contrariés que nos données leur montrent qu’ils avaient tort. C’était hautement politique.”
Il y a une dizaine d’années, le microbiologiste Thad Stanton a dirigé une étude du Département de l’Agriculture Américaine. Ses découvertes montrent que l’utilisation d’antibiotiques chez les porcs modifiait la flore bactérienne de l’intestin. De plus, même de faibles doses du médicament administrées pendant seulement deux semaines provoquaient une augmentation radicale du nombre de bactéries E‑coli dans l’intestin. C’est à dire l’effet inverse de celui escompté. Et ces bactéries ont montré une forte augmentation de leur résistance aux antibiotiques.
La résistance aux antibiotiques du chien est un sujet que vous devez connaître. Voici donc quelques informations sur ce phénomène troublant qui touche d’ailleurs aussi bien les humains que les animaux.
Que sont les antibiotiques ?
Dans les années 1920, Sir Alexander Fleming a découvert accidentellement la pénicilline, qui devait être le premier antibiotique produit en masse. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pénicilline a été utilisée pour traiter les blessures présentant un risque d’infection bactérienne pouvant entraîner la mort. Elle a sauvé des dizaines de milliers de vies.
Au cours des décennies qui ont suivi, les antibiotiques sont devenus des médicaments puissants, capables de sauver des vies, utilisés pour traiter les maladies et les infections causées par des bactéries spécifiques chez les humains et les animaux, y compris votre chien.
Mais il faut savoir que les antibiotiques tuent certaines bactéries mais pas les virus ni les champignons. Ils sont le plus souvent utilisés pour traiter les infections urinaires, respiratoires et digestives et des symptômes spécifiques tels que la diarrhée, les problèmes d’oreilles et de sinus. Et leur utilisation très facile est aussi devenue très courante (trop courante).
Les leçons de l’expérience, souvent oubliées
Mais à mesure que nous en apprenons davantage sur le système immunitaire et le microbiome, il devient de plus en plus évident que les antibiotiques ne tuent pas seulement les bactéries responsables des infections. Les antibiotiques tuent TOUTES les bactéries sur leur passage, même les bactéries bénéfiques de l’intestin qui facilitent la digestion, produisent des vitamines, participent à la production d’hormones. Bien sûr, ils détruisent simultanément les bactéries nuisibles – enfin celles qui n’ont pas été dopées par expositions antérieures à ce même antibiotique. Mais “vidé” de ses bactéries bénéfiques, il n’a plus de protection. Votre chien peut contracter une maladie à long terme ou développer une maladie chronique difficile à traiter.
Des super-bactéries qui résistent aux antibiotiques ?
La résistance aux antibiotiques du chien aux antibiotiques se traduit en fait par une non-réaction des bactéries ciblées par ces antibiotiques conçus pour les tuer.
L’enchainement est donc
- l’apparition d’une nouvelle superbactérie “non-réactive”
- en conséquences de nouveaux antibiotiques plus puissants produits par l’industrie chimique.
- et même dans certains cas, les nouveaux antibiotiques ne fonctionnent pas mieux sur ces nouvelles souches de bactéries.
- les bactéries résistantes ne sont donc pas tuées et continuent de se propager.
En 2013 aux Etats Unis, les Centers For Disease Control (CDC) ont publié un document sur la gravité des menaces liées à la résistance aux antibiotiques, qu’ils qualifient de “l’un des plus grands défis de santé publique de notre époque. La lutte contre cette menace est une priorité de santé publique qui nécessite une approche globale collaborative entre les secteurs.”
Résistance aux antibiotiques du chien : un phénomène naturel irréversible
Les bactéries trouvent naturellement de nouveaux moyens d’éviter les effets des antibiotiques utilisés pour les infections qu’elles provoquent.
Selon le Dr Richard S Patton PhD, les bactéries résistantes aux antibiotiques font ce que toute espèce est conçue pour faire. “Les deux piliers irréductibles de l’existence de toute espèce sont d’abord la survie et ensuite la reproduction.” (6).
Et tout comme les mammifères s’adaptent aux pénuries d’eau et de nourriture, les bactéries s’engagent également en mode survie et deviennent résistantes aux antibiotiques.
Ce concept a été repris par les CDC en 2013 : “Comme la résistance aux antibiotiques se produit dans le cadre d’un processus d’évolution naturelle, elle peut être considérablement ralentie mais pas arrêtée. Par conséquent, de nouveaux antibiotiques seront toujours nécessaires pour faire face aux bactéries résistantes.”
Avertissement de “l’inventeur” de la pénicilline
En 1945, Fleming a lancé une mise en garde contre la surconsommation d’antibiotiques en ces termes : “… le public exigera [le médicament et]… commencera alors une ère… d’abus”.
Nous en sommes là. Le monde connaît la résistance aux antibiotiques depuis près de 50 ans et pourtant, aujourd’hui encore, ils sont prescrits sans grande hésitation. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les CDC sont à l’avant-garde des avertissements visant à limiter l’utilisation des antibiotiques. Ils sont d’ailleurs les premiers à admettre leur abus.
Origine de la résistance aux antibiotiques : une utilisation abusive
Ce qui était au départ une avancée salvatrice contre les infections, est rapidement devenu la source de problèmes plus importants. Voici les causes premières de la résistance aux antibiotiques :
- Sur-prescription d’antibiotiques
- Prescription d’antibiotiques sans nécessité ou sans test bactériologique approprié (les antibiotiques sont sans effet sur les virus).
- Prescription d’antibiotiques contre les virus ou les champignons (Antibiotiques sans efficacité)
- Prescription d’antibiotiques au-delà de ce qui est nécessaire
- Patients qui ne terminent pas un traitement antibiotique complet, de sorte que les bactéries restantes peuvent devenir des “superbactéries” et résister aux antibiotiques futurs.
- L’utilisation excessive d’antibiotiques dans les exploitations d’élevage et de pisciculture
- Mauvais contrôle des infections dans les hôpitaux et les établissements de soins de santé
- Mauvaise hygiène et assainissement
- Absence de développement de nouveaux antibiotiques
La résistance antibiotique est une menace mondiale contre l’humanité
En 2020, l’OMS a déclaré que la résistance aux antimicrobiens (anciennement dénommés antibiotiques) était “l’une des dix principales menaces mondiales pour la santé publique auxquelles l’humanité est confrontée.” Elle a cité le mauvais usage et la surconsommation d’antibiotiques comme la source des agents pathogènes résistants aux médicaments.
“Le monde doit de toute urgence changer sa façon de prescrire et d’utiliser les antibiotiques. Même si de nouveaux médicaments sont mis au point, sans changement de comportement, la résistance aux antibiotiques restera une menace majeure. Lorsque les antibiotiques peuvent être achetés sans ordonnance pour un usage humain ou animal, l’émergence et la propagation de la résistance sont aggravées.”
Le manque de développement de nouveaux antibiotiques est aussi un risque supplémentaire majeur. Selon le rapport et les données des CDC et de la FDA, les nouveaux antibiotiques dont l’utilisation a été approuvée n’ont cessé de diminuer depuis 1985.
En 2017, le coût de développement d’un antibiotique était d’environ 1,5 milliard de dollars, mais le retour sur investissement moyen n’était que de 46 millions de dollars. En comparaison, les retours sur investissements des traitements de chimiothérapie sont des multiples de ceux du développement des antibiotiques. De plus, lorsque les spécialistes des maladies infectieuses et les institutions comme le CDC et l’OMS conseillent de minimiser l’utilisation des antibiotiques, l’incitation financière à développer de nouveaux antibiotiques est encore plus faible.
Comment les bactéries résistantes aux antibiotiques se propagent-elles ?
On sait depuis 50 ans que l’utilisation d’antibiotiques chez les animaux augmente le risque de résistance aux antibiotiques chez l’homme. Le processus est le suivant :
- Les bactéries d’origine animale sont transmises par les déchets des exploitations agricoles. Les bactéries résistantes infectent les microbiomes des éleveurs et des travailleurs eux-mêmes qui entrent en contact avec elles.
- Les bactéries sont également transmises par les exploitations piscicoles
- Les eaux usées provenant de la fabrication d’antibiotiques, des hôpitaux et des municipalités, sous forme de pollution par les antibiotiques.
- Les humains et les animaux qui prennent des antibiotiques excrètent à la fois les antibiotiques et les bactéries dans leurs excréments et leur urine, transmettant ainsi les gènes à d’autres animaux et microbes dans l’environnement.
La résistance aux antibiotiques du chien
La résistance aux antibiotiques touche les chiens tout autant que les humains et les autres animaux.
Plusieurs études montrent que les infections bactériennes résistantes aux médicaments, comme le SARM (staphylocoque), sont en augmentation chez les chiens. En 2010, des chercheurs de l’université canadienne de Guelph ont constaté que “… le SARM est un pathogène émergent chez les chiens, et les facteurs de risque d’infection au SARM sont similaires à ceux identifiés chez l’homme.” Et, comme vous le lirez plus loin, il semblerait que les chiens puissent partager cette résistance aux antibiotiques avec les personnes avec lesquelles ils vivent.
Le schéma de propagation de la résistance aux antibiotiques du chien est toujours le même. La sur-prescription d’antibiotiques aux chiens semble s’être généralisée. Une Task Force de l’American Veterinary Medical Association (AVMA) sur ce sujet a conclu qu’il “semble probable” que l’utilisation inutile d’antibiotiques chez les animaux de compagnie avoisine les 50 %. C’est un chiffre particulièrement élevé. Et comme beaucoup d’antibiotiques pour chiens n’ont pas l’efficacité attendue … Cette utilisation inutile d’antibiotique est tout simplement effrayante.
- Les chiens reçoivent souvent des antibiotiques pour les infections urinaires, respiratoires et cutanées. Un problème résultant est que l’infection urinaire résistante aux antibiotiques chez les chiens est très répandu aujourd’hui.
- Une mauvaise utilisation se produit lorsque le mauvais antibiotique est choisi, ou lorsqu’un antibiotique plus puissant ou à spectre plus large est administré alors qu’un traitement plus restreint serait suffisant.
- Souvent, les antibiotiques sont prescrits sans résultats de tests, dans des cas où les antibiotiques sont totalement inefficacies (ex : virus).
- Certains propriétaires peuvent faire pression sur le vétérinaire pour obtenir une ordonnance. Un antibiotique est administré pour éliminer la cause de la maladie “diagnostiquée par le propriétaire du chien” … ou “juste au cas où”.
Comment la résistance aux antibiotiques du chien se propage chez l’homme ?
Cela a remis en question la propagation de la résistance aux antibiotiques entre les animaux de compagnie et les humains. Dans cette étude de 2020, les chercheurs ont examiné 303 chiens et chats pendant un an dans trois pays européens.
- Ils ont rapporté des études confirmant qu’il y avait tout d’abord une utilisation élevée d’antimicrobiens à large spectre, souvent non conformes aux directives européennes actuelles.
- Ils ont constaté que si l’utilisation d’antibiotiques chez les animaux de compagnie était plus faible que dans les exploitations agricoles, l’utilisation “d’antimicrobiens d’importance critique”, c’est-à-dire d’antibiotiques plus puissants (non nécessaires) était élevée.
- Ils ont conclu que l’utilisation des antibiotiques “ne dépend pas tant de la quantité que de la qualité des antimicrobiens utilisés”.
- Du point de vue de la santé publique, les animaux de compagnie pourraient être une source importante de transmission des gènes de résistance et/ou des bactéries résistantes aux humains.
- Au niveau national, la résistance accrue chez les animaux de compagnie semble suivre les tendances d’une plus grande utilisation d’antimicrobiens.”
Bactéries résistantes aux antibiotiques du chien dans les aliments
Le système alimentaire est un autre moyen par lequel la résistance aux antibiotiques affecte les chiens.
En août 2021, l’American Kennel Club a posé la question suivante : “Pourquoi tant de produits carnés contiennent-ils des bactéries résistantes aux antibiotiques ?”. Et il a répondu par : “La réponse se résume au système de production alimentaire, dans lequel de nombreux animaux élevés pour la consommation sont gavés d’antibiotiques, ce qui permet aux bactéries de muter et de devenir résistantes. Et cela ne se limite pas aux animaux élevés pour nourrir les chiens.” En d’autres termes, la chaîne alimentaire humaine n’a pas été protégée, ce qui n’est pas surprenant étant donné qu’environ 80 % des antibiotiques aux États-Unis seraient utilisés pour le bétail (et se retrouveraient dans l’assiette du consommateur).
La chercheuse Ana Freitas a déclaré à l’AKC que le système de production alimentaire lui-même doit être examiné. “Les autorités devraient revoir le circuit de production des aliments pour chiens, de la sélection des matières premières aux pratiques de fabrication et d’hygiène.”
Existe-t-il une alternative aux antibiotiques ?
Les règles existent pour minimiser l’impact de la résistance aux antibiotiques du chien, des animaux et des hommes. Le danger est commun et devrait être l’affaire de tous.
- L’utilisation d’antibiotiques dans les exploitations agricoles est la facilité de la part des éleveurs. Leur non-utilisation apporterait une solution qui pourrait faire une grande différence sur l’impact globale de la résistance aux antibiotiques.
En 2003, l’OMS a fait un rapport sur l’arrêt de l’utilisation des antibiotiques dans les fermes “industrialisées” au Danemark. Elle a déclaré que “l’abandon progressif de l’utilisation non thérapeutique des antibiotiques pour stimuler la croissance n’a pas eu d’impact négatif sur la production d’animaux destinés à l’alimentation au Danemark. En fait, la productivité de l’industrie a augmenté ainsi que sa production.” L’OMS ajoute que “l’utilisation non thérapeutique systématique d’antimicrobiens ne devrait jamais se substituer à une bonne gestion de la santé animale.”
- Depuis plusieurs décennies, des rapports scientifiques préconisent d’intensifier les recherches sur les alternatives à l’utilisation des antibiotiques.
- CH Wang et al ont exploré les options dans une étude de 2020 : “Il existe donc un besoin émergent à la fois de nouvelles classes d’antibiotiques et de nouvelles approches de traitement, y compris la réaffectation de médicaments existants ou de composés précliniques et la mise en œuvre élargie de thérapies combinées.” Ils conseillent également de surveiller la prescription des antibiotiques et leur utilisation afin de retarder la propagation des organismes résistants aux antibiotiques.
- Le microbiologiste Stanton a constaté le manque d’intérêt pour le développement de nouveaux antibiotiques peu après son étude de l’USDA décrite précédemment. Dans son rapport de 2013, il appelait à “des solutions innovantes et audacieuses pour ralentir la résistance aux antibiotiques et accélérer le développement de nouveaux antibactériens… Nous devons être judicieux dans l’utilisation des antibiotiques.”
- Comme l’ont montré les études de Levy dans les années 1970, l’administration d’antibiotiques à des animaux d’élevage a entraîné une augmentation de la résistance aux antibiotiques chez les animaux prenant les médicaments ainsi que chez les personnes travaillant dans les fermes où vivent ces animaux. Même lorsque les agriculteurs cessent d’utiliser les médicaments, la résistance persiste pendant des années, car les mères transmettent leur flore résistante aux médicaments à leur progéniture pendant des générations. Et la bactérie résistante continue de se propager par les excréments et le fumier à d’autres fermes, animaux et personnes.
- Mais comme tout le monde est au final concerné, nous devrions tous faire un effort au niveau personnel :
- La même chose peut se produire dans votre jardin, dans les parcs ou dans les pensions pour chiens et les centres de dressage, où les excréments sont transportés par vous, votre chien et même vos enfants… ainsi que par les oiseaux et d’autres animaux. Et si vous êtes propriétaire d’un chat, pensez à votre chat qui utilise le bac à litière puis saute sur le comptoir de la cuisine !
- Les propriétaires de chiens peuvent minimiser ou éliminer l’utilisation d’antibiotiques. Veillez à ce que votre chien ait un système immunitaire sain grâce à un régime alimentaire complet à base de viande et à des pré et probiotiques pour soutenir son microbiome. S’il souffre d’une infection bénigne, il devrait être en mesure de la combattre à l’aide d’antibiotiques naturels. Les antibiotiques ne sont pas une solution idéale, car ils peuvent entraîner des risques accrus pour la santé de votre chien.
- Et si votre vétérinaire vous prescrit des antibiotiques, demandez-lui s’ils sont vraiment nécessaires. Recherchez des alternatives qui peuvent traiter votre chien sans endommager son microbiome et contribuer à la résistance aux antibiotiques chez les chiens. Gardez les antibiotiques pour les situations graves où rien d’autre ne fonctionne.
References
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