Otite interne diagnostiquée avec un appareil special

OTITE DU CHIEN : danger, la reconnaître, la traiter. Prévention

Les chiens peuvent faci­le­ment attra­per des otites, comme les enfants (ou les adultes). Pour eux, c’est aussi grave et dou­lou­reux. Il faut donc cal­mer l’o­tite puis la trai­ter le plus rapi­de­ment pos­sible car les consé­quences s’am­pli­fient dan­ge­reu­se­ment avec le temps. C’est pour­quoi vous trou­ve­rez dans cet article tout ce que vous devez savoir pour soi­gner à temps votre chien de cette maladie. 

Otite du chien : comment la reconnaître ?

Le siège de l’o­tite du chien est l’o­reille et rien que l’o­reille. C’est aussi une inflam­ma­tion dans l’o­reille.
Mais il peut être dif­fi­cile de consta­ter “de visu” la pré­sence ou non d’une otite du chien parce qu’elle a dif­fé­rentes ori­gines et peut se situer loin à l’in­té­rieur de l’o­reille.
Même si le pavillon des oreilles du chien semble propre, mieux vaut s’alarmer quand un ani­mal se gratte sans cesse à l’oreille ou semble souf­frir dans cette zone. Cependant des signes de la mala­die existent pra­ti­que­ment toujours : 

  1. Rougeur et cha­leur de la peau du pavillon externe de l’oreille
  2. Démangeaisons de l’o­reille : le chien se frotte l’o­reille et secoue le tête
  3. Souffrance du chien qui peut entraî­ner une agressivité
  4. Gémissements
  5. Refus de se lais­ser exa­mi­ner l’oreille
  6. Chien qui garde la tête pen­chée (Otite évo­luée et pro­ba­ble­ment d’une seule oreille)
  7. Mauvaise odeur de l’o­reille enflammée
  8. Sécrétions bru­nâtres, céru­men en excès voire du pus avec du sang à la sor­tie du conduit auditif

Ces symp­tômes peuvent être accom­pa­gnés d’un défi­cit audi­tif (le chien entend moins bien), d’éternuements, d’écoulements nasaux, d’une dimi­nu­tion de la pro­duc­tion de larmes.
Ce peut être aussi, une hémi­pa­ra­ly­sie faciale (relâ­che­ment de la babine et de la pau­pière d’un seul côté avec un écou­le­ment de salive et une accu­mu­la­tion de nour­ri­ture du même côté) ou au contraire d’une hyper­to­ni­cité des muscles pro­vo­quant des spasmes d’un seul côté de la face, ce qui engendre une dif­fi­culté à mas­ti­quer.

Qu’est-​ce qu’une otite ? Inflammation ou infection de l’oreille

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Différentes oreilles du chien

Une otite du chien est une inflam­ma­tion ou une infec­tion de l’oreille. Elle peut appa­raître dans une ou éven­tuel­le­ment les deux oreilles simul­ta­né­ment.

Le terme « otite du chien » peut ainsi dési­gner dif­fé­rents troubles de l’oreille du chien. En effet, il n’existe pas une, mais des otites selon qu’elles touchent l’oreille externe, moyenne ou interne.

Egalement, l’o­tite peut être carac­té­ri­sée par la cause du pro­blème. Il existe des otites para­si­taires, bac­té­riennes, myco­siques, aller­giques ou consé­quence d’un corps étran­ger dans le conduit audi­tif tel que l’épillet (épillet de graminées). 

Note
Très sou­vent, l’in­flam­ma­tion prise à temps se limite au conduit audi­tif externe (au pavillon de l’o­reille). Les otites externes sont les plus cou­rantes et consti­tuent 10% des consul­ta­tions chez le vété­ri­naire. C’est dire qu’elles sont fré­quentes.
Il n’existe pas de « trai­te­ment de l’otite » en géné­ral. Il est néces­saire d’i­den­ti­fier chaque cas pour adap­ter le trai­te­ment à la cause qui a pro­vo­qué l’otite.

Otite : dangerosité pour le chien ? Lésions et capacité auditive

L’otite du chien et ses com­pli­ca­tions sont dan­ge­reuses pour les capa­ci­tés audi­tives de l’a­ni­mal. Et cha­cun sait l’im­por­tance de l’ouïe dans la vie d’un chien.

Une otite externe (due à des bac­té­ries ou des levures) mal ou non soi­gnée conduira à leur mul­ti­pli­ca­tion anar­chique. Il peut y avoir lésion du tym­pan et dimi­nu­tion de l’au­di­tion. La pro­pa­ga­tion de para­sites se fera ensuite vers l’o­reille moyenne qui se tra­duira par une infec­tion de la bulle tym­pa­nique puis éven­tuel­le­ment vers l’o­reille interne.

Dans le cas de l’o­tite du chien au niveau de l’o­reille interne, le sys­tème audi­tif peut être endom­magé ainsi que le sys­tème d’é­qui­libre du chien (le corps ne retrouve plus son équi­libre auto­ma­tique dans l’es­pace qui l’entoure). 

Un autre dan­ger d’une simple otite externe est l’appa­ri­tion de plaies sur le pavillon ou autour de l’o­reille. Dans cer­tains cas, un héma­tome peut se for­mer entre les deux feuillets cuta­nés de l’o­reille, carac­té­risé par l’appa­ri­tion bru­tale d’une poche chaude et sou­vent dou­lou­reuse au niveau du pavillon auri­cu­laire : c’est ce qu’on appelle un othématome. 

Un chien ayant des otites à répé­ti­tion peut avoir des lésions consé­cu­tives aux inflam­ma­tions répé­ti­tives du conduit audi­tif qui s’é­pais­sit et se miné­ra­lise.
Environ 50% des chiens tou­chés par des otites chro­niques peuvent avoir le tym­pan percé et souf­frir en effet d’une infec­tion sévère.
Dans ce cas, l’inter­ven­tion chi­rur­gi­cale est le seul recours. Cette opé­ra­tion est très déli­cate et un vété­ri­naire expé­ri­menté est néces­saire. Dès lors aucun trai­te­ment ne pourra être effi­cace pour remé­dier à ce mal. 

Oreille du chien : description. Où s’installent les trois otites ?

Otite-chien-coupe-oreille-position-canal-auditif

Pour bien com­prendre ce qu’il faut faire pour com­battre les otites du chien, il faut d’a­bord connaitre la mor­pho­lo­gie de l’o­reille.

Le chien a besoin d’une bonne acuité audi­tive, il faut donc être pré­cau­tion­neux afin de ne pas bles­ser et/​ou endom­ma­ger le tym­pan et les organes voi­sins.
L’oreille du chien est en effet un organe déli­cat. Son conduit audi­tif n’est pas droit comme celui de l’homme, mais ver­ti­cal puis coudé à l’ho­ri­zon­tal, 5 à 10 cm de long. Il se ter­mine au tym­pan qui per­çoit les vibra­tion sonores. Au delà du tym­pan com­mence l’o­reille moyenne.

À l’in­té­rieur du conduit se situent des glandes qui pro­duisent le céru­men. Il sert à pro­té­ger le conduit audi­tif, à main­te­nir la sou­plesse et l’é­las­ti­cité du tym­pan, à limi­ter les contacts avec les micro-​organismes. La quan­tité de céru­men pro­duit est très variable d’une espèce à l’autre.

L’oreille du chien com­prend trois par­ties où l’o­tite (L’inflammation) peut se loca­li­ser : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne.

Otite externe : la plus courante et la moins grave

Otite-du-chien-vue-oreille-infectée

L’otite externe du chien touche l’o­reille externe qui est la par­tie du conduit audi­tif qui reçoit les vibra­tions aériennes du son. Elle va jus­qu’au tym­pan.
L’inflammation de cette par­tie est la plus fré­quente chez nos amis. Elle se mani­feste par : 

  1. Une rou­geur et une cha­leur de la peau de la par­tie externe et visible de l’oreille.
  2. Des déman­geai­sons et une dou­leur très vives appe­lées pru­rit : le chien secoue la tête et se frotte l’oreille. Il peut gar­der la tête pen­chée en cas d’otite très évoluée.
  3. Une très mau­vaise odeur peut par­fois éma­ner de l’oreille enflammée.
  4. Des sécré­tions bru­nâtres, voire du pus ou du sang peuvent être obser­vés à la sor­tie du conduit auditif.

Nous avons fait un article spé­cial pour l’o­tite externe et son trai­te­ment natu­rel par les plantes. Elle est en effet la plus cou­rante et la plus facile à stop­per, avant quelle ne se pro­page à l’o­reille moyenne et interne. Voir OTITE EXTERNE DU CHIEN – TRAITEMENT NATUREL PAR PLANTES en cli­quant ici.

Otite de l’oreille moyenne du chien souvent suite à l’otite externe

L’oreille moyenne est située après le tym­pan. Elle est un peu visible de l’ex­té­rieur (en par­tie). C’est un organe de trans­mis­sion et d’amplification du son. A cet endroit, une inflam­ma­tion s’ap­pel­lera otite moyenne.

Cette forme d’otite du chien est le plus sou­vent l’extension vers l’in­té­rieur d’une otite externe.
Les symp­tômes sont géné­ra­le­ment les mêmes et peuvent être accom­pa­gnés d’un pro­blème audi­tif (le chien entend moins bien), d’éternuements, d’écoulements nasaux, d’une dimi­nu­tion de la pro­duc­tion de larmes. Ce peut être en plus d’une para­ly­sie de la moi­tié de la face (relâ­che­ment de la babine et de la pau­pière d’un seul côté avec un écou­le­ment de salive et une accu­mu­la­tion de nour­ri­ture du même côté), ou au contraire d’une hyper­to­ni­cité des muscles pro­vo­quant des spasmes d’un seul côté de la face.

Si l’oreille externe n’est pas tou­chée, aucun écou­le­ment ne sera obser­vable et seule une consul­ta­tion chez votre vété­ri­naire per­met­tra d’établir le diag­nos­tic avec certitude. 

Vaccins : béné­fiques ou dan­ge­reux pour votre chien ?

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Otite du chien de l’oreille interne, non visible sans instrument

L’oreille interne n’est pas visible de l’ex­té­rieur sans un ins­tru­ment.
Elle sert à l’au­di­tion (elle assure la trans­duc­tion du bruit en un signal élec­trique trans­mis au cer­veau) et à l’é­qui­libre (elle joue un rôle dans la per­cep­tion de la posi­tion du corps dans l’espace et assure ainsi l’équilibre de l’ensemble du corps).
L’inflammation de cette par­tie d’or­gane est l’o­tite interne.

Une otite interne sur­vient pra­ti­que­ment tou­jours après une otite moyenne. Les symp­tômes sont ceux évo­qués pré­cé­dem­ment, aux­quels peuvent s’ajouter une sur­dité, un main­tien en per­ma­nence de la tête en posi­tion pen­chée, une perte de l’équilibre.

Pourquoi une inflammation ? Les causes habituelles d’otite du chien

On dis­tingue plu­sieurs causes d’in­fec­tions dont les prin­ci­pales sont : 

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Otite infec­tieuse
  • L’otite infec­tieuse.
    Elle pro­vient de bac­té­ries dans l’o­reille qui s’in­fectent quand, par exemple, le chien prend froid (évi­tez de lais­ser votre chien nez à la fenêtre ouverte de votre voi­ture en marche).
    Elle peut aussi sur­ve­nir lorsque le conduit audi­tif de votre chien est sale et encom­bré.
    C’est une otite par­ti­cu­liè­re­ment dou­lou­reuse et “odo­rante” qui pro­voque un rou­gis­se­ment des oreilles. Voir § ci-​dessous “Otites du chien : com­ment les traiter ?” 
  • L’otite fon­gique.
    Des levures peuvent se déve­lop­per dans le conduit audi­tif.
    Ces otites sont asso­ciées à des écou­le­ments puru­lents d’o­deur désa­gréable. Voir § ci-​dessous “Otites du chien : com­ment les traiter ?”

C’est donc la pré­sence dans le conduit audi­tif de cer­taines bac­té­ries (Staphylocoques, Pseudomonas…) et de levures (Malassezia) qui est à l’o­ri­gine de l’inflammation.

Il faut com­prendre que le conduit audi­tif se trouve, dans les condi­tions nor­males, à une tem­pé­ra­ture et un taux d’humidité pra­ti­que­ment constants.
Il contient, par ailleurs, une micro­flore par­ti­cu­lière, des bac­té­ries et levures bien pré­cises, pré­sentes de manière natu­relle dans l’oreille. Tout ce qui va détruire cette flore natu­relle et modi­fier les condi­tions d’humidité et de tem­pé­ra­ture du conduit audi­tif va favo­ri­ser le déve­lop­pe­ment de levures et bac­té­ries patho­gènes pro­vo­quant l’appa­ri­tion d’une inflam­ma­tion et donc d’une otite.

Les causes les plus sou­vent ren­con­trées sont :

  1. Nettoyages trop fré­quents et/​ou trop “déca­pants” des oreilles ou réa­li­sés avec des pro­duits inadaptés
  2. Présence de “touffes de poils” à l’en­trée dans le conduit de l’o­reille qui obs­truent le conduit audi­tif. Il y a alors accu­mu­la­tion de céru­men qui “fer­mente” et favo­rise la pro­li­fé­ra­tion des bac­té­ries patho­gènes ou champignons.
  3. Baignades répé­tées de l’animal avec péné­tra­tion d’eau dans les oreilles (syn­drome du “chien baigneur”)
  4. Morsures pro­fondes à proxi­mité de l’oreille qui peuvent s’infecter et favo­ri­ser le déve­lop­pe­ment de bac­té­ries patho­gènes dans le conduit auditif
  5. Lésions infec­tieuses de la face qui vont s’étendre jusqu’à l’oreille si non traitées.

Autres causes des otites : parasites, allergies, corps étrangers

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Otite para­si­taire
  • L’otite para­si­taire.
    Un para­site minus­cule vient se nicher dans l’o­reille. Ce para­site est sou­vent un aca­rien appelé Otodectes cyno­tis res­pon­sable de “la gale de l’o­reille” ou “gale auri­cu­laire (Voir notre article – en cours de rédac­tion).
    Il s’a­git de micro­sco­piques arai­gnées qui se mul­ti­plient dans le conduit audi­tif et se nour­rissent de céru­men. Elles pro­voquent de fortes déman­geai­sons.
    Ce para­site est très conta­gieux (En par­ti­cu­lier à par­tir du chat). Ce para­site est sans dan­ger pour l’homme.

Recommandation des Dr Susan Wynne DVM et Steve Marsden DVM
En cas de para­sites dans l’o­reille : net­toyer les oreilles avec de l’huile d’o­live afin d’é­va­cuer le maxi­mum de débris et “asphyxier” les para­sites, chaque 3 jours pen­dant 2 semaines (Pas moins). Ajouter 1 ou 2 gouttes d’huile essen­tielle de Menthe poi­vrée(1)

(1) Huile essen­tielle de Menthe poi­vrée : s’a­chète en ligne ou en herboristerie

  • L’otite aller­gique.
    Il s’a­git d’une aller­gie loca­li­sée dans l’o­reille. Elle est à répé­ti­tion, si le chien reste exposé à l’al­ler­gène (aller­gie de contact, aller­gie aux piqûres de puces, au pol­lens, etc.). Voir notre article sur les aller­gies.
    Les ani­maux pré­sen­tant un ter­rain aller­gique sont par­ti­cu­liè­re­ment sen­sibles aux otites.

    L’otite du chien sera même par­fois le seul signe évo­ca­teur de l’allergie. Mais elle est le plus sou­vent asso­ciée à d’autres signes comme des déman­geai­sons impor­tantes, des troubles cuta­nés dans d’autres régions du corps, en par­ti­cu­lier le pour­tour des yeux, les extré­mi­tés ou encore toutes les zones de peau très fine.

    Les otites du chien pro­vo­quées par ces aller­gies pré­sentent un carac­tère réci­di­vant – aussi long­temps que l’al­ler­gène n’est pas éli­miné de la “vie” du chien.
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Présence d’un corps étranger
  • Présence de corps étran­gers dans l’o­reille.
    De minus­cules corps étran­gers peuvent s’im­mis­cer dans le conduit audi­tif, lors de pro­me­nades ou autres. On parle sou­vent des épillets de gra­mi­nées qui peuvent venir se loger dans le conduit audi­tif (Chiens de chasse).

    Il en résulte une inflam­ma­tion voire une infec­tion, éven­tuel­le­ment une per­fo­ra­tion du tym­pan et une otite de l’o­reille moyenne (Voir ci-​dessous).
    Une otite pro­vo­quée par un corps étran­ger ne concerne nor­ma­le­ment qu’une seule oreille. 

Note :
Vous pour­rez peut être reti­rer le corps étran­ger avec vos mains. Si ce n’est pas pos­sible, les vété­ri­naires por­tés sur l’homéopathie recom­mandent le remède homéo­pa­thique Silica (6C ou 30C) qui sou­vent aide à éjec­ter natu­rel­le­ment le débris.

Causes particulières des otites du chien : anomalies, tumeurs, polypes

  • Anomalies de la kéra­ti­ni­sa­tion et de la sécré­tion sébor­rhéique.
    On ren­contre ces ano­ma­lies dans les mala­dies endo­cri­niennes (hyper­thy­roï­die, mala­die Cushing ou hyper­cor­ti­cisme) et dans cer­taines dermatoses.
  • Tumeurs et polypes
    Les tumeurs et les polypes inflam­ma­toires du conduit audi­tif sont plus fré­quents chez les chats et plus rares chez les chiens – mais existent cependant. 
Hématome-sur-oreille-chien
Hématome sur l’oreille
  • Autres causes
    Des mala­dies dites auto-​immunes ou cer­taines dys­en­do­cri­nies (comme l’hypothyroïdie) vont elles aussi favo­ri­ser le déve­lop­pe­ment d’otites.
    De très nom­breuses autres causes peuvent pro­vo­quer une inflam­ma­tion puis une infec­tion du conduit audi­tif. Cela peut être le cas d’un coup sur l’o­reille qui se trans­forme en héma­tome(1)

Toute otite, en par­ti­cu­lier lorsqu’elle est chro­nique, doit s’accompagner d’une recherche atten­tive de l’un de ses fac­teurs favo­ri­sant.

(1) Contre un héma­tome, il faut uti­li­ser le plus rapi­de­ment pos­sible loca­le­ment en externe la Teinture mère Arnica Montana : elle est dis­po­nible en ligne, en her­bo­ris­te­rie et en phar­ma­cie. Éviter l’u­ti­li­sa­tion pen­dant la gros­sesse ou l’allaitement maternel.

Otites du chien : diagnostiquer rapidement pour éviter les séquelles

Une otite du chien doit être trai­tée et le plus rapi­de­ment pos­sible. Il y va du bien être et des séquelles audi­tives pos­sibles de votre chien.
Les otites du chien sont d’o­ri­gines diverses, à un stade plus ou moins avancé lorsque son maître la découvre dans l’o­reille de son chien.

L’otite externe est visible faci­le­ment en obser­vant l’en­trée de l’o­reille, et peut donc en géné­ral être traité par le maître du chien.

Pour les autres otites, il est dif­fi­cile de trai­ter votre chien sans l’aide du vété­ri­naire. En effet, elles ne sont pas visibles sans ins­tru­ments vété­ri­naires.

Consultez le au plus tôt lorsque vous pré­sa­gez que votre chien a une otite de l’o­reille moyenne ou interne (Voir ci-​dessus “Otite du chien : com­ment la recon­naître ?”) ou que votre trai­te­ment de l’o­reille externe que vous avez entamé n’ap­porte pas de résul­tat (Il s’a­git peut être d’une double otite externe et interne). 

Note
Le diag­nos­tic des otites moyennes et internes est plus com­plexe et peut néces­si­ter la réa­li­sa­tion de radio­gra­phies, d’un scan­ner ou d’un IRM.

Les otites : comment les traiter ? Trois étapes toujours nécessaires

Les trai­te­ments à effec­tuer ne seront effi­caces que si le conduit audi­tif de votre chien est propre et débar­rassé des “déchets” et autres impuretés. 

  • Le net­toyage des oreilles est la pre­mière étape (voir ci-​dessous ” Peut-​on évi­ter les otites ?”).
    A noter que le trai­te­ment de cer­tains cas très dou­lou­reux néces­sitent une anes­thé­sie de l’a­ni­mal.
    L’épilation soi­gneuse pré­ven­tif du conduit audi­tif est néces­saire dans cer­taines races pré­dis­po­sées (Race du chien). Voir § ci-​dessous “Côté pra­tique : le net­toyage des oreilles de votre chien”.

    Par ailleurs, le net­toyage des oreilles peut se faire à l’aide d’un solu­tion faite de 5 à 10 gouttes de Teinture Mère d’Hamamélis(1) diluée dans 200 à 250 ml d’eau filtrée.
Soigner les oreilles du chien par des produits à instiller
Administration auri­cu­laire
  • La deuxième étape est un trai­te­ment local.
    Il consiste à pla­cer dans l’o­reille des gouttes anti-​inflammatoires, anti­bio­tiques et/​ou anti­fon­giques et/​ou anti­pa­ra­si­taires en fonc­tion du diag­nos­tic de l’o­ri­gine de l’o­tite.

    Le Dr Michael Dym, vété­ri­naire holis­tique, recom­mande ces com­plé­ments médi­caux (qui peuvent être aussi uti­li­sés sim­ple­ment pour net­toyer les oreilles):
    • Teinture mère de Calendula(1) : 5 à 10 gouttes dans 100 à 250 ml d’eau fil­tré tiède. 
    • Extrait de Pépins de Pamplemousse(1) : 10 gouttes dans 1 cuillère à soupe d’eau ou d’huile végé­tale (Huile d’o­live) ou mieux 10 gouttes dans 1 cuillère à soupe de pur jus d’Aloe Vera(1).
    • Teinture mère d’Hamamélis(1) : notez quel’Hamamélis peut non seule­ment être uti­lisé en spray aussi comme trai­te­ment “interne”.
    • Propolis liquide (1) : la pro­po­lis est uti­li­sée en externe mais peut aussi être ava­lée. Elle est excel­lente contre les mala­dies infec­tieuses en par­ti­cu­lier pha­ryn­gites, laryn­gites, angines, rhi­nites, otites, sinu­sites, sto­ma­tites, gin­gi­vites, infec­tions den­taires. La Propolis existe aussi en spray

Note :
L’introduction de sub­stances uni­que­ment au bord du conduit audi­tif ne per­met pas une péné­tra­tion jusqu’au tym­pan.
Il convient de bien intro­duire l’embout en pro­fon­deur dans le conduit audi­tif (les embouts des trai­te­ments auri­cu­laires sont tous souples et adap­tés à l’anatomie de l’oreille des chiens et chats).
Pour cela, l’oreille de l’animal sera déli­ca­te­ment tirée vers le haut et l’embout, main­tenu ver­ti­cal, glissé qua­si­ment entiè­re­ment dans le conduit.
Si vous n’a­vez pas de bou­teille spé­ciale pour intro­duire les pro­duits, vous pou­vez uti­li­ser un compte gouttes (Cela pren­dra du temps) ou une petite éponge en tour­nant la tête pour que l’en­trée de l’o­reille soit horizontale.

  • La 3ème étape, le plus sou­vent néces­saire, est de faire un trai­te­ment sys­té­mique (géné­ral du chien).

    Bien sûr, la méde­cine vété­ri­naire conven­tion­nelle uti­li­sera des anti­bio­tiques ou des anti­fon­giques par voie orale qui auront pro­ba­ble­ment des consé­quences sur le sys­tème diges­tif du chien. Cela peut se com­prendre lors d’o­tite sévère avec un dom­mage cutané impor­tant, lors de réci­dive ou d’im­pos­si­bi­lité de trai­ter l’o­tite localement.

Cependant, il existe des solu­tions de suivi moins agres­sives et très sou­vent éga­le­ment plus effi­caces dans la pano­plie des plantes et com­plé­ments ali­men­taires (Voir ci-dessous).

(1) Ces pro­duits sont des com­plé­ments ali­men­taires qui s’a­chètent en her­bo­ris­te­rie ou en ligne. Pour en savoir plus sur leur uti­li­sa­tion, cli­quez sur CHOISIR et UTILISER REMÈDES et COMPLÉMENTS NATURELS pour votre chien 

Traitement de l’otite “en interne” par les plantes, facile à utiliser

Il existe plu­sieurs plantes qui soignent les otites “en interne”. Nous vous en don­nons deux, cha­cune avec des effets complémentaires.

  1. L’Echinacée(1) est un com­plé­ment qui aidera le sys­tème immu­ni­taire afin de dimi­nuer le déve­lop­pe­ment des micro-​organismes par des trai­te­ments en interne (Tisanes, thés, tein­tures, cachets, gélules).
    En interne et voie buc­cale
    (Avec la nour­ri­ture) la poso­lo­gie de la tein­ture mère d’Echinacée est 2 à 3 ml (8 à 12 gouttes – Env. 12 cuillère à café) par 10 kg de poids du chien – Maximum 10 ml pour chien de 40 kg et plus) – Dose “dépen­dante” : 5 jours puis arrê­ter 2 jours ou arrê­ter 10 jours/​mois.
    L’Echinacée peut aussi être don­née en Extrait fluide de plante fraîche gly­cé­ri­née miel­lée (Goût miellé) ou en gélules ou en com­pri­més.
  2. L’Extrait de Pépins de Pamplemousse(1) peut aussi être uti­lisé en interne : ajou­ter 3 à 5 gouttes dans la nour­ri­ture de votre chien.
    L’action de l’Extrait de Pépins de Pamplemousse s’étend à envi­ron 800 souches de bac­té­ries et de virus et à envi­ron 100 souches de cham­pi­gnons, ainsi qu’à un très grand nombre de para­sites unicellulaires. 

(1) Ces pro­duits sont des com­plé­ments ali­men­taires qui s’a­chètent en her­bo­ris­te­rie ou en ligne. Pour en savoir plus sur leur uti­li­sa­tion, cli­quez sur CHOISIR et UTILISER REMÈDES et COMPLÉMENTS NATURELS pour votre chien

Envisager de traiter la cause sous-​jacente ? Otites à répétition

Le trai­te­ment de la cause sous-​jacente (l’o­ri­gine réelle de l’o­tite) doit tou­jours être envi­sagé dans les cas d’o­tites à répé­ti­tion ou chro­niques (dont la cause est sou­vent aller­gique) ou pour lut­ter contre des para­sites. Sinon ce sera une suite sans fin d’o­tites. Voir les cas pos­sibles ci-dessous.

  1. Un trai­te­ment aca­ri­cide devra obli­ga­toi­re­ment faire par­tie des médi­ca­ments uti­li­sés pour gué­rir une “gale des oreilles”. Ces para­sites étant très conta­gieux, tous les ani­maux du foyer doivent abso­lu­ment être traités. 
  2. Une otite liée à la pré­sence d’un corps étran­ger ne pourra gué­rir qu’après le retrait de ce corps étran­ger.
  3. Lorsque une aller­gie est à l’origine des otites, des dis­po­si­tions doivent être prises pour limi­ter tout risque d’une réci­dive de l’al­ler­gie telles que : 
    • Une ali­men­ta­tion hypo­al­ler­gé­nique s’il s’a­git d’allergie alimentaire
    • Des pro­duits anti-​puces seront appli­qués régu­liè­re­ment et des trai­te­ments anti­al­ler­giques (trai­te­ments anti-​acariens, anti-​histaminiques, cor­ti­coïdes, désen­si­bi­li­sa­tion…) seront uti­li­sés en paral­lèle au trai­te­ment propre de l’otite en cas de sen­si­bi­lité à des aller­gènes environnementaux. 

Expérience de lec­teurs
Ester : depuis octobre (et nous sommes en décembre) ma chienne est sui­vie par le vété­ri­naire pour une simple otite. Un pre­mier trai­te­ment qui n’a fait que “cou­vrir” le sou­cis. Une semaine, visite de contrôle. La vété­ri­naire la garde pour net­toyer sous anes­thé­sie et faire un pré­lè­ve­ment. Une ou deux semaines après, on a eu les résul­tats (elle était sous le même trai­te­ment pour évi­ter d’ag­gra­ver les dégâts) donc on est passé sur un trai­te­ment plus fort. Ca a fonc­tionné jus­qu’à deux ou trois jours après la fin du trai­te­ment. Je net­toyais sous conseil de la vété­ri­naire, mais là c’est plus pos­sible, ca recom­mence.
L’intérieur est noir, elle se gratte sou­vent et secoue la tête. Ca coule non stop. On en peux plus. Ni elle, ni moi. Elle retourne voir le vété­ri­naire à 16h45. Quelqu’un a eu la même expérience ? 

Otite et races : morphologie de l’oreille du chien. Facteur aggravant

Tous les chiens ne sont pas iden­tiques. Certaines races ont des par­ti­cu­la­ri­tés ana­to­miques des oreilles qui pré­dis­posent aux otites en limi­tant “l’aé­ra­tion” du conduit auditif : 

  • Les chiens à grandes oreilles lourdes et pen­dantes (épa­gneul, cocker) : le pavillon de l’oreille recouvre le conduit audi­tif et favo­rise le déve­lop­pe­ment des germes dans l’oreille
  • Les chiens à conduit audi­tif long et étroit tel le ber­ger allemand
  • Ceux qui ont beau­coup de poils à la base des oreilles (cocker, caniche, bichon…)
  • Les chiens dont la sécré­tion de céru­men est abon­dante (épa­gneul, labra­dors, sprin­ger, cocker)
  • Ceux dont le conduit audi­tif est tor­tueux et plein de replis ( Shar Peï, Chow-Chow )

Bien sûr ces par­ti­cu­la­ri­tés ana­to­miques ne suf­fisent pas à pro­vo­quer à elles seules des otites. Mais elles rendent les oreilles sus­cep­tibles aux inflam­ma­tions. Vous devez donc être par­ti­cu­liè­re­ment vigilant. 

Peut-​on éviter les otites ? Les précautions indispensables

Toutes les otites du chien ne peuvent être évi­tées. Cependant, cer­taines pré­cau­tions per­mettent de limi­ter les risques.
L’humidité, la cha­leur et les débris sont les trois fac­teurs favo­ri­sants le déve­lop­pe­ment des bac­té­ries et des levures.
Les recom­man­da­tions sont donc les suivantes : 

  • Nettoyer régu­liè­re­ment (Une à deux fois par mois) les oreilles de votre chien, un peu plus sou­vent s’il a les oreilles tom­bantes (Toutes les semaines l’été, tous les 15 jours l’hi­ver). Utilisez des pro­duits spé­ci­fiques faits pour cela.

    Note
    Contrairement à ce qu’on pour­rait pen­ser, net­toyer trop sou­vent les oreilles du chien n’est pas une bonne chose.
    De même un net­toyage trop “agres­sif” ou trop fré­quent peut en effet être à l’o­ri­gine d’o­tite.
    Ne pas oublier que les oreilles sont des organes déli­cats et essen­tiels pour le chien (Comme pour les humains).
    Ne pas uti­li­ser des cotons-​tige qui ris­que­raient d’enfoncer et de blo­quer les impu­re­tés au fond du conduit, avec les risques d’inflammation et d’irritations que cela peut impliquer.

  • Limiter les bai­gnades et l’exposition à l’eau, en par­ti­cu­lier ceux souf­frant d’otites chroniques
  • Enlever les poils à l’in­té­rieur évite l’hu­mi­dité dans l’o­reille et faci­lite le nettoyage
  • Prendre l’habi­tude de véri­fier les oreilles une fois par mois pour des signes d’in­fec­tion (sur­tout si votre ani­mal est déjà pré­dis­posé) et être prêt à agir rapi­de­ment en cas d’infection.

Nous vous invi­tons à consul­ter notre article OTITE EXTERNE DU CHIEN – TRAITEMENT NATUREL PAR PLANTES. Vous y trou­ve­rez des infor­ma­tions sur des remèdes natu­rels qui per­mettent aussi une bonne pré­ven­tion contre les otites. 

Note
L’été, les chiens qui ont chaud, et qui laissent la tête en dehors de la fenêtre ouverte de la voi­ture, même à vitesse réduite … non, il ne faut pas ! Même pro­blème avec les cou­rants d’air de la climatisation ! 

Côté pratique : l’art du nettoyage des oreilles de votre chien

Commencez par net­toyer le pavillon et la par­tie externe de l’o­reille avec un essuie-​mains humi­di­fié avec de l’eau tiède et le savon que vous uti­li­sez nor­ma­le­ment pour laver votre chien. Séchez-​la bien avec un autre essuie-​mains propre. 

Otite et histoire de la France : François II

Le petit fils de François 1er monte sur le trône à 15 ans, le 10 juillet 1559, suc­cé­dant à son père Henri II qui a suc­combé de mort acci­den­telle (Blessé le 30 juin 1559 par un éclat de lance, lors d’un tour­noi à Paris). François II était marié à Marie Stuart, reine d’Ecosse. La période est trou­blée, mar­quée par une impor­tante crise poli­tique et reli­gieuse (Prélude aux guerres de reli­gion). Un an et cinq mois plus tard, il meurt d’une otite le 5 décembre 1560. A sa mort, les fran­çais ont éva­cué l’Ecosse, le Brésil, la Corse, la Toscane, la Savoie et la quasi tota­lité du Piémont. Ce n’est cepen­dant pas la consé­quence directe de l’o­tite de François II …

Bibliographie
Manuel vété­ri­naire Merck – 3ème édi­tion – pages 421 – 427
Henri II (roi de France) – Wikipedia
Veterinarian’s guide to natu­ral reme­dies – Dr M. Zucker – Three Rivers Press – New York (NY)
Natural Heath for dogs and cats – Dr Pitcairn – Rodale Editions
Herbal dog care – Dr Kidd – Storey Publishing
Herbs for pets – Mary Wulff-​Tilford – Bow Tie Press
Labyrinthite ou névrite ves­ti­bu­laire de l’o­reille interne – Voir Wikipedia Labyrinthite

Conseils vété­ri­naires
Les valeurs et conseils que vous pour­rez trou­ver sur ce site ne peuvent pas se sub­sti­tuer à l’avis de votre vété­ri­naire ou du thé­ra­peute de votre chien. En aucun cas, les infor­ma­tions don­nées sur notre site ne consti­tuent une pres­crip­tion. Seul votre vété­ri­naire peut poser un diag­nos­tic pré­cis et recom­man­der l’utilisation d’un pro­duit. Si tel n’est pas le cas, nous ne sau­rions être tenus pour res­pon­sables d’une prise inadap­tée des pro­duits présentés.