Chiens et fruits : pourquoi ont ils besoin de polyphénols

Fruits pour chiens : même les ama­teurs de cru­di­tés pensent sou­vent “Des fruits pour les chiens ? Les car­ni­vores n’en ont pas besoin !”. 

Et pour­tant, ce n’est pas la réa­lité. Que vous nour­ris­siez votre chien aux ali­ments crus (tel le Barf), aux cro­quettes, avec des boîtes ou autre­ment. La vie et sur­tout la santé de votre chien sera toute autre avec des fruits dans son régime. Vous trou­ve­rez ci-​dessous 6 rai­sons de faire ce changement.

Note
Nous avons écrit plu­sieurs articles sur le régime Barf. Un condensé de ce qu’est la nour­ri­ture Barf se trouve dans “Aliments BARF : liste et défi­ni­tion de la nour­ri­ture BARF” – Voir en par­ti­cu­lier le para­graphe “Les légumes et fruits font aussi par­tie des ali­ments BARF ! “. Dans tous les cas, tous les repas équi­li­brés pré­sen­tés par notre cal­cu­la­teur, com­prennent 10% de légumes et 5% de fruits.

Fruits pour chiens : ils contiennent des polyphénols

A la fin des années 1990, les scien­ti­fiques se sont pen­chés sur les régimes ali­men­taires riches en fruits et légumes. Ils ont décou­vert qu’ils pro­té­geaient les humains contre les can­cers, les mala­dies car­diaques, le dia­bète, etc. Aujourd’hui, ils savent que ces bien­faits pour la santé pro­viennent des poly­phé­nols.

Les poly­phé­nols sont des com­po­sés natu­rels qui pro­viennent uni­que­ment des fruits et d’autres plantes.
Mais lorsque votre chien mange des fruits, il ne peut pas vrai­ment digé­rer les poly­phé­nols direc­te­ment. Les poly­phé­nols voyagent vers son côlon, où les bac­té­ries les mangent. Les bac­té­ries pro­duisent alors des sous-​produits sains comme des acides gras à chaîne courte.

Les poly­phé­nols se trouvent dans cer­taines épices, herbes, noix, légumes mais sont par­ti­cu­liè­re­ment pré­sents dans les fruits. Les pommes, les poires et les baies contiennent envi­ron 200 à 300 mg de poly­phé­nols pour 100 grammes de fruits frais.

Note
Les légumes aussi contiennent beau­coup de vita­mines, miné­raux, phy­to­nu­tri­ments, anti-​oxydants et fibres indis­pen­sables à la santé du chien. Lire la suite en cli­quant sur “les chiens, les légumes et le tran­sit intes­ti­nal” et éga­le­ment “14 bons légumes et 6 mau­vais pour votre chien”

Les fruits avec polyphénols tuent les cellules cancéreuses chez les chiens

Des études montrent que les poly­phé­nols réduisent le risque de can­cer.

En effet, ils peuvent inhi­ber les cel­lules qui pro­voquent la méthy­la­tion de l’ADN⁽¹⁾, qui est un fac­teur impor­tant de can­cer.
Ils peuvent éga­le­ment réac­ti­ver des gènes silen­cieux dans les cel­lules can­cé­reuses et pro­vo­quer leur mort (apop­tose ou mort pro­gram­mée des cel­lules).

Une étude a porté sur le resvé­ra­trol, un poly­phé­nol que l’on trouve dans des fruits comme les pommes. Elle a mon­tré que le resvé­ra­trol rédui­sait l’ac­ti­vité des bac­té­ries liées au can­cer du côlon.
Ce poly­phé­nol et d’autres peuvent éga­le­ment contrô­ler la crois­sance et la divi­sion des cel­lules can­cé­reuses. Cela signi­fie que lorsque votre chien mange des fruits, les cel­lules can­cé­reuses sont moins sus­cep­tibles de se pro­pa­ger dans son corps. Les fruits pour chiens sont donc dans ce cas à envi­sa­ger sérieusement.

(1) La méthy­la­tion de l’ADN agit comme un “patron” qui condi­tionne l’ex­pres­sion des gènes dans chaque cel­lule. Pour aller plus loin, voir Méthylation – Wikipedia

Les fruits chez le chien réduisent l’inflammation chronique

L’inflammation est une par­tie natu­relle du sys­tème de défense de l’or­ga­nisme. Lorsque votre chien est malade ou blessé, l’in­flam­ma­tion aiguë amène les cel­lules immu­ni­taires à la zone tou­chée. Une fois sur place, les cel­lules aident à com­battre la mala­die et à répa­rer les tis­sus endommagés.

L’inflammation est donc utile, mais seule­ment si elle est de courte durée et se résorbe rapi­de­ment. Si l’in­flam­ma­tion aiguë se pour­suit, elle devient une inflam­ma­tion chro­nique mal­saine.

Malheureusement, l’in­flam­ma­tion chro­nique est en train de deve­nir une mala­die cou­rante chez les chiens. Elle est liée aux :

• Cancer
• Allergies
• Maladies car­diaques
• Maladies arti­cu­laires
• Diabète
• Maladies auto-​immunes

Dans une étude de 2014, les cher­cheurs ont nourri dif­fé­rem­ment trois groupes de rats pen­dant deux mois.
Le pre­mier groupe a mangé de la nour­ri­ture pour rats et le second a suivi un régime riche en graisses et en sucre. Le troi­sième groupe a suivi le même régime riche en graisses et en sucre, auquel on a ajouté du jus de can­ne­berge.
Les cher­cheurs ont ensuite fait une biop­sie des foies des rats. Ceux des rats nour­ris avec le jus de can­ne­berge avaient moins de mar­queurs inflam­ma­toires. Les poly­phé­nols des can­ne­berges sup­pri­maient en effet les enzymes inflam­ma­toires. Ils avaient éga­le­ment inhibé les cel­lules immu­ni­taires pro-​inflammatoires appe­lées cyto­kines.

Les poly­phé­nols pré­sents dans les fruits peuvent éga­le­ment aider votre chien à com­battre une autre cause fré­quente d’in­flam­ma­tion chro­nique : le stress oxydatif.

Les polyphénols combattent le stress oxydatif du chien

Les radi­caux libres sont une autre cause impor­tante d’in­flam­ma­tion.
Les radi­caux libres sont des molé­cules instables com­por­tant un ou plu­sieurs élec­trons non appa­riés et de ce fait, instables sur le plan électronique. 

Les radi­caux libres “volent” des élec­trons de leurs voi­sins pour retrou­ver leur sta­bi­lité. La molé­cule voi­sine devient alors à son tour instable car elle a perdu un ou plu­sieurs de ses élec­trons. Ce qui crée davan­tage de radi­caux libres et de “désordres” à l’é­chelle molé­cu­laire.
Des mil­liards de molé­cules peuvent réagir chaque seconde, ce qui entraîne de nom­breux dom­mages aux molé­cules. C’est par­ti­cu­liè­re­ment dom­ma­geable pour les mem­branes cel­lu­laires.
Les radi­caux libres s’ac­cu­mulent comme de “la rouille” dans le corps. Et cette rouille pro­voque une inflam­ma­tion chro­nique et, au bout du compte, des mala­dies chro­niques et un vieillis­se­ment prématuré.

Les anti­oxy­dants com­battent les radi­caux libres, du fait qu’ils four­nissent les élec­trons “sub­ti­li­sés” dans les échanges et au final man­quants. Mais d’une façon bien par­ti­cu­lière : ils ne deviennent pas eux-​mêmes des radi­caux libres.

Les poly­phé­nols pré­sents dans les fruits, comme la cur­cu­mine et le resvé­ra­trol, sont de puis­sants cap­teurs de radi­caux libres. Leur consom­ma­tion peut vrai­ment aider à com­battre le stress oxydatif.

Parfois cepen­dant, les poly­phé­nols peuvent être pro-​oxydants… et deve­nir aussi des radi­caux libres. Mais ces radi­caux libres par­ti­cu­liers ne semblent cibler pour leurs échanges que les radi­caux libres des cel­lules can­cé­reuses. De ce fait, ils “pompent” des quan­ti­tés toxiques de radi­caux libres conte­nus dans les cel­lules can­cé­reuses pour les tuer. Ce qui est un autre avantage.

Les polyphénols dans les fruits équilibrent l’intestin de votre chien

Lorsque vous nour­ris­sez votre chien, vous nour­ris­sez éga­le­ment les quelques bil­lions de bac­té­ries qui vivent dans son intes­tin.
Certains ali­ments, comme les pro­téines et les graisses saines, ont d’im­por­tantes res­pon­sa­bi­li­tés. Ils nour­rissent les bonnes bac­té­ries qui vivent dans son intes­tin. Ces bonnes bac­té­ries aident votre chien de nom­breuses façons :

• elles pro­duisent les vita­mines de votre chien ;
• pro­tègent sa muqueuse intestinale ;
• aident à modu­ler son sys­tème immunitaire.

Quant aux toxines et l’a­mi­don pré­sents dans l’a­li­men­ta­tion de votre chien peuvent nour­rir les bac­té­ries qui pro­duisent des sous-​produits inflam­ma­toires néfastes. Mais lors­qu’il y a aussi une impor­tante popu­la­tion de “bac­té­ries ami­cales”, elles s’a­joutent aux bac­té­ries nocives. Pour ce faire, elles se font concur­rence pour les sites récep­teurs de bac­té­ries des intestins.

Les poly­phé­nols nour­rissent les bac­té­ries amies et peuvent se fixer sur les sites récep­teurs habi­tuel­le­ment uti­li­sés par les bac­té­ries nocives. Cela inter­fère avec leur acti­vité et leur crois­sance, de sorte que les bonnes bac­té­ries peuvent se déve­lop­per au détri­ment des mauvaises.

Le poly­phé­nol, la caté­chine⁽¹⁾, peut par exemple, arrê­ter la crois­sance des bac­té­ries néfastes. Cela inclut E coli⁽²⁾, Bordetella bron­chi­sep­tica (bac­té­rie de la toux de che­nil) et Salmonella. Un autre poly­phé­nol appelé quer­cé­tine peut éga­le­ment arrê­ter la crois­sance d’E. coli.

(1) La caté­chine est un com­posé de la famille des fla­vo­noïdes de la sous-​classe des fla­va­nols Voir ci-​dessous) La caté­chine et ses nom­breux iso­mères sont de puis­sants anti­oxy­dants qui aident à pré­ve­nir les mala­dies inflam­ma­toires et coro­na­riennes. Ils sont éga­le­ment phy­to­toxiques et anti­bac­té­riens
(2) Escherichia coli, une bac­té­rie com­men­sale et un agent patho­gène. Certaines souches spé­cia­li­sées d’E. coli sont asso­ciées à des patho­lo­gies très diverses tant chez l’être humain que chez l’animal ; diar­rhées, gastro-​entérites, infec­tions uri­naires, ménin­gites, sep­ti­cé­mies, etc.

Les polyphénols des fruits aident à détoxifier le foie du chien

Le monde d’au­jourd’­hui est toxique. L’environnement de votre chien est toxique. Sa nour­ri­ture contient des pes­ti­cides et d’autres toxines. Sans par­ler du nombre d’autres pro­duits chi­miques, médi­ca­ments, vac­cins et net­toyants aux­quels il est exposé…

Toutes ces toxines s’ac­cu­mulent dans les organes de votre chien et pro­voquent des pro­blèmes de santé chro­niques. La bonne nou­velle, c’est que le foie de votre chien peut trai­ter et éli­mi­ner la plu­part des toxines de l’a­li­men­ta­tion et de l’environnement.

Mais cer­taines toxines, en par­ti­cu­lier les toxines lipo­so­lubles, sont dif­fi­ciles à méta­bo­li­ser par le foie. Au lieu de cela, ces toxines s’accrochent aux cel­lules du foie et s’ac­cu­mulent au fil du temps. Et cela peut entraî­ner l’accu­mu­la­tion de radi­caux libres dans le foie.

La bonne nou­velle est que le foie dis­pose d’un pro­ces­sus en deux phases pour éli­mi­ner ces toxines liposolubles. 

• La phase 1 est la pre­mière étape pour défendre le foie contre les toxines. Au cours de la phase 1, les enzymes aident à neu­tra­li­ser les toxines en les trans­for­mant en molé­cules moins nocives.
• Mais ces molé­cules en l’é­tat peuvent encore être nocives pour l’or­ga­nisme. Les enzymes de la phase 2 prennent donc ces sous-​produits et les rendent hydro­so­lubles afin qu’ils puissent faci­le­ment sor­tir de l’organisme.

Les poly­phé­nols pré­sents dans les fruits sou­tiennent le foie de votre chien en acti­vant les enzymes de phase 1 et de phase 2 dans le foie.

Quels sont les meilleurs fruits pour chiens ?

Les fruits, les légumes, les graines et les herbes peuvent, et devraient, consti­tuer une part impor­tante de l’a­li­men­ta­tion de votre chien. Nous avons regroupé dans un article “Fruits pour chien : quan­tité, 15 auto­ri­sés et 3 inter­dits” toutes les infor­ma­tions pour les choix des fruits béné­fiques ou non pour votre chien.

Même les loups fouillent leur envi­ron­ne­ment à la recherche de fruits et de légumes. Pendant les mois d’été, jus­qu’à 25 % du contenu de leur esto­mac est consti­tué de fruits et d’autres matières végétales.

Mais la variété est essen­tielle ! Car chaque fruit apporte à votre chien des bien­faits pour la santé et des poly­phé­nols dif­fé­rents. Pour vous aider à sélec­tion­ner une bonne variété de fruits pour votre chien, vous devez consi­dé­rer 4 grandes classes de polyphénols :

• Flavonoïdes
• Acides phé­no­liques
• Lignans
• Stilbènes

Chacune de ces classes com­porte des sous-​classes. La plus impor­tante est celle des fla­vo­noïdes, avec plus de 5 000 com­po­sés dif­fé­rents.

Flavonoïdes

Les fla­vo­noïdes sont anti-​inflammatoires, ont des pro­prié­tés anti­can­cé­reuses et amé­liorent les fonc­tions cog­ni­tives. Les sous-​classes de fla­vo­noïdes comprennent :

• Flavones – per­sil, céleri, piments
• Isoflavones – légu­mi­neuses, luzerne (com­prend éga­le­ment la génis­téine, qui peut empê­cher la for­ma­tion de tumeurs)
• Flavonols – pommes, baies, chou frisé, bro­coli (com­prend éga­le­ment la quer­cé­tine, qui peut réduire l’in­flam­ma­tion et com­battre le cancer)
• Anthocyanines – baies rouges, bleues et vio­lettes comme les myr­tilles, les fram­boises, les can­ne­berges
• Flavanones – agrumes comme les oranges, les citrons, les clé­men­tines (com­prend éga­le­ment l’hes­pé­ri­dine, un anti­oxy­dant spé­cial qui peut pro­té­ger le cerveau)
• Flavanols – baies, pommes (com­prend éga­le­ment la caté­chine, qui inhibe la crois­sance des bac­té­ries pathogènes)

Acides phénoliques

Les acides phé­no­liques sont pré­sents dans les graines et la peau des fruits et dans les légumes. Et ils adorent se débar­ras­ser des radi­caux libres. L’un des acides phé­no­liques les plus remar­quables est la cur­cu­mine, qui est l’in­gré­dient actif du cur­cuma. La cur­cu­mine per­turbe l’ac­ti­vité des cyto­kines, ce qui dimi­nue l’in­flam­ma­tion chronique.

Lignans

Les lignanes se trouvent dans les abri­cots, les bro­co­lis et les légumes verts à feuilles, et les graines de lin en sont une source très riche. Elles jouent un rôle dans les can­cers asso­ciés aux hor­mones et peuvent éga­le­ment être des antioxydants.

Une étude de 2016 s’est pen­chée sur le lignan. Les cher­cheurs ont décou­vert qu’il nour­ris­sait des bac­té­ries dans l’in­tes­tin connues pour leur acti­vité de des­truc­tion des cel­lules tumorales.

Stilbènes

Les stil­bènes com­prennent le resvé­ra­trol, qui se trouve dans les myr­tilles, les fram­boises, les mûres et les ara­chides. Le resvé­ra­trol est un anti-​inflammatoire et peut com­battre le cancer.

Donc, si vous n’a­jou­tez pas de fruits (ainsi que des légumes, des herbes et des graines) au régime ali­men­taire actuel de votre chien… vous devez le faire. Les fruits et les baies offrent à votre chien d’im­por­tants avan­tages dans la lutte contre les maladies.

Vous vous dites peut-​être main­te­nant : “Ces fruits et légumes sont déjà dans les cro­quettes de mon chien”. Et cela mène à la note finale …

Pourquoi les croquettes ne sont pas une bonne source de nutriments

Les cro­quettes sont “for­mées” et trans­for­mées par chauf­fage. Malheureusement le chauf­fage modi­fie les molé­cules. En moyenne, 5 à 50 % des vita­mines sont détruites lors de la cuis­son des ali­ments. Au final les ali­ments uti­li­sés pour faire les cro­quette perdent leur valeur nutritive.

Mais les scien­ti­fiques ont décou­vert que la cuis­son des fruits et légumes détruit aussi une grande par­tie des poly­phé­nols. L’ébullition des ali­ments per­met d’é­li­mi­ner la moi­tié de leurs poly­phé­nols. La cuis­son à la vapeur peut entraî­ner une perte de 20 %. Et l’ac­ti­vité de pié­geage des radi­caux libres dimi­nue de 60 % à l’é­bul­li­tion et de 30 % à la vapeur.

En matière de fruits pour chiens, la fraî­cheur est tou­jours la meilleure. Mais il y a quelques pré­cau­tions à prendre…

Vous devez uti­li­ser les fruits lors­qu’ils sont mûrs et intro­duire de nou­veaux fruits en petites quan­ti­tés. Sinon, cela peut pro­vo­quer des maux d’es­to­mac et des diar­rhées.
Faites atten­tion aux noyaux des fruits comme les prunes, car ils peuvent pro­vo­quer des blo­cages.
Enfin, ne don­nez pas trop de fruits aux chiens dia­bé­tiques ou si votre chien est sen­sible aux inflamations.

Et n’ou­bliez pas … cer­tains fruits peuvent être très toxiques pour les chiens ! Vérifiez donc tou­jours que les fruits et légumes que vous don­nez à votre chien sont bons pour lui. Ainsi, votre chien pourra pro­fi­ter de tous les bien­faits que les fruits peuvent lui apporter !

Vous êtes prêt à don­ner des fruits à votre chien ? Découvrez ceux que votre chien peut man­ger sans dan­ger en cli­quant sur “Fruits pour chien : quan­tité, 15 auto­ri­sés et 3 inter­dits”

Sources
Cui X, Jin Y, Hofseth AB, Pena E, Habiger J, Chumanevich A, Poudyal D, Nagarkatti M, Nagarkatti PS, Singh UP, Hofseth LJ. Resveratrol sup­presses coli­tis and colon can­cer asso­cia­ted with coli­tis. Cancer Prevention Res (Phila). 2010 Apr;3(4):549 – 59.
Fang M, Chen D, Yang CS. Dietary poly­phe­nols may affect DNA methy­la­tion. Journal of Nutrition. 2007;137(1 Suppl):223S-228S.
Hwang IG, Shin YJ, Lee S, Lee J, Yoo SM. Effects of dif­ferent cooking methods on the antioxi­dant pro­per­ties of red pep­per. Prev Nutr Food Sci. 2012;17(4):286 – 292.
Zhou Y, Zheng J, Li Y, et al. Natural poly­phe­nols for pre­ven­tion and treat­ment of can­cer. Nutrients. 2016;8(8):515. Published 2016 Aug 22.