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Risques de traitements pour le chien contre puces et tiques

Les risques de trai­te­ments pour le chien contre puces et tiques sont impor­tants pour sa santé dans tous les cas où des molé­cules chi­miques sont uti­li­sés. C’est bien sûr ten­tant d’op­ter pour des trai­te­ments prêts à l’emploi lorsque l’in­fes­ta­tion semble pré­sen­ter un défi insur­mon­table d’é­ra­di­quer ces “bes­tioles”. De plus, elles pour­rissent la vie de votre chien qui se gratte sans discontinuer.

Il faut cepen­dant que vous connais­siez les risques que courent tout l’or­ga­nisme de votre chien du fait des com­po­sants uti­li­sés dans ces pro­duits dis­po­nibles sur le mar­ché. Nous les avons clas­sés du plus ris­qué au moins ris­qué, afin que vous ayez la pos­si­bi­lité de choi­sir les moins dangereux.

Note : il existe aussi des moyens natu­rels pour lut­ter contre les puces et tiques : voir notre article.

Note : pour en savoir plus sur la puce, cli­quez sur PUCE DE CHIEN : cycle, dan­ger. Ne pas oublier que le chien peut aussi avoir une aller­gie aux PIQÛRES DE PUCES, ce qui conduit à des trai­te­ment spécifiques. 

Sommaire de l’ar­ticle mas­quer

Groupe 1 : les produits oraux contre les puces et les tiques “définitivement” les plus risqués

Les risques de trai­te­ments pour le chien sont les plus dan­ge­reux lorsque pris par voie orale, géné­ra­le­ment sous la forme d’une frian­dise à mâcher. Ces médi­ca­ments contiennent des isoxa­zo­lines. Et ils ne sont géné­ra­le­ment dis­po­nibles que sur ordonnance. 

La Food and Drug Administration (FDA ou Agence Américaine de l’Alimentation et Médicaments) a alerté les pro­prié­taires d’a­ni­maux et les vété­ri­naires sur le risque de dom­mages neu­ro­lo­giques lors de l’u­ti­li­sa­tion de médi­ca­ments de la classe des isoxa­zo­lines. Les réac­tions com­prennent des trem­ble­ments mus­cu­laires, des troubles du mou­ve­ment, un manque de coor­di­na­tion et des crises d’é­pi­lep­sie. Si cette admi­nis­tra­tion amé­ri­caine d’un natu­rel pas­sif se décide de publier cette alerte c’est qu’il y a cer­tai­ne­ment un pro­blème !
Cet article est rap­porté par Le Point : “La Food and Drug Administration (FDA) alerte les vété­ri­naires et les pro­prié­taires d’animaux domes­tiques sur les risques neu­ro­lo­giques asso­ciés aux isoxa­zo­lines. Selon la Food and Drug Administration (FDA), il existe un risque d’effets indé­si­rables neu­ro­lo­giques chez les chiens et les chats trai­tés avec cer­tains anti­pa­ra­si­taires de la classe des isoxa­zo­lines. Ces pro­duits sont uti­li­sés contre l’infestation de puces et de tiques, en trai­te­ment et pré­ven­tion. Dans un com­mu­ni­qué de presse publié le 20 sep­tembre, la FDA indique que ces pro­duits seraient à l’origine de trem­ble­ments mus­cu­laires, d’ataxie et de convulsions.”

Comment fonctionnent les produits oraux contre les puces et les tiques ?

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Lorsque vous don­nez des isoxa­zo­lines à votre chien, elles agissent par voie sys­té­mique. Cela signi­fie qu’elles sont absor­bées dans son sang et qu’elles affectent l’en­semble de son orga­nisme. Lorsque les puces et les tiques se régalent du sang de votre chien, elles mangent les pro­duits chi­miques… et deviennent para­ly­sées et meurent.

Après avoir passé en revue autant de marques de pro­duits à mâcher et de com­pri­més que pos­sible, voici une liste des ingré­dients actifs à sur­veiller sur l’étiquette.

Ingrédients actifs des médicaments oraux contre les puces et les tiques

La pre­mière liste ci-​dessous contient des pro­duits chi­miques uti­li­sés uni­que­ment pour pré­ve­nir les mor­sures et les infes­ta­tions de puces et de tiques. Ils sont assez puis­sants et dan­ge­reux et com­portent des risques de trai­te­ments pour le chien. Ils com­prennent des aca­ri­cides qui sont des pes­ti­cides toxiques pour les tiques et les aca­riens. Les ecto­pa­ra­si­ti­cides servent à trai­ter les para­sites externes comme les puces, les tiques, les poux, les aca­riens et les mouches.

La deuxième liste pré­sente des pro­duits chi­miques anti­pa­ra­si­taires éga­le­ment connus sous le nom d’an­thel­min­tiques. Cela signi­fie qu’ils expulsent les para­sites comme les vers. Ce sont des ver­mi­fuges ajou­tés aux pro­duits contre les puces et les tiques. Vous devez évi­ter cette com­bi­nai­son de médi­ca­ments car elle aug­mente le risque des trai­te­ments pour le chien. Les médi­ca­ments contre les puces et les tiques sont sou­vent admi­nis­trés pen­dant 8 mois… ou plus long­temps si vous vivez dans un cli­mat chaud. Mais vous ne devez jamais trai­ter votre chien contre les vers, sauf s’il en est atteint et pas pen­dant des mois. Et s’il en a, il n’est pas néces­saire en effet de lui don­ner un ver­mi­fuge pen­dant toute la sai­son des puces.

Donc, si vous voyez des ingré­dients de la pre­mière liste ET de la deuxième liste, vous avez affaire à des ver­mi­fuges inutiles et agres­sifs. Cela s’a­joute aux médi­ca­ments ris­qués contre les puces et les tiques. Certains pré­tendent pré­ve­nir jus­qu’à 6 insectes et vers dif­fé­rents… dont les puces, les tiques, les poux, les vers et le ver du cœur. Cela fait beau­coup de médi­ca­ments inutiles et peut entraî­ner des effets secon­daires assez graves… sur­tout si votre chien n’a pas besoin de ces médi­ca­ments sup­plé­men­taires !

Ingrédients contre les puces et les tiques du chien

  • Afoxalaner – un membre de la famille des isoxazolines.
  • Fluralaner – pour une uti­li­sa­tion sys­té­mique et éga­le­ment un membre de la famille des isoxa­zo­lines ; c’est le seul ingré­dient actif pré­sent dans une marque de pro­duits à mâcher qui dure 12 semaines !
  • Sarolaner – un aca­ri­cide et un insec­ti­cide appar­te­nant éga­le­ment à la famille des isoxazolines
  • Lotilaner – un ecto­pa­ra­si­ti­cide appar­te­nant à la famille des isoxa­zo­lines, d’une durée de 1 mois
  • Spinosad – fabri­qué à par­tir de bac­té­ries du sol qui sont toxiques pour les insectes et que l’on trouve dans les insec­ti­cides de jardin
  • Lufenuron – lutte contre les infes­ta­tions de puces en empê­chant l’é­clo­sion des œufs et le déve­lop­pe­ment de la cara­pace des puces.

Vermifuges inutiles souvent inclus pour le chien

  • Milbemycin oxyme – uti­lisé comme anti­pa­ra­si­taire à large spectre contre le ver du cœur et les para­sites internes, y com­pris l’an­ky­lo­stome et l’ascaris.
  • Moxidectin – un anti­pa­ra­si­taire pour lut­ter contre le ver du cœur et les para­sites intestinaux
  • Pyrantel – un anthel­min­thique, ou vermifuge
  • Praziquantel – un anthel­min­thique uti­lisé pour les para­sites tels que le ténia.

Le problème des médicaments oraux contre les puces et les tiques du chien

Le pro­blème lors­qu’on empoi­sonne les puces et les tiques, c’est que l’on empoi­sonne éga­le­ment l’hôte… et c’est votre chien !

La théo­rie qui essaie de jus­ti­fier l’u­ti­li­sa­tion des isoxa­zo­lines est que votre chien est beau­coup plus gros qu’une puce… et qu’un peu de poi­son ne lui fera pas de mal. Et c’est par­fois vrai. Mais que se passe-​t-​il si vous don­nez à votre chien une petite quan­tité de ce poi­son tous les mois pen­dant des années ? Le fabri­cant (Zoetis) dans une étude ne sait pas vrai­ment ce qui se passe… car les études de sécu­rité n’ont porté que sur trois mois !

Effets secondaires des médicaments oraux contre les puces et les tiques

Mais les pro­prié­taires de chiens eux mêmes ont signalé des effets secon­daires assez graves. Ils sont sou­vent de nature neu­ro­lo­gique, comme des crises d’é­pi­lep­sie. Cela s’ex­plique par le fait que la plu­part de ces pro­duits tuent les para­sites en atta­quant le sys­tème ner­veux (des puces, des tiques) et en les para­ly­sant. Les effets secon­daires de ces médi­ca­ments sont les suivants

  • Tremblements
  • Crises d’é­pi­lep­sie
  • Ataxie – tré­bu­che­ment, chute, manque de coordination
  • Vomissements
  • Diarrhée
  • Perte d’ap­pé­tit
  • Irritations de la peau
  • Léthargie

Ces symp­tômes montrent que les chiens sont empoi­son­nés en même temps que leurs para­sites. Ils souffrent des mêmes pro­blèmes neu­ro­lo­giques que ceux qui tuent les puces et les tiques. Tous les chiens sont donc en dan­ger. Il suf­fit de par­cou­rir les médias sociaux pour voir les pages dédiées où des pro­prié­taires décrivent les crises dont leurs chiens ont souf­fert… avant de mourir.

Même les ingré­dients inac­tifs conte­nus dans les pro­duits à mâcher sont indé­si­rables. Ils peuvent ne pas être lis­tés, mais peuvent inclure des choses comme des arômes “natu­rels” qui ne le sont pas, des ami­dons, des sucres et des conser­va­teurs… pour n’en citer que quelques-​uns. Au final, ce sont aussi des risques de trai­te­ments pour le chien.

Groupe 2 : Les colliers anti-​puces et anti-​tiques. “Plutôt dangereux” pour le chien

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Même si votre chien s’é­chappe pas de son col­lier et ne le mord pas, un autre chien au parc ou de “la famille” peut le faire. Il peut aussi faci­le­ment se déta­cher et deve­nir un jouet à mâcher. Et c’est un jouet à mâcher hau­te­ment toxique. Il suf­fit de lire les ingré­dients qui suivent. Contrairement aux médi­ca­ments anti-​puces oraux, ces col­liers peuvent ne pas néces­si­ter d’or­don­nance. Cela signi­fie qu’une famille peut en avoir plu­sieurs sous la main.

L’EPA montre que de jan­vier 2012 à la mi-​juin 2020, elle a reçu des rap­ports d’in­ci­dents concer­nant une seule marque… les col­liers Seresto… docu­men­tant 1 698 décès d’a­ni­maux domes­tiques. Et plus de 73 000 bles­sures jugées mineures, modé­rées ou majeures. Il y a eu près de 1 000 rap­ports de dom­mages cau­sés aux humains. Le docu­ment d’en­re­gis­tre­ment du pro­duit déposé auprès de l’EPA aver­tit que les enfants doivent évi­ter tout contact et ne doivent pas jouer avec les colliers.

Ingrédients actifs des colliers anti-​puces et anti-tiques

  • Fluméthrine – un pyré­throïde syn­thé­tique, dans la même caté­go­rie que les insec­ti­cides comme la per­mé­thrine. Les pyré­throïdes para­lysent le sys­tème ner­veux des insectes.
  • Pyréthroïde – une classe chi­mique syn­thé­tique d’in­sec­ti­cides iso­lés du chry­san­thème. La per­mé­thrine est l’un de ces insec­ti­cides. La per­mé­thrine empoi­sonne le sys­tème ner­veux central.
  • Deltaméthrine – une autre ver­sion syn­thé­tique de la pyré­thrine pro­ve­nant du chry­san­thème. C’est un insec­ti­cide uti­lisé dans la lutte contre la mala­ria et comme revê­te­ment sur les moustiquaires.
  • Imidaclooprid – insec­ti­cide néo­ni­co­ti­noïde uti­lisé pour la pro­tec­tion des cultures et dans les insec­ti­cides pour ani­maux de compagnie.
  • Tetrachlorvinphos – c’est un insec­ti­cide. Il est uti­lisé comme médi­ca­ment, insec­ti­cide et agent neu­ro­toxique comme arme. Utilisé comme lar­vi­cide oral pour le bétail et contre les mouches dans les pro­duits lai­tiers. Tue les puces, les tiques, les poux, les blattes, les aca­riens, les arai­gnées et les guêpes.
  • Méthoprène – insec­ti­cide à action lente qui inter­fère avec le cycle de crois­sance d’un insecte pour l’empêcher de gran­dir et de se reproduire.
  • Pyriproxyfen – uti­lisé dans les pes­ti­cides, il imite une hor­mone natu­relle des insectes et empêche l’é­clo­sion des œufs. Il est uti­lisé pour lut­ter contre les puces, les cafards, les tiques, les four­mis, les anthrènes des tapis et les moustiques.

Comment fonctionnent les colliers anti-​puces et anti-​tiques du chien ?

Les pro­duits chi­miques conte­nus dans ces col­liers sont libé­rés dans la zone autour de votre chien et dans sa peau. Ensuite, le pro­duit chi­mique cir­cule dans la cir­cu­la­tion san­guine. Lorsqu’une puce ou une tique aspire le sang de votre chien, elle est infec­tée par le pro­duit chi­mique et meurt. Ce pro­ces­sus se déroule sur plu­sieurs mois pen­dant que votre chien porte le collier.

Ces col­liers sont des­ti­nés à un usage externe uni­que­ment… mais com­ment votre chien peut-​il le savoir ? Il se net­toie en léchant sa peau et sa four­rure. Il ingère faci­le­ment les pes­ti­cides du col­lier dis­per­sés sur sa peau et ses poils pen­dant des mois… et sur tout son corps.

Votre chien est un mam­mi­fère et il tolère beau­coup mieux les insec­ti­cides pyré­thri­noïdes que les puces comme la flu­mé­thrine. Pour les insectes, la toxi­cité est 1 000 fois plus éle­vée. Mais n’ou­bliez pas qu’une puce ou une tique ne pique qu’une fois. Votre chien est constam­ment exposé à tra­vers sa peau et sa res­pi­ra­tion, ou il peut avoir des plaies ouvertes… l’im­pact peut donc être bien plus grave. Les risques de trai­te­ments pour le chien sont donc bien encore ici présents.

Effets secondaires des colliers anti-​puces et anti-tiques

Les pro­duits chi­miques uti­li­sés dans ces col­liers sont des neu­ro­toxines, des per­tur­ba­teurs endo­cri­niens et des immu­no­sup­pres­seurs. Ils peuvent pro­vo­quer les signes et symp­tômes suivants…

  • Nausées, vomis­se­ments
  • Crises d’é­pi­lep­sie
  • Diarrhée
  • Salivation
  • Tremblements et convulsions
  • Hyperactivité et hyper­sen­si­bi­lité au tou­cher ou au son
  • Inflammation
  • Lésions rénales et hépatiques
  • Toxicité pour les organes
  • Perturbation du bon fonc­tion­ne­ment des antioxydants
  • Dommages à la thyroïde
  • Avortements et mal­for­ma­tions congénitales

Méfiez-​vous des faux colliers antipuces pour le chien

La pré­ven­tion des puces et des tiques est un “vrai gros busines”. Il n’est donc pas sur­pre­nant que des pro­duits contre­faits se dis­putent une part du gâteau.

Risques-traitements-pour-chien-collier-seresto-suppose-dangereux

Le célèbre col­lier anti-​puces Seresto dont nous avons parlé plus haut, a rap­porté 300 mil­lions de dol­lars de chiffre d’af­faires en 2019. Ce suc­cès attire de nom­breuses contre­fa­çons. Vous devez donc faire atten­tion aux faux col­liers de marque et aux marques de dis­tri­bu­teur. Les faux col­liers pour­raient en plus ne pas pro­té­ger du tout votre ani­mal contre les puces et les tiques. En fait, les ingré­dients peuvent être encore plus nocifs que les pro­duits chi­miques conte­nus dans les col­liers authen­tiques. Ils peuvent pro­vo­quer des mala­dies graves ainsi que des brû­lures. Les risques de trai­te­ments pour le chien deviennent alors encore plus ris­qué. Les fabri­cants “ori­gi­naux” affirment que cer­tains des rap­ports fai­sant état de bles­sures subies par les ani­maux de com­pa­gnie sont dus aux “faux colliers”.

Si vous ache­tez un col­lier Seresto, achetez-​le auprès d’un ven­deur pro­fes­sion­nel reconnu, comme une société de four­ni­tures vété­ri­naires. Ne l’a­che­tez pas auprès d’une source en ligne incon­nue, ni même sur Amazon ou E‑Bay ! Vous pou­vez consul­ter le site Web de Bayer, le fabri­cant, pour obte­nir une liste des détaillants locaux et en ligne auto­ri­sés.

Si vous croyez avoir un faux col­lier, vous devez appe­ler direc­te­ment Bayer. Donnez-​leur le numéro de lot et le numéro de série du pro­duit et demandez-​leur s’ils l’ont fabriqué.

Dans l’ac­tua­lité
Au début de l’an­née 2021, la sous-​commission de la Chambre des repré­sen­tants des États-​Unis char­gée de la poli­tique éco­no­mique et de la poli­tique des consom­ma­teurs a demandé à Elanco, fabri­cant du col­lier Seresto, de rap­pe­ler tem­po­rai­re­ment son col­lier. L’entreprise a refusé de le faire, mais docu­mente les plaintes des consom­ma­teurs comme demandé, ainsi que ses com­mu­ni­ca­tions internes sur la sécu­rité du col­lier et le volume des ventes.
Dans sa décla­ra­tion rela­tive à cette demande, Elanco a indi­qué que plus de 25 mil­lions de col­liers avaient été ven­dus aux États-​Unis. Le taux de décla­ra­tion d’in­ci­dents pour tous les évé­ne­ments indé­si­rables était de 0,3 %. Le cal­cul simple est que 750 000 ani­maux ont eu un cer­tain type de réac­tion au col­lier Seresto depuis 2012. Ainsi, même un faible pour­cen­tage de pro­blèmes repré­sente beau­coup d’a­ni­maux blessés !

Groupe 3 : Plus sûr, mais toujours risqué pour le chien

Il existe deux types de pro­duits dans cette catégorie :

  1. Les trai­te­ments ponc­tuels (loca­li­sés)
  2. Shampoings et sprays médicamenteux

Les traitements ponctuels “spot-​ons” contre les puces et les tiques 

La troi­sième caté­go­rie la plus ris­quée est celle des trai­te­ments topiques phar­ma­ceu­tiques (uti­li­sa­tion loca­li­sée) com­mu­né­ment appe­lés “spot-​ons”. Ils sont appli­qués sur votre chien en dépo­sant le médi­ca­ment sur des points ou sur­faces du dos de votre chien. En géné­ral, il est pré­fé­rable d’u­ti­li­ser ceux qui contiennent le moins d’in­gré­dients pos­sible. Tout comme pour les pré­ven­tifs oraux, évi­tez les pro­duits “pour usage local” conte­nant des ingré­dients sup­plé­men­taires qui couvrent un large éven­tail de para­sites. Cela aug­mente les risques de trai­te­ments pour le chien. Si votre chien est infesté par un ou 2 para­sites, il n’a pas besoin d’un trai­te­ment sup­plé­men­taire et des toxines inutiles qui l’accompagne.

Ingrédients actifs des produits “Spot-​Ons”

  • Le fipro­nil est un insec­ti­cide à large spectre qui appar­tient à la famille chi­mique des phé­nyl­py­ra­zoles. Il per­turbe le sys­tème ner­veux cen­tral de l’in­secte et pro­voque une hyper­ex­ci­ta­tion de ses nerfs et de ses muscles.
  • Imidaclopride – insec­ti­cide sys­té­mique qui agit comme une neu­ro­toxine pour atta­quer le sys­tème ner­veux cen­tral des insectes nui­sibles suceurs comme les puces. Il est éga­le­ment toxique pour les abeilles domes­tiques et imite les effets de la nico­tine sur les insectes.
  • Perméthrine – comme décrit au point 2. Également uti­li­sée pour trai­ter les poux.
  • Pyriproxyfen – comme décrit au point 2.
  • Moxidectin – comme décrit au point 1.
  • Dinotefuran – fait par­tie d’une classe d’in­sec­ti­cides neuro-​actifs connus sous le nom de néo­ni­co­ti­noïdes qui sont chi­mi­que­ment simi­laires à la nico­tine. Il ne néces­site pas d’être ingéré par l’in­secte pour être efficace.
  • (S)-méthoprène – insec­ti­cide qui arrête la crois­sance et le déve­lop­pe­ment. Il empêche la ponte et l’é­clo­sion des œufs, de sorte que les para­sites ne se repro­duisent pas.
  • Sélamectine – insec­ti­cide anti­pa­ra­si­taire et anti­hel­min­thique uti­lisé chez les chiens pour trai­ter les vers du cœur, les puces, les aca­riens de l’o­reille, la gale sar­cop­tique. C’est un ver­mi­fuge et un insecticide.

Comment fonctionne le traitement antipuces et antitiques “Spot-​On” ?

Les pro­duits pré­ven­tifs topiques contre les puces et les tiques sont appli­qués sous forme liquide sur le dos du chien, géné­ra­le­ment entre les omo­plates. Ils sont absor­bés par la peau, puis les pro­duits chi­miques cir­culent dans la cir­cu­la­tion san­guine et se rendent dans les glandes séba­cées. L’ingrédient actif se libère et se déplace dans les glandes qui lubri­fient le pelage du chien avec de l’huile. Lorsqu’un insecte pré­lève du sang sur votre chien, le pro­duit chi­mique l’in­fecte et il meurt.

Comme tous les pro­duits admi­nis­trés à votre chien par voie orale ou san­guine, ils res­tent dans l’or­ga­nisme de votre chien. Certains pro­duits ont une durée de vie plus longue dans votre chien que d’autres. Une durée plus courte est une bonne chose. Cela signi­fie que le pro­duit quitte l’or­ga­nisme de votre chien plus rapi­de­ment… et que vous n’au­rez peut-​être pas besoin de le réappliquer.

Mais votre chien se lèche pour se net­toyer. Et les pro­duits chi­miques cir­culent dans son corps. Donc, même si l’ap­pli­ca­tion a été faite sur son dos, peu importe où il se lèche, les pro­duits chi­miques sont sécré­tés par sa peau dans tout son corps.

Effets secondaires des produits chimiques dans les traitements locaux

La divi­sion des pes­ti­cides de l’Agence de pro­tec­tion de l’en­vi­ron­ne­ment (EPA). a constaté que le fipro­nil pénètre dans le corps et peut être contenu dans les graisses, les organes, l’u­rine et les excré­ments des chiens. L’EPA a éga­le­ment constaté que la plu­part des réac­tions au fipro­nil impli­quaient des troubles sys­té­miques ainsi que des troubles au niveau du site d’ap­pli­ca­tion, diges­tifs, neu­ro­lo­giques et com­por­te­men­taux. Les signes cli­niques les plus cou­rants étaient les suivants :

  • Des réac­tions cuta­nées comme la perte de poils, les déman­geai­sons et les rougeurs.
  • Dermatite
  • Plaies
  • Irritation
  • Changements capil­laires au niveau du site d’application
  • Problèmes neu­ro­lo­giques comme le manque de coor­di­na­tion des mouvements
  • Léthargie

Une brève expo­si­tion au (S)-méthoprène peut pro­vo­quer une irri­ta­tion cuta­née légère ou modé­rée chez l’homme.Des doses plus éle­vées chez les chiens peuvent provoquer :

  • Vomissements
  • Pupilles dila­tées
  • Des chan­ge­ments de comportement
  • Des chan­ge­ments dans la respiration
  • des modi­fi­ca­tions du contrôle musculaire.

L’imidaclopride a pro­vo­qué des irri­ta­tions cuta­nées chez des pro­prié­taires d’a­ni­maux de com­pa­gnie après l’ap­pli­ca­tion de pro­duits ponc­tuels sur leurs animaux.

CONSEIL D’EXPERT
Si vous avez choisi d’u­ti­li­ser un pro­duit anti­puces et anti-​tiques médi­ca­men­teux, vous n’a­vez peut-​être pas besoin de la dose com­plète. Vous pou­vez don­ner à votre chien juste une goutte ou deux du pro­duit. Commencez par une petite quan­tité pour voir si vous obte­nez des résul­tats. Vous pou­vez tou­jours aug­men­ter la dose si nécessaire.

Shampoings et sprays médicamenteux contre les puces et les tiques

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Il s’a­git d’une deuxième “entrée” dans la caté­go­rie “Plus sûr mais tou­jours ris­qué pour votre chien”. Les sham­pooings et sprays médi­ca­men­teux contre les puces et les tiques contiennent des pro­duits chi­miques nocifs, tout comme les autres types de pro­duits pré­ven­tifs. Leur uti­li­sa­tion peut aider à éloi­gner les para­sites… mais vous l’ex­po­sez éga­le­ment à davan­tage de toxines et au final aux risques de trai­te­ments pour le chien.

Ingrédients actifs des shampooings contre les puces et les tiques

Les sham­pooings pour ani­maux de com­pa­gnie sont déjà rem­plis d’in­gré­dients toxiques comme les phta­lates, le for­mal­dé­hyde, les neu­ro­toxines comme le méthy­li­so­thia­zo­li­none, plus le pro­py­lène gly­col et le ben­zoate de sodium. Ils contiennent des par­fums et des cou­leurs arti­fi­ciels et quelques dizaines d’autres ingré­dients que vous pré­fé­re­riez ne pas uti­li­ser sur votre chien.

Les sham­pooings médi­ca­men­teux contre les puces et les tiques com­prennent des ingré­dients actifs comme ceux-ci :

  • Perméthrines – comme décrit au point 2.
  • Butoxyde de pipé­ro­nyle – agit aux côtés d’un pes­ti­cide pour en aug­men­ter l’ef­fi­ca­cité. Il inter­rompt les enzymes dans le corps d’un insecte pour per­mettre aux insec­ti­cides de pénétrer. 
  • N‑Octyl bicy­clo­hep­tène dicar­boxi­mide – ren­force les pro­prié­tés pes­ti­cides d’autres insecticides.

Tout shampooing tue les puces, même sans être “médicamenteux”

Il n’y a aucun avan­tage à don­ner un bain à votre chien avec un sham­pooing médi­ca­men­teux contre les puces et les tiques. Donner un bain à votre chien avec un sham­pooing com­posé d’ingré­dients natu­rels noiera les puces aussi effi­ca­ce­ment que le fait de le “trem­per” dans un sham­pooing médi­ca­men­teux …. sans les ingré­dients nocifs.

CONSEIL DE PRO
N’oubliez pas que si votre chien a des puces, vous devez trai­ter votre mai­son et votre jar­din contre les puces, ainsi que votre chien. Sinon tout est à refaire très rapidement.

Méfiez-​vous de ce que les emballages ne disent pas

Comme vous l’a­vez vu ci-​dessus, vous devrez lire entre les lignes lors­qu’il s’a­git de la pré­ven­tion conven­tion­nelle contre les puces et les tiques. Voici un rap­pel de quelques élé­ments dont il faut se méfier.

  • Durée de la pré­ven­tion. Évitez les pro­duits “médi­ca­men­teux” qui durent 8 à 12 semaines. Une pré­ven­tion plus longue signi­fie que le pro­duit res­tera plus long­temps dans l’or­ga­nisme de votre chien, au risque sup­plé­men­taire d’une accumulation.
  • Ne trai­tez pas les vers que votre chien n’a pas avec les médi­ca­ments “multi-​actions” pour puces et tiques ! Et réci­pro­que­ment, s’il a des vers, cher­chez des solu­tions natu­relles et spé­ci­fiques – pas glo­bales “à spectre large”, telles que contre “les puces et en même temps les vers”.
  • Composants à “actions mul­tiples”. C’est un signe que le médi­ca­ment peut trai­ter d’autres para­sites en plus des puces et des tiques. Plus de com­po­sants chi­miques seront alors pré­sent dans le corps du chien sans uti­lité mais en péna­li­sant sa santé.
  • Vers du cœur. Les médi­ca­ments contre le ver du cœur ne pré­viennent pas le ver du cœur. Ils ne font que trai­ter les vers du cœur déjà pré­sents chez votre chien. Inutile d’a­jou­ter ces médi­ca­ments si ce n’est pas néces­saire “à l’instant”. 
  • Ingrédients inac­tifs. Souvent, ils ne figurent pas sur l’é­ti­quette. Mais ils peuvent repré­sen­ter jus­qu’à 90 % ou plus du pro­duit. Il est pré­fé­rable de cher­cher un pro­duit qui énu­mère tous les ingrédients.

Surveillez les effets secondaires sur votre chien

Il s’a­git d’un aspect essen­tiel du fait même d’a­voir un chien. Vous devez tou­jours sur­veiller votre chien pour détec­ter tout chan­ge­ment dans son com­por­te­ment quotidien.

Si vous choi­sis­sez d’u­ti­li­ser l’un de ces pro­duits médi­ca­men­teux conven­tion­nels (c’est à dire char­gés en com­po­sants chi­miques), soyez par­ti­cu­liè­re­ment vigi­lant. Surveillez votre chien quo­ti­dien­ne­ment. Cela signi­fie pen­dant plu­sieurs mois ou plus, en fonc­tion de la durée de la prise du pro­duit. Une fois que le pro­duit est dans son corps, vous ne pou­vez pas l’en­le­ver. Et c’est par­ti­cu­liè­re­ment vrai pour les pro­duits oraux de longue durée contre les puces et les tiques.

Les effets secon­daires peuvent mettre du temps à appa­raître. Vous devrez surveiller :

  • Tout signe neu­ro­lo­gique comme la non coor­di­na­tion des mou­ve­ments, si votre chien titube, tremble, s’il prend des crises d’épilepsie.
  • Les irri­ta­tions de la peau (rou­geurs, grat­tage ou autres signes d’inconfort).
  • Les signes gastro-​intestinaux tels que des vomis­se­ments ou la diarrhée.
  • La léthar­gie ou au contraire l’agitation

Si vous remar­quez quelque chose d’in­ha­bi­tuel, appe­lez immé­dia­te­ment votre vété­ri­naire holistique.

Les solutions naturelles contre puces et tiques

Des solu­tions natu­relles pour com­battre les puces et les tiques existent. Elles sont effi­caces et variées. Elles ne demandent pas plus d’ef­fort pour le pro­prié­taire du chien mais plus de rigueur dans la “ges­tion” de ces para­sites. Ce n’est pas en avril ou en mai qu’il faut se pré­oc­cu­per des puces et des tiques de votre chien, mais bien plus tôt dans l’an­née et éven­tuel­le­ment tout au fil des saisons. 

Dans le droit fil de cette idée, vous trou­ve­rez des solu­tions dans notre article “Eloigner puces et tiques par des répul­sifs natu­rels que vous pou­vez faci­le­ment faire”.

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