Vitamine A pour le chien, source, besoin, teneur des aliments, carence

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Vitamine A pour le chien : lipo­so­luble, elle est par­ti­cu­liè­re­ment impor­tante pour sa vision et son sys­tème immu­ni­taire. Elle est pré­sente sous forme de réti­nol en grande quan­tité dans les abats. Elle se trouve aussi sous forme de pro vita­mine A (bêta caro­tène) dans cer­tains végé­taux. Le bêta caro­tène est aussi un anti­oxy­dant puis­sant et favo­rise la pig­men­ta­tion de la peau.
Note
En nutri­tion, la vita­mine A fait par­tie des micro-​nutriments (Voir notre article sur la nutri­tion et les nutri­ments – en cours de rédaction)

Vitamine A pour le chien : pourquoi ?

La vita­mine A est impli­quée dans nombre de pro­ces­sus internes et externe de l’or­ga­nisme du chien (et des humains):

  • La vision : la vita­mine A est néces­saire, impli­quée direc­te­ment dans le déclen­che­ment de l’influx ner­veux vers les nerfs optiques. Elle joue un rôle dans la par­tie “vio­let” du spectre des cou­leurs visibles .
  • La crois­sance. La vita­mine A a une fonc­tion essen­tielle en inter­ve­nant dans la dif­fé­ren­tia­tion cel­lu­laire.
  • Reproduction. La vita­mine A inter­vient dans le déve­lop­pe­ment du pla­centa et de l’embryon, ainsi que dans la pro­duc­tion de sperme.
  • Le réti­nol, qui est pro­duit dans l’or­ga­nisme à par­tir de la vita­mine A, régule la crois­sance et le déve­lop­pe­ment de la peau, des muqueuses, des lym­pha­tiques, des cel­lules repro­duc­trices, des dents et des os.
  • Renouvellement des cel­lules. Elle inter­vient en par­ti­cu­lier pour les cel­lules de la peau et des muqueuses.
  • Système immu­ni­taire. Elle prend une part active à son fonc­tion­ne­ment du sys­tème immu­ni­taire. En par­ti­cu­lier, elle aug­mente les défenses des muqueuses, les pro­tège contre la kéra­ti­ni­sa­tion (enri­chis­se­ment pro­gres­sif de kéra­tine(1) dans l’é­pi­derme ou la muqueuse) et a donc une fonc­tion pro­tec­trice épi­thé­liale. Production d’anticorps
  • Système immu­ni­taire et anti­corps. La vita­mine A et le bêta-​carotène faci­litent la pro­duc­tion d’an­ti­corps dans les glo­bules blancs, aug­men­tant ainsi le nombre et l’ef­fi­ca­cité des glo­bules blancs contre l’in­fec­tion. La vita­mine A joue éga­le­ment un rôle impor­tant dans la syn­thèse des pro­téines.
  • Rôle immu­ni­taire cel­lu­laire et humo­rale après vac­ci­na­tion du chien. C’est le rôle du bêta-​carotène qui aug­mente la réponse à la vaccination.
  • Action anti-​oxydante : il s’a­git ici de l’ac­tion du bêta-​carotène qui est un pré­cur­seur de la vita­mine A. Il a une syner­gie avec d’autres micro-​nutriments ( vita­mines C et E, sélé­nium…), et contri­bue à pro­té­ger l’organisme d’un vieillis­se­ment prématuré.
  • Cancer : Les caro­té­noïdes agissent éga­le­ment en tant que pié­geurs de radi­caux dans le méta­bo­lisme et ont donc éga­le­ment une fonc­tion de pré­ven­tion du cancer.

La vita­mine A est donc indi­quée non seule­ment lors des symp­tômes de carence de cette vita­mine mais aussi contre cer­tains troubles méta­bo­liques et en cas de pré­dis­po­si­tion aux infec­tions.
La vita­mine A est éga­le­ment utile à titre pro­phy­lac­tique lors de cir­cons­tances phy­sio­lo­giques qui en accroissent les besoins (ges­ta­tion car risque d’ef­fet téra­to­gène, allai­te­ment, syn­drome prémenstruel).

Après absorp­tion, la vita­mine A est trans­por­tée par la cir­cu­la­tion san­guine direc­te­ment dans les tis­sus et les organes de sto­ckage (foie, reins).
L’excrétion se fait via l’u­rine sous forme de réti­nol ou d’es­ters de réti­nol.

(1) Substance pro­téique pré­sente dans les pro­duc­tions épi­der­miques de l’homme et des ani­maux (che­veux, ongles, cornes, laine…).

Caroténoïdes précurseurs de la vitamine A

Au départ, il y a tou­jours des caro­té­noïdes syn­thé­ti­sés (fabri­qués) natu­rel­le­ment par les cel­lules végé­tales des plantes – ce ne sont pas encore des vita­mines A “vraies”.

Les caro­té­noïdes sont des pig­ments rouge foncé qui donnent à de nom­breuses plantes leur cou­leur jaune à orange. Lorsque les ani­maux qui peuvent se nour­rir de plantes, ingèrent en même temps les caro­té­noïdes des plantes. C’est dans leur intes­tin qu’ils sont conver­tis par les enzymes en vita­mine A “active”. Ces caro­té­noïdes sont aussi appe­lés “pro-​vitamines A” ou encore “pré­cur­seur de la vita­mine A” – vous voyez pour­quoi, elles se situe “avant”, en amont de la vita­mine même. 

Le degré de conver­sion des caro­té­noïdes en vita­mine A dépend de leur struc­ture (Il y en a plu­sieurs “types”). L’une de cette struc­ture est le bêta-​carotène connue du grand public (sur­tout pour le bronzage !). 

Beta-carotene, precurseur de la vitamine A à partir d'aliments vegetaux
Formule chi­mique de la béta-carotène

La vita­mine A “active” qui résulte de cette conver­sion est ensuite prin­ci­pa­le­ment sto­ckée dans le foie de l’a­ni­mal qui a consommé la bêta-​carotène. Dans cet “état”, elle est alors aussi appe­lée réti­nol. D’où en man­geant de la viande (du foie et des abats en par­ti­cu­lier), vous ingur­gi­tez aussi direc­te­ment des vita­mines A “vraies” fabri­quées par l’a­ni­mal (réti­nol) que vous man­gez. C’est bien sûr aussi le cas pour votre chien, lors­qu’il mange des viandes animales. 

Sources naturelles de vitamine A pour le chien 

La vita­mine A n’existe donc pas “dans la nature” en tant que telle. Sa seule ori­gine est les caro­té­noïdes qui ne se trouvent que dans les végé­taux. Les caro­té­noïdes sont trans­for­mée en vita­mine A par l’ac­tion d’en­zymes.

Le chien “récu­père” donc la vita­mine A dont il a besoin par 2 voies différentes :

  • indi­rec­te­ment sous forme de vita­mine A à par­tir de ses “proies” (viande qu’il mange, en par­ti­cu­lier foie et abats) qui ont déjà fait la conver­sion caro­té­noïdes –> vita­mine A
  • et direc­te­ment en man­geant lui même des végé­taux “por­teurs” de caro­té­noïdes que ses fonc­tions orga­niques doit alors trans­for­mer en vita­mine A.

Conséquences sur l’alimentation du chien. Le choix des aliments

Note
Vitamine A ou réti­nol et bêta-​carotène sont peu sen­sibles à la cuis­son. Ils peuvent, par contre, être dégra­dés par oxy­da­tion, d’où l’intérêt de bien conser­ver les ali­ments au frais, à l’abri de l’air et de la lumière.

Les produits animaux prioritaires pour la vitamine A

La source prin­ci­pale de vita­mine A pour le chien reste donc les pro­duits ani­maux qu’il mange, en par­ti­cu­lier les abats et le foie “de ses proies”.
Les ani­maux qui syn­thé­tisent (trans­forment) les Caroténoïdes en vita­mine A et les stockent prin­ci­pa­le­ment dans leurs abats et leur foie peuvent être des her­bi­vores, des omni­vores ou des car­ni­vores (ou car­ni­vore “par­tiels” – ex : chiens).

Foie-cru-source-importante-de-vitamine-A-sous forme-de-retinol
Foie cru source de vita­mine A (reti­nol)


Pour le pré­da­teur, la vita­mine A est alors dis­po­nible sous sa forme directe – le réti­nol - ou vita­mine A “active”. Elle est en quan­ti­tés assez impor­tante dans les ali­ments d’o­ri­gine ani­male, et uni­que­ment dans ces der­niers en tant que réti­nol. On la trouve dans les huiles de pois­son, le foie, le jaune d’œuf, le caviar, etc. Ce sont donc de très bonnes sources natu­relles de vita­mines A. 

Rétinol ou vitamine A à partir des aliments animaux
Formule chi­mique du rétinol


Le réti­nol est l’une des trois formes dis­po­nibles de la vita­mine A, avec le réti­nal et l’a­cide réti­noïque. Il fait par­tie de la classe des réti­noïdes de pre­mière géné­ra­tion.
Le réti­nol pos­sède la pro­priété de pou­voir se dis­soudre dans les lipides (graisses). Il est hydro­phobe.
Enfin, le réti­nol, anti­oxy­dant reconnu, nous pro­tège éga­le­ment contre les mala­dies car­dio­vas­cu­laires.

Note
Le régime Barf insiste par­ti­cu­liè­re­ment sur ces organes (foie et abats) dans l’a­li­men­ta­tion du chien. Pour en savoir plus sur le régime Barf cliques ici sur “Equilibrer le menu de votre chien”.

Teneur en vitamine A ou rétinol – viandes/​fromages – en µg pour 100 g

Huile de foie de morue30 000
Foie de bœuf15 000
Foie de volaille cuit14 500
Foie de veau cuit10 500
Foie de génisse ou d’agneau cuit7 680
Pâté de foie ou de campagne4 200
Foie gras en conserve1 430
Beurre800
Crème fraîche390
Parmesan345
Roquefort295
Emmental265
Œuf sans coquille235
1 UI de Vitamine A : l’é­qui­valent bio­lo­gique de 0,3 μg de réti­nol ou de 0,6 μg de β‑carotène.

Les légumes aussi sont un complément en bêta-carotène

Cependant, le chien peut et doit aussi man­ger des légumes qui contiennent des bêta-​carotènes (un type de caro­té­noïdes). Cela per­met de varier ses menus et d’ap­por­ter un plus à sa santé. Cela est d’au­tant inté­res­sant que les chiens, contrai­re­ment aux chats, peuvent conver­tir le bêta-​carotène en vita­mine A “active”. C’est un de ses inté­rêts.
Le bêta-​carotène est pré­sent dans les carottes, les épi­nards, les patates douces ou le poi­vron rouge et sur­tout dans la salade de mâche. Le melon, la mangue et les abri­cots en contiennent éga­le­ment. Sans oublier les myr­tilles et les fruits à baies noires – cas­sis, bleuets.

Vegetaux principaux à l'origine de beta-carotene
Sources de béta-carotène

D’où la 2ème source de vita­mines A pour le chien qui est les plantes qui contiennent le plus de bêta-​carotènes. L’organisme du chien fera lui même la conver­sion bêta-​carotène en vita­mine A.
L’efficacité de la conver­sion est de 1 mg de bêta-​carotène = 833 UI de vita­mine A (1mg de bêta-​carotène “pro­duisent” 833 Unités Internationales – Voir article ?). (1 UI de Vitamine A : l’é­qui­valent bio­lo­gique de 0,3 μg de réti­nol ou de 0,6 μg de β‑carotène.)

Les pilotes alliés fai­saient une grande consom­ma­tion de caro­té­noïdes durant la seconde guerre mon­diale. La vita­mine A en effet, outre les nom­breux bien­faits évo­qués plus haut, pré­sente l’a­van­tage de déve­lop­per la vision nocturne. 

A noter que pour aug­men­ter au maxi­mum la bio­dis­po­ni­bi­lité (l’as­si­mi­la­tion ou l’ef­fi­ca­cité de conver­sion – Voir –> défi­ni­tion) du bêta-​carotène par votre chien, vous devez choi­sir les plantes le plus char­gées en caro­té­noïdes bien sûr, et les réduire en purée (Important).
Par exemple, les carottes doivent être ser­vies en purée, trans­for­mées en jus ou légè­re­ment cuites à la vapeur . Cela per­met de “cas­ser” les cellules. 

Les cel­lules brutes de bêta-​carotène non cou­pées sont en grande par­tie excré­tées telles quelles dans les selles et avec elles la tota­lité des caro­tènes : leur bio­dis­po­ni­bi­lité est alors proche de zéro car elles ne “pro­duisent” pas de vita­mine A. 

Teneur en bêta-​carotène – végétaux orange verts - en µg pour 100 g 

Patate douce cuite10 500
Farine verte de luzerne7 800
Feuilles de pissenlit7 900
Carotte7 300
Potiron cuit6 940
Salade romaine5 230
Oseille5 000
Fenouil4 700
Epinard4 500
Blette3 500
Laitue2 000
Abricot1 630
Mangue1 220
Melon1 060
Sur la base de l’é­qui­valent bio­lo­gique de 1 UI de Vitamine A égale 0,3 μg de réti­nol ou de 0,6 μg de β‑carotène.

Points à retenir sur la vitamine A

  1. Ce qui pré­cède explique (en par­tie seule­ment car il y a bien d’autres avan­tages) l’in­té­rêt des régimes “crus” tel que le régime BARF (Voir “Les ali­ments du Barf) et de la vigi­lance à avoir à équi­li­brer les menus “mai­son” (Voir notre article sur ls repas mai­son – en cours de rédac­tion).
    Inutile de sou­li­gner les ajouts néces­saires de vita­mines A “indus­trielles” et syn­thé­tiques aux cro­quettes “pour équi­li­brer les menus”. Mais mal­heu­reu­se­ment ce sont des ali­ments pré­pa­rés avec un mul­ti­tude d’ad­di­tifs non conformes à la santé du chien (Voir notre article sur l’amé­lio­ra­tion des menus “cro­quettes”)
  2. Les caro­té­noïdes (pro­vi­ta­mine A et en par­ti­cu­lier celle appe­lée bêta-​carotènes) et la vita­mine A sont pré­sents dans les ali­ments, prin­ci­pa­le­ment dans cer­taines formes de graisses (esters). 
    En consé­quence, leur absorp­tion est étroi­te­ment liée au méta­bo­lisme des lipides. Chez le chien, la vita­mine A prin­ci­pa­le­ment pré­sente sous forme d’ester, est trans­por­tée par les lipo­pro­téines (Voir notre article sur les pro­téines – en cours de rédac­tion). De ce fait, les taux sériques san­guins (Relatif au sérum, par­tie liquide se sépa­rant après coa­gu­la­tion d’un sang pré­levé) varient consi­dé­ra­ble­ment en fonc­tion de la qua­lité de l’a­li­men­ta­tion
  3. Le bêta-​carotène est le plus abon­dant dans les ali­ments d’o­ri­gine végé­tale et pos­sède l’ac­ti­vité bio­lo­gique la plus éle­vée de tous les caroténoïdes. 
  4. La vita­mine A “active” (réti­nol) est conte­nue dans des ali­ments d’o­ri­gine ani­male, tels que le foie, huile de pois­son, huile de foie de morue, œufs et lait. Dans le lait, le réti­nol (Vitamine A) est pré­sent prin­ci­pa­le­ment dans la crème. Le lait écrémé ne contient donc qu’une petite quan­tité de vita­mine A.
  5. La vita­mine A et les caro­té­noïdes sont très sen­sibles à la lumière, à l’oxy­gène et aux acides, per­dant ainsi leur effi­ca­cité bio­lo­gique. Un sto­ckage et une pré­pa­ra­tion inap­pro­priés peuvent réduire de moi­tié la bio­dis­po­ni­bi­lité de la vita­mine A et des caroténoïdes. 

Besoin du chien, chiot et chienne en vitamine A 

  1. Dans le méta­bo­lisme d’en­tre­tien, le chien a besoin de 75 à 100 UI (1) de vita­mine A par kilo­gramme de masse cor­po­relle par jour. Cela conduit, par exemple, à 2 250 – 3 000 UI de vita­mine A par jour pour un chien adulte de 30 kg. 
  2. Les chiots, les chiennes plus âgées, les femelles malades, por­teuses ou allai­tantes devraient rece­voir 250 UI / kg de poids cor­po­rel / jour ou 7500 UI de vita­mine A par jour pour le chien de 30 kg.

Note
Une sub­stance (ici la vita­mine A) peut appa­raitre dans divers “pré­pa­ra­tions” dont l’ef­fi­ca­cité varie. Le Comité de Standardisation Biologique de l’Organisation mon­diale de la santé a défini un stan­dard exprimé en UI (Unités inter­na­tio­nales) dont l’ob­jec­tif est que les dif­fé­rentes pré­pa­ra­tions conte­nant le même nombre d’UI aient le même effet bio­lo­gique. Par exemple, ce même comité a défini que 1 UI de vita­mine A est bio­lo­gi­que­ment équi­va­lente à 0,3 μg de réti­nol ou à 0,6 μg de β‑carotène. Ces coef­fi­cients d’é­qui­va­lence ne sont valables que pour la vita­mine A. Pour les vita­mines C ou D ou autres micro-​nutriments, ces coef­fi­cients sont tout autre.

D’où, sui­vant cette règle, pour un besoin défini pour un chien en vita­mine A (par exemple 3000 UI), la quan­tité “en réti­nol seule” pour appor­ter cette quan­tité de vita­mine A sera de 3000 x 0,3 μg = 900 μg (ou 0,1 mg). Si au contraire, l’o­ri­gine de la vita­mine A est uni­que­ment de la β‑carotène, il en fau­drait le double, 3000 x 0,6 = 1800 μg soit 1,8 mg.

Equivalences bio­lo­gique des vita­mines (pour infor­ma­tion géné­rale)
1 UI d’Insuline : l’é­qui­valent bio­lo­gique est envi­ron 0,0347 mg d’in­su­line humaine
1 UI de Vitamine A : l’é­qui­valent bio­lo­gique est de 0,3 μg réti­nol ou de 0,6 μg β‑carotène
1 UI Vitamine C : l’é­qui­valent bio­lo­gique est de 50 μg d’a­cide d’a­cide ascor­bique lévo­gyre
1 UI de Vitamine D : l’é­qui­valent bio­lo­gique est 0,025 μg de cho­lé­cal­ci­fé­rol / ergo­cal­ci­fé­rol
1 UI de Vitamine E : l’é­qui­valent bio­lo­gique est envi­ron 0,667 mil­li­grammes de d‑alpha-​tocophérol (²⁄₃ mg exac­te­ment), ou de 1 mg de dl-​alpha-​tocophérol acétate

Unités de masse
1 μg = 0,000 001 g
1 mg = 0,001 g = 1000 μg
1000 mg = 1 g
1800 μg = 0,001 800 g = 1,800 mg

Comment augmenter la biodisponibilité de la vitamine A

Pour amé­lio­rer l’ef­fi­ca­cité (bio­dis­po­ni­bi­lité) de la vita­mine A pour le chien, il faut noter que :

  • La bio­dis­po­ni­bi­lité de la vita­mine A est éga­le­ment influen­cée posi­ti­ve­ment par la consom­ma­tion simul­ta­née de graisses et d’antioxydants.
  • De grandes quan­ti­tés de caro­té­noïdes sont moins bien uti­li­sées que de petites quantités.
  • Une ali­men­ta­tion riche en pro­téines néces­site davan­tage de vita­mine A
  • Les ani­maux souf­frant de mala­dies ou d’in­fec­tions du foie, du pan­créas et du rein en ont éga­le­ment un besoin accru de vita­mine A.
  • Le stress, la pol­lu­tion, l’inflammation, le dia­bète, l’hypothyroïdie et la posi­tion assise pro­lon­gée sont d’autres fac­teurs qui aug­mentent la demande en vita­mine A. 

Carence du chien en vitamine A et ses conséquences

Une pénu­rie de vita­mine A peut entraî­ner à long terme chez le chien adulte l’in­fer­ti­lité, la conjonc­ti­vite, les opa­ci­tés cor­néennes, la sus­cep­ti­bi­lité aux infec­tions, les troubles du méta­bo­lisme osseux et la perte audi­tive, des lésions cuta­nées et des lésions nerveuses. 

Chez les chiens en crois­sance, une carence en vita­mine A conduit plus rapi­de­ment à de telles conséquences. 

La carence en vita­mine A pro­voque éga­le­ment des troubles de la crois­sance, du déve­lop­pe­ment des os et une perte d’ap­pé­tit du chien adulte. 

Chez les chiennes ges­tantes, une pénu­rie peut entraî­ner des mal­for­ma­tions congé­ni­tales ou une fai­blesse des chiots et des mort-nés. 

Surdose en vitamine A a surveiller aussi

Étant donné que la vita­mine A est une vita­mine lipo­so­luble, elle n’est pas éva­cuée de manière exces­sive, mais plu­tôt sto­ckée dans le corps. Cependant, la limite de tolé­rance à la vita­mine A chez le chien est beau­coup plus éle­vée que chez les autres espèces en rai­son de la forme par­ti­cu­lière de sa liai­son dans le sang. 

Les symp­tômes de l’hy­per­vi­ta­mi­nose à la vita­mine A com­prennent perte d’ap­pé­tit, dou­leurs arti­cu­laires, prise de poids faible, troubles du déve­lop­pe­ment des os longs, lésions des artères et du cœur, dégra­da­tion de la sub­stance osseuse et mal­for­ma­tions ou fentes pala­tines chez les chiots à naître. 

A noter que l’hy­per­vi­ta­mi­nose avec la vita­mine A ne peut sur­ve­nir qu’a­vec l’ap­port direct de vita­mine A active. Au contraire, ce ne peut pas être le cas avec les caro­té­noïdes. Les caro­té­noïdes sont en effet eux mêmes régu­lés dans leur conver­sion en réti­nol et adap­tés aux besoins du corps.

Vitamine A et bêta-​carotène dans les aliments – Résumé

La vita­mine A “active” se trouve pra­ti­que­ment et exclu­si­ve­ment dans les ali­ments d’o­ri­gine ani­male. Le foie et l’huile de foie de morue sont par­ti­cu­liè­re­ment riches en vita­mine A, mais les œufs, le lait et le fro­mage sont éga­le­ment de bonnes sources. 

Le bêta-​carotène se trouve dans les ali­ments d’o­ri­gine végé­tale, en par­ti­cu­lier les patates douces, les carottes, les épi­nards, les pêches, le pis­sen­lit, la luzerne, le per­sil, les orties, le cres­son, le melon miel, le bro­coli, l’a­ma­rante, la chi­co­rée, la chi­co­rée, la papaye et le chou.

Vitamine A, rétinol, provitamine A, caroténoïdes, bêta-​carotène : différences

Il est utile de mettre un peu d’ordre dans les uti­li­sa­tions que font les pro­fes­sion­nels des termes tels que vita­mine A, réti­nol, pro­vi­ta­mine A, Caroténoïdes, bêta-​carotène – et que nous avons uti­lisé dans cet article.

Caroténoïdes : ils sont à la source de toute “fabri­ca­tion” des vita­mines A. Les caro­té­noïdes ne se trouvent natu­rel­le­ment que dans les plantes qui ont pour carac­té­ris­tiques d’a­voir des cou­leurs jaune à orange. 

Bêta-​carotène : il s’a­git d’une des caro­té­noïdes, un peu “spé­ciale” car elle se trouve faci­le­ment et en assez grandes quan­tité dans cer­taines plantes. De ce faite elle est sou­vent mise en avant pour “four­nir” des vita­mines A (Voir ci-dessous)

Vitamine A : elle ne se trouve pas dans la nature en tant que telle. Elle est le résul­tat de “réac­tions” contrô­lés (enzymes) par le corps (les organes), à par­tir de caro­té­noïdes. Les orga­nismes des ani­maux syn­thé­tisent (trans­forment) les caro­té­noïdes en vita­mines A qui sont ensuite sto­ckées dans leurs foie et les vis­cères (abats) des ani­maux qui les ont mangés.

Pro-​vitamine A ou Précurseur de la vita­mine A : c’est un “syno­nyme” de “caro­té­noïdes”. Il s’a­git des caro­té­noïdes et autres sub­stances que le corps du chien (ou autres ani­maux) est capable de trans­for­mer lui même en vita­mine A. Dans le cadre de notre article, il s’a­git, par exemple des bêta-​carotènes. Pourquoi “pro-” ? Parce qu’il s’a­git d’un élé­ment qui pré­cède la “fabri­ca­tion” – dans notre cas – de la vita­mine A.
La bêta-​carotène est pré­sente dans les carottes, les épi­nards, les patates douces ou le poi­vron rouge et sur­tout dans… la salade de mâche. Le melon, la mangue et les abri­cots en contiennent éga­le­ment.
Sans oublier les myr­tilles et les fruits à baies noires – cas­sis, bleuets.

Rétinol : c’est la vita­mine A sous sa forme “directe” de vita­mine A. La seule “source” de réti­nol est donc la vita­mine A que l’on trouve en quan­ti­tés dans les ali­ments d’o­ri­gine ani­male, qui pro­vient de la syn­thèse déjà faite par cet ani­mal “por­teur” de la vita­mine A. On en trouve dans les huiles de pois­son, le foie, le jaune d’œuf mais aussi… le caviar.
Le réti­nol, anti­oxy­dant reconnu, nous pro­tège éga­le­ment contre les mala­dies car­dio­vas­cu­laires entre autre. Elle pos­sède la pro­priété de pou­voir se dis­soudre dans les lipides.
Le réti­nol, le réti­nal et l’a­cide réti­noïque sont les trois formes dis­po­nibles de la vita­mine A,. Il fait par­tie de la classe des réti­noïdes de pre­mière géné­ra­tion. Le réti­nol est hydrophobe


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